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Politique Publié le vendredi 22 mai 2009 | Nord-Sud

Kabran Appiah (Président de Alternance citoyenne) : “Nous cherchons 5 millions d`électeurs pour Gbagbo”

L`ancien ministre Kabran Appiah a pris part récemment à Bondoukou à l`installation de la coordination régionale de l`URLG (Unir pour la réélection de Laurent Gbagbo). Il s`est prononcé sur le désarmement et la révision de la Constitution.


•Pourquoi êtes-vous à Bondoukou?

Je suis venu soutenir Coulibaly Gervais qui est un ami, un camarade dans une entreprise que je soutiens également. Il s`agit de la mise en place d`une plate-forme pour la réélection de Laurent Gbagbo qui s`appelle Cap Urlg. Dans UR, il y a unir. C`est une idée qui me plaît.


•Que vise le Fpi (Front populaire ivoirien) avec un tel «produit» ?

Ce n`est pas un «produit» du Fpi. J`essaie d`éviter la polémique. Pourquoi voulez-vous ramener tout ce qui concerne Laurent Gbagbo au Fpi ? Moi-même, je suis président d`un parti politique qu`on appelle Alternance citoyenne. Cela ne me gêne pas du tout. C`est d`ailleurs un excellent nom. Je n`ai aucune difficulté à soutenir Laurent Gbagbo. Le Fpi est le parti légitime de Laurent Gbagbo. C`est un grand parti. L`un des trois plus grands de la scène politique. Un parti est fait de militants. Mais, ce que nous recherchons aujourd`hui, ce sont des électeurs. Il y a une sacrée différence entre le nombre de militants et le nombre d`électeurs. Nous devons aller chercher plus de cinq millions d`électeurs qui vont voter Gbagbo Laurent. Ce n`est pas une affaire de parti.


•La date du 29 novembre a été finalement retenue pour la présidentielle et non le 11 octobre (l`une des trois dates initialement proposées par la Cei). Un commentaire ?

Je ne sais pas si la Cei (Commission électorale indépendante) a opté pour le 11 octobre. Ce que je sais, c`est que la Cei propose et le président de la République signe le décret. C`est ce qui s`est passé. Est-ce que vous voulez dire qu`il y a eu contradiction entre le président de la République et la Cei ? Je ne pense pas. Cela m`étonnerait. Le président de la République a signé le décret conformément à la proposition de la Cei. Il n`y a aucune contradiction.


•Etes-vous d`accord avec ceux qui pensent qu`il faut réviser la Constitution dès maintenant ?
La Constitution n`est jamais figée. Elle est sujette à modification. Pourquoi on en parle maintenant ? Il faut poser la question à ceux qui en parlent. Maintenant, il s`agit d`aller aux élections. Je pense que tout ceci est un débat complètement anachronique. Je suis surpris, déçu et intrigué. Sans donner dans la polémique, je dirai que le professeur Wodié qui a fait cette proposition est un éminent constitutionaliste. Mais, il ne s`agit pas d`un exercice d`école. C`est la politique. Au fait, pourquoi parle-t-il de cela aujourd`hui ? Nous disons qu`il faut aller aux élections avec cette Constitution. Appliquons-la bien avant de chercher à la modifier. Pourquoi voulez- vous résumer la Constitution à son nombril ? Le moment viendra où on en parlera.


•La question du désarmement continue d`alimenter les débats.

Il n`y a pas de désarmement. Si vous voulez, du point de vue du militant qui je suis, il y a un groupe de personnes qui se sont rebellées contre l`Etat. Elles n`ont pas le droit d`avoir des armes. On ne peut pas imaginer que des hommes politiques fassent la politique avec des armes. Tous ceux qui n`ont pas le droit d`avoir des armes doivent les déposer y compris les milices. Toutes les forces autres que la gendarmerie, la police, les militaires et paramilitaires doivent comprendre qu`il y a une fin à tout. Qu`il faut savoir s`arrêter pour comptabiliser ses propres gains. A défaut d`être amoureux, soyons intelligents.


•Votre parti proposera un candidat à l`élection présidentielle ou se contentera-t-il de soutenir le Fpi?

Nous irons à toutes les élections sauf la présidentielle où mes camarades et moi avons décidé de soutenir Laurent Gbagbo.


•Pourquoi ?

Nous pensons qu`il est la vraie capacité de la Côte d`Ivoire à faire face aux périls qui menacent. Ce ne sont pas des affaires de cartes d`identité déchirées qui intéressent les Ivoiriens. Les gens s`en foutent. Le vrai danger que courent les Ivoiriens, c`est le risque de subordination. Gbagbo est le seul capable de le comprendre, c`est pourquoi nous le soutenons.

Interview réalisée par Jean Michel Ouattara
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