Rien que de la provocation!

Il ne faut pas se méprendre. La sortie à Korhogo, le vendredi dernier, du président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, obéit à des desseins bien précis. Provoquer, susciter une réaction de la part de ceux qu’on provoque, puis crier au loup. Le tout, dans le seul but de décréter l’insécurité dans la partie nord du pays. En effet, Affi N’Guessan sait pertinemment que la cité du Poro et tout le Nord du pays sont des bastions imprenables du RDR. Il le sait d’autant qu’il précise à l’entame de son discours que «quand le RDR est sorti, tout le monde à Korhogo dit RDR ! RDR ! RDR!». Le président du FPI décide alors de faire dans la provocation en injuriant, à la limite, le RDR et ses responsables. «Vous avez fait RDR! RDR! RDR-là, ça vous a menés où? Le RDR vous a donné quoi? Des palabres, des problèmes et la mort. Depuis que le RDR a emmené les palabres ici, devant les fusils, tout le monde a fui! C’est ça le RDR, on n’aime pas l’homme». Belle descente dans la poubelle! Mais pourquoi donc tenir de tels propos aussi désobligeants qu’inutiles, contre le parti du Dr Alassane Dramane Ouattara à Korhogo? Pourquoi verser dans le mensonge en tenant des propos irresponsables ? Il s’agit pour Affi N’Guessan et le FPI de continuer dans leur logique de toujours. C’est-à-dire, créer à tout prix, une situation dans laquelle il serait impossible d’organiser les prochaines élections. Des échéances pourtant annoncées pour le 29 novembre prochain. Le schéma est tout tracé. Et l’objectif est donc à atteindre. Mais bien heureusement que le dos du nageur est déjà vu de tous. Cependant, il faut signaler qu’il s’agit là d’un gros risque auquel s’expose M. Affi. Imaginons un instant, que ces propos de bas étages appellent à des réactions malheureuses et non souhaitables des militants et sympathisants du RDR de Korhogo. Nous apprenions d’ailleurs, hier, que le cortège du président du FPI a été accosté par un groupe de jeunes protestant contre cette sortie malencontreuse de Affi N’Guessan. Mais il y aurait eu plus de peur que de mal. Fort heureusement !
Diawara Samou