Le discours tenu récemment à Yopougon par le président du Rdr ne laisse pas indifférents les militants et sympathisants de ce parti qui animent les grins à Grand-Bassam. Pour eux, ADO a servi un message réaliste et sans injure.
Grand-Bassam. Au quartier Oddos, à la rue qui mène à la mosquée Sylla, se trouve un groupe de militants du Rdr (Rassemblement des républicains). Il est plus de 20h30 et on aperçoit certains assis sur des nattes à même le sol. D'autres sur des chaises pliantes. Ce sont les animateurs d'un espace de libre échange entre militants et sympathisants de la rue Lepic. L'espace est dénommé «Grin, la primature Oddos». Au menu de ce 18 mai, la date fixée pour les élections, le discours d'ADO au cours de son meeting à Yopougon et l'attente des conclusions de la 5ème réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc). Comme cela est de coutume dans les grins, à la primature Oddos, c'est le plus jeune du groupe qui est commis à la préparation du thé. Karim, footballeur en devenir, rassemble, avec joie, autour de lui son matériel. Composé de petits verres, de théières, de sucre et autres accessoires. Kohossan Antoine Lamien alias « San Payo », secrétaire général du grin, très vivace ouvre le premier les débats. Il soutient avoir assisté au meeting du président du Rdr « ADO qui est allé à l'essentiel. Il a tracé un tableau sombre de la situation que connaît le pays. Les problèmes qu'il a soulevés sont réels et constituent une véritable gangrène pour la société. Il faut un chef d'Etat à la tête de ce pays. Il n'a pas insulté ses adversaires. Il est de l'école américaine » explique-t-il. Ses propos sont appréciés des autres militants. Le président du grin, Souleymane Keita, ajoute que « au cours du récent congrès ADO avait dit ce qu'il est en train de faire maintenant. Il dit que si la politique c'est injurier, mentir, alors lui n'est pas dedans», rappelle-t-il pour abonder dans le même sens que Kohossan Antoine. Sylla Mambi dit «La gâchette de la primature » qui prend le débat en marche vient interrompre ses camarades, en abordant l'actualité sportive. Il n'est pas suivi par la majorité, qui est plutôt préoccupée ailleurs. Les échanges se poursuivent sur le discours de l'ancien Premier ministre. Ousmane Ouattara alias « Zagalo » président du « Sénat », venu faire un tour dans ce grin, prend la parole : «ADO a la solution aux problèmes de la jeunesse. Il pose un problème et sait comment le résoudre. Lorsqu'il était Premier ministre sous Houphouët, les travailleurs allaient tôt au travail. Son discours est clair. Pour faire passer un message on n'est pas tenu d'insulter quelqu'un. Il a promis d’injecter 600 millions dans l'économie pour la création d'emplois pour les jeunes. Il est l'espoir de cette jeunesse » analyse-t-il. Soudain, surgit de nulle part une souris qui vient distraire l'assemblée plongée dans le débat. Kohossan Antoine manque de s'écrouler en essayant de l'attraper. Les éclats de rire fusent de partout. La petite bête s'est sauvée et Antoine a regagné sa place non sans donner un coup ici et là pour «punir» ceux qui se sont moqués de lui. Il revient s'asseoir. La discussion se poursuit. Un membre du grin distribue des arachides. «C'est l'entrée, en attendant le thé», dit-il. De l'autre côté de la ville en allant à Moossou, notamment au château, il y'a un autre site de regroupement de militants Rdr et sympathisants. Cet endroit est très prisé. Ce grin denommé «Sigui du château », est l'un des plus significatifs de Grand-Bassam. D'ailleurs il regroupe 12 comités. Chaque comité arrive avec un nombre important de militants. L'espace est fort animé du vendredi au dimanche. Le décor est différent. Les militants sont assis sur des bancs, derrière une cour, une ampoule éclaire à moitié le site. Traoré Yssouf, enseignant, est le premier à parler. «Alassane nous a satisfaits. Nous ne voulons pas que dans ses discours, il attaque ses adversaires. Nous voulons qu'il se présente comme un conciliateur, les injures ne doivent pas venir de lui», souligne-t-il. A son côté, Koné Ismaëla, inspecteur industriel, s'empresse de parler. Il pousse plus loin son analyse. «Son discours prend beaucoup d'aspects en compte : nous avons la jeunesse, la santé, le logement, les routes. Ces aspects concourent au bien-être. Quand il parle de 600 milliards pour la création d'emplois pour la jeunesse, ADO est un économiste, il sait où trouver les moyens pour mettre en place son programme». Avis partagé par l'ensemble des militants. M. Djako, enseignant, ajoute que « le président du Rdr a un programme pour la jeunesse, qui a dans l'ensemble perdu ses repères. On instrumentalise cette jeunesse en quête de repères. L'avantage, c'est que ADO est connu au niveau international. Il a travaillé sous Houphouët en tant que Premier ministre». Au grin « Petit gouvernement », situé derrière l'hôpital général de la première capitale, le débat est pratiquement le même. Doumbia Mohamed, commerçant, fidèle militant de l'espace estime « que l'heure n'est pas aux injures. Il est plutôt question d'organiser le parti afin de gagner au premier tour les élections présidentielles. Le discours d'ADO n'est pas offensif, j'apprécie cela »juge-t-il. Mory Doumbia, président de ce grin, ajoutera « que les élections du 29 novembre prochain sont déjà un acquis pour le Rdr. ADO est le seul qui a un programme pour les jeunes et les retraités. Son discours est cohérent. Sans injure.»
