(…) Aujourd'hui, mardi 26 mai 2009, le préfet Konin Aka, préfet de la région de la Vallée du Bandama, préfet du département de Bouaké, en vertu du décret N° 2007-503 du 05 juin 2007, va recevoir du général Bakayoko Soumaïla, chef d'état major des Fafn, la plénitude des charges du préfet telles quelles sont définies dans les lois de la République et telle le veut selon l'article 8 du 4ème accord complémentaire à l'accord politique de Ouagadougou.
(...) La période est historique parce que les uns et les autres, lentement mais sûrement, les évènements sont en train de se succéder pour l'unicité de la Côte d'Ivoire. En effet, depuis le 05 mai 2009, la police et la gendarmerie nationale fondues dans le moule unique du Centre de commandement intégré avec leurs frères d'armes des Fafn ont pris d'Abidjan, la route de Bouaké alors qu'en sens inverse, leurs frères d'armes des Fafn partaient, eux, de Bouaké vers Abidjan pour, conformément au 4ème accord complémentaire de l'APO, former les troupes du Centre de commandement intégré qui assurera la sécurisation du processus de sortie de crise jusqu'à son achèvement. Aujourd'hui, c'est le commandant de la zone 3 qui passe ses charges d'administrateur du territoire au préfet de la région de la Vallée du Bandama, préfet de Bouaké. Monsieur le Premier ministre, je connais les obstacles que vous traversez et les nombreuses difficultés qui sont les vôtres dans l'entreprise de réunification de notre pays qu'avec le président de la République, vous êtes en train de réussir. Je sais également que le bilan n'est pas encore à faire et que ce n'est point le temps de verser dans le triomphalisme. Mais permettez que je vous salue, que je vous félicite et que je vous encourage humblement pour avoir, très tôt, froidement identifié les problèmes qui empêchaient la réussite du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire et d'avoir pris vos responsabilités pour y mettre fin. (…) Monsieur le Premier ministre, Si vous et votre gouvernement ne parveniez pas à réunifier la Côte d'Ivoire, les Ivoiriens vous le reprocheraient. Il est donc normal que si vous avancez, cela également soit dit. (…)
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais que vous permettiez de m'adresser au général Bakayoko Soumaïla et à ses hommes, aux populations de Bouaké, de toute la zone CNO et à travers elle, à toute la communauté nationale et internationale. La nation a accordé son pardon à chacun d'entre nous par une loi d'amnistie. En conséquence, la paix et la réunification que tous les enfants de ce pays ont cherchées et pour lesquelles ils ont prié, ne peuvent et ne feront ni au bénéfice d'un groupe ni au détriment d'un groupe. Le retour de l'Etat qui s'effectue de manière si solennelle ne sera pas l'expression de la victoire d'un groupe d'Ivoiriens au détriment d'un autre, ni de la défaite d'un groupe d'Ivoiriens devant un autre groupe. (…) Au préfet de la Vallée du Bandama, je voudrais dire ce qui suit : Monsieur le préfet de région, vous et vos collaborateurs avez pris fonction dans la région de la Vallée du Bandama depuis juin 2007. Vous avez travaillé ici sans qu'aucune atteinte à votre intégrité physique n'ait été enregistrée. J'en remercie Dieu et j'en félicite les Fn. Maintenant que vous avez, comme l'explique clairement le procès verbal que nous venons de signer, l'exclusivité de l'administration du territoire de la région de la Vallée du Bandama et que vous êtes les gardiens de l'ordre public pour lequel le Centre de commandement intégré est à votre disposition, vous devez travailler et agir en bons pères de famille. Vous devez assurer à tous et à chacun la protection uniforme et égale de la république et il ne doit y avoir, dans vos décisions, aucune distinction fondée sur des critères autres que ceux que vous autorisent votre formation, vos fonctions et les lois de la République. Vous êtes les substituts du président de la République, détenteur exclusif du pouvoir exécutif en vertu de la constitution. Rappelez-vous, le président, vous le savez bien, n'est le président d'aucune personne en propre ni d'aucune région en particulier. Il est le président de tous les Ivoiriens et de toute la Côte d'Ivoire indistinctement. Le Premier ministre est de même, le chef de tout le gouvernement ivoirien dont l'autorité s'étend sur tout le territoire national sans considération de camp ni de zone. Il n'est le Premier ministre d'aucun camp en propre ni d'aucune zone en particulier. Vous ferez beaucoup de bien à la Côte d'Ivoire en ayant cela en mémoire chaque fois qu'une situation se présentera à vous. Dans le traitement de ces situations, agissez avec responsabilité, justice et équité. Je vous remercie.
