Face à la presse hier, à l'université de Cocody, la famille du Dr Yao Konan Michel a demandé au chef de l'Etat et au Premier ministre ivoiriens un appui diplomatique et matériel pour la libération du chercheur ivoiro-canadien arrêté le 5 mai par la police américaine et détenu aux Etats Unis. Elle tente de mobiliser au moins 10.000 dollars (environ 5.000.000 Fcfa) pour les honoraires de l'avocat du Dr Konan et 150.000 dollars (plus de 75 millions Fcfa) pour sa libération sous caution. La Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec), s'est jointe à cet appel par la voix du Pr Traoré Flavien. Cette structure devrait rencontrer aujourd'hui, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en vue de soumettre le problème au gouvernement. Dr Yao Michel, selon ses proches, a été arrêté pour « introduction illégale de matériel biologique à la frontière et non pour des « actes terroristes, » ni de « vol » comme cela a été rapporté par certains journaux américains. Un article repris dans notre parution du jeudi affirmait que le scientifique ivoiro-canadien a été arrêté aux Etats-Unis pour avoir introduit illégalement 22 éprouvettes « volées » au laboratoire de microbiologie du Canada et utilisées dans la recherche sur les virus ebola et du sida. Dr Boraud Maxime ami du Dr Konan et enseignant-chercheur à l'Ufr Biosciences de l'université de Cocody, ses oncles et cousins Kouassi Kouassi, Oussou Gaston, Kouassi Kouassi, Letondal Kouamé, ont rétorqué que le prévenu « n'a jamais déclaré à la police américaine » avoir volé les 22 éprouvettes découvertes dans le coffre arrière de son véhicule. Ils soutiennent que ces objets y ont été oubliés par le concerné à la suite de travaux de recherches antérieurs. « Nous sommes rentrés en contact avec la cousine de Michel au Canada, son cousin au Etats-Unis, son avocat via un de ses amis ivoiriens qui se charge de toutes les démarches administratives depuis la détention. Il ressort que les éléments qu'il transportait dans sa voiture ne représentent aucun danger et ne devaient servir qu'au seul but professionnel. Il se rendait ce jour-là à son nouveau lieu de travail, à savoir l'Institut national de la santé de Maryland, après 16 ans de vie d'étude et de recherche à Québec Montréal au Canada. De ce point de vue, on pouvait conclure tranquillement que Michel n'avait aucun lien avec une quelconque organisation terroriste comme la presse américaine voulait le faire croire au monde entier », estiment-ils.
C.S
C.S