Avez-vous remarqué qu’ici ou là-bas, tout est identique ? Savez-vous que, qu’il s’agisse de concertation nationale ou de consensus national, le locuteur est le même ? Savez-vous que Patrick Ngouan parle dans la bouche de Francis Wodié, le leader du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) ? La société civile ivoirienne parle beaucoup trop. Trop souvent, à la place des hommes politiques. Elle revendique des portefeuilless ministériels et veut même prendre la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Sans avoir eu à passer, auparavant, par le suffrage universel direct. Curieux non ? Pas vraiment puisque derrière ces organisations, il y a des hommes et des femmes encagoulés, qui avancent masqués et qui croient savoir tout. L’un d’eux, Patrick Ngouan (disons plutôt Dr. Ngouan pour faire joli) qui pense être le plus intelligent des Ivoiriens, attaque tout le monde et n’épargne personne sauf les ONG. Dans toutes ses sorties, il ne rate aucune occasion pour s’attaquer à la presse, au pouvoir, aux forces de l’ordre, etc. C’est sans doute exaspéré par cette attitude unijambiste que le 4 mai dernier, jour de la célébration de la 19è journée mondiale de la liberté de la presse, le ministre Sy Savané lui a poliment demandé que dans ses diatribes, il n’oublie pas de jeter un coup d’œil sur le fonctionnement des ONG en Côte d’Ivoire. Pour qui connaît Patrick Ngouan, son comportement se comprend aisément et peut s’étudier aussi aisément.
Valeureux et indécrottable militant du PIT, il veut, sans mal aucun, imposer aux Ivoiriens, ce que son chef de parti a du mal à faire ingurgiter à la Côte d’Ivoire : la concertation nationale façon Wodié. Idée vieille du début des années 90, elle a été, est et reste le socle de la pensée du professeur Romain Francis Wodié. Malgré les années qui passent, Wodié, 73 ans révolus, ne trouve pas nécessaire d’adapter sa stratégie. Tout chez lui se décline en concertation nationale telle qu’il la conçoit. La concertation devant aboutir à un consensus national sur un certain nombre de points clés qui régissent la vie nationale. Les Ivoiriens ont du mal à s’y retrouver et hésitent s’ils ne boudent pas carrément le projet. Le sachant, le filleul de Wodié prend le problème par la fin. A la tête d’une fédération d’ONG, Dr Patrick Ngouan qui donne l’impression d’avoir la dent dure, sort de son mouchoir, un autre concept : le consensus national. Pour faire aboutir le vieux projet du PIT, la panacée dans la résolution des crises. Ici, on ne vient au forum qu’il organise qu’à la seule condition de vouloir un consensus. Autrement, on se déclare forfait. Ce qui donne le sentiment que le consensus est déjà acquis et que les invités et leurs hôtes se retrouvent juste pour faire la fête. Mais, qu’on ne s’y trompe pas. Dans la tête de l’organisateur principal des journées du consensus national, il n’y a aucune différence entre ces deux concepts. Ils proviennent de la même source et visent le même objectif : fixer sur le pinacle du plus grand immeuble de Côte d’Ivoire, les idées du parti de Francis Wodié qui supplanteraient ainsi les autres.
Si l’idée est bonne en soi parce qu’elle permet de faire une bonne propagande pour le parti de Patrick Ngouan, elle devrait mettre mal à l’aise les militants de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) qui est l’ONG d’origine de M. Ngouan. A moins que tous ne soient du PIT. D’ailleurs, depuis que Laurent Gbagbo et ses camarades de la Gauche ont mis sur pied cette ONG, elle n’a connu que des présidents issus des rangs du PIT. René Dégny Ségui d’abord, Martin Djézou Bléou ensuite et aujourd’hui Patrick Ngouan. C’est déjà avec Bléou et, surtout avec Ngouan que l’on voit que la thèse que défendait toujours feu Diégou Bailly se vérifie.
