L’information sur une attaque de la Côte d’Ivoire par des assaillants venus de l’Est est parvenue aux oreilles de l’armée. Elle fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des hommes de Philippe Mangou, qui sont en alerte depuis lundi soir.
C’est à prendre très au sérieux. De sources militaires crédibles, une nouvelle rébellion née à la frontière s’apprête à attaquer la Côte d’Ivoire. Lundi dernier, une colonne de ces assaillants aurait même quitté le Ghana voisin pour pénétrer sur le territoire ivoirien. Leur tactique est connue si l’on s’en tient à toute la documentation qu’ils ont produite, soutenue par un plan d’attaque élaboré par des professionnels : passer par la voie fluviale et maritime pour parvenir à Aboisso qui doit être la première ville à tomber dans leur escarcelle. Mais, dans le même temps, ils prévoient aussi d’attaquer Abidjan par surprise. Si rien ne marche dans la capitale économique comme le 19 septembre 2002, ils pourraient alors se replier sur Aboisso et ses environs qui leur serviraient de base arrière.
Conduits par Ibrahim Coulibaly dit IB et Koné Zakaria, qui se seraient réconciliés entretemps, ces assaillants promettent l’enfer sur terre aux Ivoiriens. Ils auraient la bénédiction, ici en Côte d’Ivoire, d’un leader politique qui, bien qu’en campagne pour la prochaine présidentielle, ne veut pas du tout que ces élections aient lieu. Parce que, explique-t-on, il ne croit pas un seul instant à une quelconque victoire sur ses adversaires.
L’objectif principal est aussi connu : “mélanger” à nouveau le pays, à défaut de prendre le pouvoir dans un bain de sang pour exiger de nouvelles discussions et de nouvelles structures institutionnelles pour gérer une nouvelle transition.
On l’aura donc compris, cette rébellion est dirigée à la fois contre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, les deux hommes qui gèrent la sortie de crise.
Depuis lundi soir, le général Philippe Mangou a sonné l’alerte maximale et toute l’armée, gonflée à bloc, est sur les dents. Sur mer, terre et air, les hommes du général de division attendent, avec impatience, ces assaillants dont l’arrivée est connue de tous, y compris des civils.
On ne s’étonne donc pas qu’Aboisso et ses environs soient pris d’assaut par les FDS qui ne demandent qu’une seule chose : que les assaillants arrivent pour finir avec eux, une bonne fois pour toutes.
Selon un visionnaire, cette attaque est nécessaire parce qu’elle arrive juste pour nettoyer le pays. “Elle est contrôlable, maîtrisable. Mais si elle n’arrive pas cette année, celle qui arrivera après 2009 ne s’arrêtera pas de si tôt et elle risque même de s’étendre aux autres pays et au reste du monde”, explique-t-il.
Vous avez dit guerre mondiale ? Il y a vraiment de quoi, côté militaire, prendre la menace des assaillants au sérieux. Parce que, comme le chante l’artiste, “premier gaou n’est pas gaou ; mais c’est deuxième gaou qui est gnantar”. Traduction : la façon de marcher de celui qui a rencontré un lion n’est pas la même que celui qui ne l’a pas croisé. Ou encore, plus clairement, chat échaudé craint l’eau froide.
Abdoulaye Villard Sanogo
C’est à prendre très au sérieux. De sources militaires crédibles, une nouvelle rébellion née à la frontière s’apprête à attaquer la Côte d’Ivoire. Lundi dernier, une colonne de ces assaillants aurait même quitté le Ghana voisin pour pénétrer sur le territoire ivoirien. Leur tactique est connue si l’on s’en tient à toute la documentation qu’ils ont produite, soutenue par un plan d’attaque élaboré par des professionnels : passer par la voie fluviale et maritime pour parvenir à Aboisso qui doit être la première ville à tomber dans leur escarcelle. Mais, dans le même temps, ils prévoient aussi d’attaquer Abidjan par surprise. Si rien ne marche dans la capitale économique comme le 19 septembre 2002, ils pourraient alors se replier sur Aboisso et ses environs qui leur serviraient de base arrière.
Conduits par Ibrahim Coulibaly dit IB et Koné Zakaria, qui se seraient réconciliés entretemps, ces assaillants promettent l’enfer sur terre aux Ivoiriens. Ils auraient la bénédiction, ici en Côte d’Ivoire, d’un leader politique qui, bien qu’en campagne pour la prochaine présidentielle, ne veut pas du tout que ces élections aient lieu. Parce que, explique-t-on, il ne croit pas un seul instant à une quelconque victoire sur ses adversaires.
L’objectif principal est aussi connu : “mélanger” à nouveau le pays, à défaut de prendre le pouvoir dans un bain de sang pour exiger de nouvelles discussions et de nouvelles structures institutionnelles pour gérer une nouvelle transition.
On l’aura donc compris, cette rébellion est dirigée à la fois contre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, les deux hommes qui gèrent la sortie de crise.
Depuis lundi soir, le général Philippe Mangou a sonné l’alerte maximale et toute l’armée, gonflée à bloc, est sur les dents. Sur mer, terre et air, les hommes du général de division attendent, avec impatience, ces assaillants dont l’arrivée est connue de tous, y compris des civils.
On ne s’étonne donc pas qu’Aboisso et ses environs soient pris d’assaut par les FDS qui ne demandent qu’une seule chose : que les assaillants arrivent pour finir avec eux, une bonne fois pour toutes.
Selon un visionnaire, cette attaque est nécessaire parce qu’elle arrive juste pour nettoyer le pays. “Elle est contrôlable, maîtrisable. Mais si elle n’arrive pas cette année, celle qui arrivera après 2009 ne s’arrêtera pas de si tôt et elle risque même de s’étendre aux autres pays et au reste du monde”, explique-t-il.
Vous avez dit guerre mondiale ? Il y a vraiment de quoi, côté militaire, prendre la menace des assaillants au sérieux. Parce que, comme le chante l’artiste, “premier gaou n’est pas gaou ; mais c’est deuxième gaou qui est gnantar”. Traduction : la façon de marcher de celui qui a rencontré un lion n’est pas la même que celui qui ne l’a pas croisé. Ou encore, plus clairement, chat échaudé craint l’eau froide.
Abdoulaye Villard Sanogo