Propos recueillis par DELMAS ABIB
(...) La période est historique parce que les uns et les autres, lentement mais sûrement, les évènements sont en train de se succéder pour l'unicité de la Côte d'Ivoire. En effet, depuis le 05 mai 2009, la police et la gendarmerie nationale fondues dans le moule unique du Centre de commandement intégré avec leurs frères d'armes des Fafn ont pris d'Abidjan, la route de Bouaké alors qu'en sens inverse, leurs frères d'armes des Fafn partaient, eux, de Bouaké vers Abidjan pour, conformément au 4ème accord complémentaire de l'APO, former les troupes du Centre de commandement intégré qui assurera la sécurisation du processus de sortie de crise jusqu'à son achèvement. Aujourd'hui, c'est le commandant de la zone 3 qui passe ses charges d'administrateur du territoire au préfet de la région de la Vallée du Bandama, préfet de Bouaké. Monsieur le Premier ministre, je connais les obstacles que vous traversez et les nombreuses difficultés qui sont les vôtres dans l'entreprise de réunification de notre pays qu'avec le président de la République, vous êtes en train de réussir. Je sais également que le bilan n'est pas encore à faire et que ce n'est point le temps de verser dans le triomphalisme. Mais permettez que je vous salue, que je vous félicite et que je vous encourage humblement pour avoir, très tôt, froidement identifié les problèmes qui empêchaient la réussite du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire et d'avoir pris vos responsabilités pour y mettre fin. (…) Monsieur le Premier ministre, Si vous et votre gouvernement ne parveniez pas à réunifier la Côte d'Ivoire, les Ivoiriens vous le reprocheraient. Il est donc normal que si vous avancez, cela également soit dit. (…)
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais que vous permettiez de m'adresser au général Bakayoko Soumaïla et à ses hommes, aux populations de Bouaké, de toute la zone CNO et à travers elle, à toute la communauté nationale et internationale. La nation a accordé son pardon à chacun d'entre nous par une loi d'amnistie. En conséquence, la paix et la réunification que tous les enfants de ce pays ont cherchées et pour lesquelles ils ont prié, ne peuvent et ne feront ni au bénéfice d'un groupe ni au détriment d'un groupe. Le retour de l'Etat qui s'effectue de manière si solennelle ne sera pas l'expression de la victoire d'un groupe d'Ivoiriens au détriment d'un autre, ni de la défaite d'un groupe d'Ivoiriens devant un autre groupe. (…) Au préfet de la Vallée du Bandama, je voudrais dire ce qui suit : Monsieur le préfet de région, vous et vos collaborateurs avez pris fonction dans la région de la Vallée du Bandama depuis juin 2007. Vous avez travaillé ici sans qu'aucune atteinte à votre intégrité physique n'ait été enregistrée. J'en remercie Dieu et j'en félicite les Fn. Maintenant que vous avez, comme l'explique clairement le procès verbal que nous venons de signer, l'exclusivité de l'administration du territoire de la région de la Vallée du Bandama et que vous êtes les gardiens de l'ordre public pour lequel le Centre de commandement intégré est à votre disposition, vous devez travailler et agir en bons pères de famille. Vous devez assurer à tous et à chacun la protection uniforme et égale de la république et il ne doit y avoir, dans vos décisions, aucune distinction fondée sur des critères autres que ceux que vous autorisent votre formation, vos fonctions et les lois de la République. Vous êtes les substituts du président de la République, détenteur exclusif du pouvoir exécutif en vertu de la constitution. Rappelez-vous, le président, vous le savez bien, n'est le président d'aucune personne en propre ni d'aucune région en particulier. Il est le président de tous les Ivoiriens et de toute la Côte d'Ivoire indistinctement. Le Premier ministre est de même, le chef de tout le gouvernement ivoirien dont l'autorité s'étend sur tout le territoire national sans considération de camp ni de zone. Il n'est le Premier ministre d'aucun camp en propre ni d'aucune zone en particulier. Vous ferez beaucoup de bien à la Côte d'Ivoire en ayant cela en mémoire chaque fois qu'une situation se présentera à vous. Dans le traitement de ces situations, agissez avec responsabilité, justice et équité. Je vous remercie.
Propos recueillis par DELMAS ABIB