Emmanuelle Kanga, Correspondante régionale
Grand-Bassam. Au quartier Oddos, à la rue qui mène à la mosquée Sylla, se trouve un groupe de militants du Rdr (Rassemblement des républicains). Il est plus de 20h30 et on aperçoit certains assis sur des nattes à même le sol. D'autres sur des chaises pliantes. Ce sont les animateurs d'un espace de libre échange entre militants et sympathisants de la rue Lepic. L'espace est dénommé «Grin, la primature Oddos». Au menu de ce 18 mai, la date fixée pour les élections, le discours d'ADO au cours de son meeting à Yopougon et l'attente des conclusions de la 5ème réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc). Comme cela est de coutume dans les grins, à la primature Oddos, c'est le plus jeune du groupe qui est commis à la préparation du thé. Karim, footballeur en devenir, rassemble, avec joie, autour de lui son matériel. Composé de petits verres, de théières, de sucre et autres accessoires. Kohossan Antoine Lamien alias « San Payo », secrétaire général du grin, très vivace ouvre le premier les débats. Il soutient avoir assisté au meeting du président du Rdr « ADO qui est allé à l'essentiel. Il a tracé un tableau sombre de la situation que connaît le pays. Les problèmes qu'il a soulevés sont réels et constituent une véritable gangrène pour la société. Il faut un chef d'Etat à la tête de ce pays. Il n'a pas insulté ses adversaires. Il est de l'école américaine » explique-t-il. Ses propos sont appréciés des autres militants. Le président du grin, Souleymane Keita, ajoute que « au cours du récent congrès ADO avait dit ce qu'il est en train de faire maintenant. Il dit que si la politique c'est injurier, mentir, alors lui n'est pas dedans», rappelle-t-il pour abonder dans le même sens que Kohossan Antoine. Sylla Mambi dit «La gâchette de la primature » qui prend le débat en marche vient interrompre ses camarades, en abordant l'actualité sportive. Il n'est pas suivi par la majorité, qui est plutôt préoccupée ailleurs. Les échanges se poursuivent sur le discours de l'ancien Premier ministre. Ousmane Ouattara alias « Zagalo » président du « Sénat », venu faire un tour dans ce grin, prend la parole : «ADO a la solution aux problèmes de la jeunesse. Il pose un problème et sait comment le résoudre. Lorsqu'il était Premier ministre sous Houphouët, les travailleurs allaient tôt au travail. Son discours est clair. Pour faire passer un message on n'est pas tenu d'insulter quelqu'un. Il a promis d’injecter 600 millions dans l'économie pour la création d'emplois pour les jeunes. Il est l'espoir de cette jeunesse » analyse-t-il. Soudain, surgit de nulle part une souris qui vient distraire l'assemblée plongée dans le débat. Kohossan Antoine manque de s'écrouler en essayant de l'attraper. Les éclats de rire fusent de partout. La petite bête s'est sauvée et Antoine a regagné sa place non sans donner un coup ici et là pour «punir» ceux qui se sont moqués de lui. Il revient s'asseoir. La discussion se poursuit. Un membre du grin distribue des arachides. «C'est l'entrée, en attendant le thé», dit-il. De l'autre côté de la ville en allant à Moossou, notamment au château, il y'a un autre site de regroupement de militants Rdr et sympathisants. Cet endroit est très prisé. Ce grin denommé «Sigui du château », est l'un des plus significatifs de Grand-Bassam. D'ailleurs il regroupe 12 comités. Chaque comité arrive avec un nombre important de militants. L'espace est fort animé du vendredi au dimanche. Le décor est différent. Les militants sont assis sur des bancs, derrière une cour, une ampoule éclaire à moitié le site. Traoré Yssouf, enseignant, est le premier à parler. «Alassane nous a satisfaits. Nous ne voulons pas que dans ses discours, il attaque ses adversaires. Nous voulons qu'il se présente comme un conciliateur, les injures ne doivent pas venir de lui», souligne-t-il. A son côté, Koné Ismaëla, inspecteur industriel, s'empresse de parler. Il pousse plus loin son analyse. «Son discours prend beaucoup d'aspects en compte : nous avons la jeunesse, la santé, le logement, les routes. Ces aspects concourent au bien-être. Quand il parle de 600 milliards pour la création d'emplois pour la jeunesse, ADO est un économiste, il sait où trouver les moyens pour mettre en place son programme». Avis partagé par l'ensemble des militants. M. Djako, enseignant, ajoute que « le président du Rdr a un programme pour la jeunesse, qui a dans l'ensemble perdu ses repères. On instrumentalise cette jeunesse en quête de repères. L'avantage, c'est que ADO est connu au niveau international. Il a travaillé sous Houphouët en tant que Premier ministre». Au grin « Petit gouvernement », situé derrière l'hôpital général de la première capitale, le débat est pratiquement le même. Doumbia Mohamed, commerçant, fidèle militant de l'espace estime « que l'heure n'est pas aux injures. Il est plutôt question d'organiser le parti afin de gagner au premier tour les élections présidentielles. Le discours d'ADO n'est pas offensif, j'apprécie cela »juge-t-il. Mory Doumbia, président de ce grin, ajoutera « que les élections du 29 novembre prochain sont déjà un acquis pour le Rdr. ADO est le seul qui a un programme pour les jeunes et les retraités. Son discours est cohérent. Sans injure.»
Emmanuelle Kanga, Correspondante régionale
