Radiation de certains cadres du Pdci-Rda/ Noël Nemin : “Si Banny à des problèmes qu`il les résolve”

La radiation des cadres du Pdci-Rda «n’est pas le problème» de Charles Konan Banny. «ça ne le regarde pas. Même si ça le regarde, qu’il se réfère aux textes qui régissent le parti». Voilà la réaction du président du Conseil de discipline du Pdci-Rda, Némin Noël, à la critique que l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny, membre du Bureau politique du Pdci, a portée à la radiation de trois cadres du parti. A la rentrée politique de la délégation du Pdci-Rda d’Abobo II qu’il parrainait le 16 mai dernier dans la commune d’Abobo (quartier Agnikro), M. Banny avait condamné ces radiations. «En période électorale, on ne divise pas, on ne se fait pas diviser», avait-il fustigé. Le parrain de la cérémonie avait estimé que son parti n’avait pas suffisamment fait usage du dialogue avant de prendre la sanction suprême à l’encontre de Gnamien Yao, N’Zi Paul David et N’Dri Apollinaire. «Ceux qui ont la charge du parti doivent constamment se référer au dialogue», avait invité Charles Konan Banny. «Si c’est comme ça qu’il comprend le dialogue, c’est son problème. Nous étions auprès du père fondateur du parti, ce n’est pas ce qu’il nous a enseigné», a réagi Némin Noël que nous avons interrogé mardi par téléphone. «S’il a des problèmes, qu’il les résolve mais pas avec le Conseil de discipline», a-t-il martelé.

Par ailleurs, M. Némin a fait comprendre que si la délégation du Pdci de Katiola à laquelle l’ancien ministre Dibonan Koné appartient saisit sa structure parce qu’il (Dibonan) a appelé à voter pour le Président Laurent Gbagbo, candidat à l’élection présidentielle, elle avisera. «Le Conseil de discipline ne prend pas les sanctions comme ça. Il le fait conformément aux textes du parti». Dibonan Koné a proclamé dans le quotidien Le Temps du 10 mars, son appartenance à la mouvance présidentielle. «Je suis dans la mouvance présidentielle. Celle qui va faire que le Président Laurent Gbagbo va reconduire la République pendant au moins cinq ans pour qu’on soit stable. Il ne faut pas se tromper. Pour commander ce pays, ce n’est pas facile. Il faut être stable, il faut être courageux», a confié ce membre du bureau politique du Pdci au journal.

Pascal Soro