Et revoilà Affi N’Guessan dans son rôle d’insulteur public ! En tournée dans la partie septentrionale de notre pays, le président du Front populaire ivoirien a encore fait parler de lui. Malheureusement en mal. Celui qui soutient mordicus qu’il faut le désarmement avant des élections dans la partie nord de la Côte d’Ivoire n’a pas manqué de lancer des piques et des philippiques à ceux-là qu’il accuse d’avoir envoyé la guerre. Mais ce qui est le plus déplorable, c’est que Pascal Affi N’Guessan s’en est pris vertement au Rassemblement des Républicains et à son secrétaire général délégué, le ministre Gon Coulibaly. Le premier responsable du parti au pouvoir a accusé non seulement le RDR d’être l’auteur de toutes les atrocités commises pendant la guerre, mais aussi, le maire de Korhogo de laxisme et de négligence envers ses administrés. Morceaux choisis : « Mais on a fait RDR ! RDR ! RDR-là, ça nous a menés où ? Il t’a donné quoi ? Ce ne sont pas des palabres ? Des problèmes et la mort qu’on a eus ? Depuis que le RDR a emmené les palabres ici, devant les fusils, tout le monde a fui ! Si tu es militant du FPI et que tu ne cours pas vite, si on t’attrape, on va t’égorger. » Ou encore : « Le maire, le ministre du RDR est venu combien de fois ici depuis son élection? Le maire Amadou Gon est venu combien de fois ici ? Certains ne le voient qu’à la télévision. Comment se fait-il que tu dis que tu vas aider les gens, on te vote et pendant dix ans, on ne te voit pas. S’il y a des hommes ici, s’il n’y a en pas, tu n’en sais rien. S’il y a la mort ou pas, tu n’en sais rien. C’est ça le RDR, on n’aime pas l’homme. » Des insultes et allégations graves aux antipodes des dispositions du code de bonne conduite signé en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban-kim Moon. « Les signataires s’interdisent d’utiliser la violence sous toutes les formes et s’engagent à faire preuve de retenue dans les discours, écrits, attitudes, comportement et à respecter les opinions d’autrui (…) », stipule l’article 4. Préoccupations dont ne s’accommode apparemment pas le président du parti au pouvoir. Il fait feu de tous bois actuellement dans la région des Savanes où il dresse des couronnes d’épines sur la tête des adversaires du FPI. En l’occurrence le RDR et ses responsables. La Commission électorale indépendante est donc avertie. Elle qui est chargée de veiller au respect du gentlemen agreement librement signé qui devrait, en principe, régir la vie politique et les rapports entre les acteurs politiques de notre pays. C’est à elle de rappeler Pascal Affi N’Guessan à l’ordre. Il y a va de sa crédibilité et de celle de son bébé, le code de bonne conduite.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly