La Coordination nationale des femmes de Côte d’Ivoire pour les élections et la reconstruction post-crise sensibilise ses membres à prendre leur place dans le processus. La Coordination nationale des femmes de Côte d’Ivoire pour les élections et la reconstruction post-crise (Cofemci-Repc) a dressé le bilan de ses activités jeudi, au cours d’une conférence de presse à l’hôtel du district d’Abidjan. Une occasion que la coalition des Ong a saisie pour plaider en faveur des Ivoiriennes. Ainsi, Me Kaudjis Offoumou a demandé au Chef de l’Etat de prendre une ordonnance en vue de traduire dans les faits, le quota de 30% accordé aux femmes dans sa déclaration du 21 février 2007. La Cofemci-Repc estime qu’il y a urgence qu’une telle ordonnance soit signée. Car, a expliqué la co-conférencière, les femmes souhaitent que ce quota soit appliqué par les partis politiques aux prochaines élections générales. A cette rencontre, la Coordination des Ong des femmes a condamné leur faible représentation dans les milieux de décision. Aussi Me Kaudjis Ouffoumou a-t-elle préconisé la parité entre femmes et hommes après ces 30%. D’autant que, a-t-elle soutenu, les femmes constituent la majorité de l’électorat ivoirien. La présidente de la Cofemci-Repc, Dr Marie Paul Kodjo, elle, s’est félicitée des résultats que l’organisation a atteints, notamment au titre du processus électoral. Selon elle, alors qu’elle visait 290 relais, ce sont finalement 297 qui ont été formés aux méthodes et techniques de sensibilisation et d’enrôlement; un réseau de 60 formateurs et formatrices a été mis en place; 297 relais ont été chargés de sensibiliser les populations dans 58 départements. La Cofemci-Repc a indiqué que dans le cadre de l’opération d’identification, son action a permis à 31 617 personnes, dont 27 705 femmes, de se faire enrôler. Mais la co-conférencière a relevé que dans les régions du Moyen-Cavally, de la Marahoué, des 18 Montagnes et des Savanes, les populations restent confrontées à un problème de pièces administratives. L’association des femmes a plaidé pour que cette situation et bien d’autres qui portent un préjudice au processus électoral, soient corrigées. La présidente de la Cofemci-Repc a aussi souhaité avoir un partenariat privilégié avec la Commission électorale indépendante (Cei). Dr Kodjo a également appelé les partenaires au développement à renforcer les capacités de ses relais et à former des agents de bureau de vote, entre autres. La vice-présidente de la Cei, Mme Fatoumata Diop Traoré, a félicité la Cofemci-Repc pour la sensibilisation qu’elle fait des populations en vue de leur participation effective au processus électoral. Puis, elle a invité les femmes à rester mobilisées autour de la phase de ratissage de l’enrôlement (qui a commencé hier) à l’intérieur du pays. La vice-présidente de la Cei a, en outre, appelé les partis politiques, la société civile et les médias à redoubler d’effort dans la sensibilisation des électeurs pour que le taux de participation aux différents scrutins soit élevé. Plusieurs femmes issues des partis politiques ont assisté à la conférence de presse extraordinaire qui a également rassemblé les partenaires au développement et de nombreuses femmes membres de la Cofemci-Repc.
Pascal Soro
Pascal Soro