Le journaliste-écrivain, parlant de la liberté de la presse, voyait toujours dans ce concept, un rêve différent de la réalité. Car pour lui, qui paie commande. Or, un journal, une radio ou une télé a toujours un propriétaire. Lequel commande et peut même agir sur la ligne éditoriale. Cette thèse vérifiée mille et une fois s’applique aussi et surtout avec les ONG ivoiriennes. Pour la plupart d’entre elles, les financements proviennent de l’Union européenne. Même ces journées de consensus national sont financées en grande partie par l’Union européenne. Ne soyons donc pas surpris si les propos de Patrick Ngouan ressemblent, comme deux gouttes d’eau, à ceux de Louis Michel ou de tout autre néo-colon.
Par Abdoulaye Villard Sanogo
Valeureux et indécrottable militant du PIT, il veut, sans mal aucun, imposer aux Ivoiriens, ce que son chef de parti a du mal à faire ingurgiter à la Côte d’Ivoire : la concertation nationale façon Wodié. Idée vieille du début des années 90, elle a été, est et reste le socle de la pensée du professeur Romain Francis Wodié. Malgré les années qui passent, Wodié, 73 ans révolus, ne trouve pas nécessaire d’adapter sa stratégie. Tout chez lui se décline en concertation nationale telle qu’il la conçoit. La concertation devant aboutir à un consensus national sur un certain nombre de points clés qui régissent la vie nationale. Les Ivoiriens ont du mal à s’y retrouver et hésitent s’ils ne boudent pas carrément le projet. Le sachant, le filleul de Wodié prend le problème par la fin. A la tête d’une fédération d’ONG, Dr Patrick Ngouan qui donne l’impression d’avoir la dent dure, sort de son mouchoir, un autre concept : le consensus national. Pour faire aboutir le vieux projet du PIT, la panacée dans la résolution des crises. Ici, on ne vient au forum qu’il organise qu’à la seule condition de vouloir un consensus. Autrement, on se déclare forfait. Ce qui donne le sentiment que le consensus est déjà acquis et que les invités et leurs hôtes se retrouvent juste pour faire la fête. Mais, qu’on ne s’y trompe pas. Dans la tête de l’organisateur principal des journées du consensus national, il n’y a aucune différence entre ces deux concepts. Ils proviennent de la même source et visent le même objectif : fixer sur le pinacle du plus grand immeuble de Côte d’Ivoire, les idées du parti de Francis Wodié qui supplanteraient ainsi les autres.
Si l’idée est bonne en soi parce qu’elle permet de faire une bonne propagande pour le parti de Patrick Ngouan, elle devrait mettre mal à l’aise les militants de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) qui est l’ONG d’origine de M. Ngouan. A moins que tous ne soient du PIT. D’ailleurs, depuis que Laurent Gbagbo et ses camarades de la Gauche ont mis sur pied cette ONG, elle n’a connu que des présidents issus des rangs du PIT. René Dégny Ségui d’abord, Martin Djézou Bléou ensuite et aujourd’hui Patrick Ngouan. C’est déjà avec Bléou et, surtout avec Ngouan que l’on voit que la thèse que défendait toujours feu Diégou Bailly se vérifie.
Le journaliste-écrivain, parlant de la liberté de la presse, voyait toujours dans ce concept, un rêve différent de la réalité. Car pour lui, qui paie commande. Or, un journal, une radio ou une télé a toujours un propriétaire. Lequel commande et peut même agir sur la ligne éditoriale. Cette thèse vérifiée mille et une fois s’applique aussi et surtout avec les ONG ivoiriennes. Pour la plupart d’entre elles, les financements proviennent de l’Union européenne. Même ces journées de consensus national sont financées en grande partie par l’Union européenne. Ne soyons donc pas surpris si les propos de Patrick Ngouan ressemblent, comme deux gouttes d’eau, à ceux de Louis Michel ou de tout autre néo-colon.
Par Abdoulaye Villard Sanogo