Mabri à ses militants samedi à Koumassi : "Votre président que je suis n`a peur de rien, sauf de Dieu” - " La sorcellerie ne peut rien contre moi "

La place Inch'Allah à Koumassi a refusé du monde le samedi 16 Mai dernier. Et pour cause. A l'initiative des "Femmes Actives du Nord pour Mabri (Fanma) et de leur présidente Mme Madoussou Sidibé, le président de l'Updci, candidat de ce parti à la présidence, a animé un grand meeting. C'était le tout premier meeting que le président "miraculé", (le mot est de Jean Blé Guirao SGA III chargé de la mobilisation et de l'organisation du parti cher au Gl Guéï), a animé après le grave accident de la circulation qu'il a eu en revenant d'une tournée dans la région des savanes le 12 Mai dernier.

A la place Inch'Allah, bondée de militants, de sympathisants et de tous les curieux qui voulaient voir Mabri que certains ont annoncé être dans "le coma", tous les intervenants, à commencer par les ministres de culte Pasteur Kpan Joseph et l'Imam Aboubacar en passant naturellement par le Pr Salif N'Diaye secrétaire général du parti Arc-en-ciel, Dongo Yao Alfred président du comité d'organisation de ce meeting, M. N'klo représentant le maire de Koumassi N'dohi Yapi Raymond, M. Vaha Eloi porte-parole des deux coordinations de l'UDPCI à Koumassi, Céline Dié Bonaho présidente des femmes de l'Udpci, M. Yao Kouadio Séraphin président de la jeunesse de l'Udpci, M. Ouréga Bernard, président des présidents des coordinations de l'Udpci, tous ont souhaité "prompt rétablissement au candidat Mabri". C'est dans cette ambiance de reconnaissance à Dieu le Tout Puissant qui l'a gardé dans le creux de sa main que Dr. Mabri, sanglé dans un costume blanc, a pris la parole aux alentours de 15h après que Pr. Alassane eut dit en substance que l'Udpci "étonnera la Côte d'Ivoire tout entière à la présidentielle prochaine en gagnant ces élections". Le président de l'Udpci très croyant et pratiquant de l'Islam, dans son adresse à ses militants, ne s'est pas éloigné des préceptes du Saint Coran et a rassuré les uns et les autres en ces termes. "C'est Dieu que vous et moi, sommes venus louer ici aujourd'hui. Ce qui fait ma force et qui fait que je ne m'inquiète pas, c'est la confiance que j'ai en Dieu. Ne vous inquiétez pas pour la victoire de l'Udpci à la prochaine présidentielle. Ceux qui vont tenter de tricher à cette élection, Dieu seul les emportera… " Evoquant le grave accident dont il a été victime le 12 mai dernier, Mabri dira en bon médecin". A la suite de mon accident, je n'ai eu un seul instant de perte de connaissance initiale. Puisqu'on ne sort pas d'une telle épreuve sans courbature, c'est pourquoi, je suis resté à l'hôpital pendant quelque temps. Je vous assure que je n'ai jamais été dans le coma. Mon accident est juste le signe annonciateur de la mission de sauver la Côte d'Ivoire que Dieu nous a confiée…" A ceux qui avancent la thèse de la sorcellerie de cet accident, Mabri a été catégorique. "Votre président que je suis n'a peur de rien sauf de Dieu. La sorcellerie ne peut rien contre moi. Ce qui m'est arrivé est de la seule volonté de Dieu qui m'a fait faire cette sortie de route. Un point, un trait, c'est tout…"

Candidat à la présidentielle prochaine, Mabri toujours confiant fera cette révélation : "Le chemin que Dieu a tracé pour nous, c'est celui-là que nous sommes en train de suivre. Et nous allons le suivre jusqu'au palais présidentiel. Aucun candidat à ces élections n'a le meilleur profil que moi. Nous sommes candidat pour gagner. Nous sommes candidat pour faire sortir les jeunes du chômage. Et nous attendons les autres candidats devant le peuple qui nous jugera. Et le peuple de Côte d'Ivoire j'en suis sûr, fera le bon choix le 29 novembre, c'est-à-dire le choix du candidat de l'Udpci…" Il a enfin évoqué l'actualité socio-politique en s'indignant de ce qui se passe à Akoupé à une centaine d'Abidjan dans l'Est de la côte d'Ivoire. "Au moment où on va vers la paix, je suis malheureux d'entendre qu'il y a des affrontements inter-ethniques à Akoupé qui ont entraîné mort d'homme et des blessés. Je suis aussi malheureux d'entendre et de voir que nos étudiants continuent de se taillader à la machette. J'en appelle à la cohésion nationale afin de mettre fin à tout cela… "

Liah Ignace