Alors qu'il s'en allait rendre visite à la confrérie « Dozos » de Nénékri, le président du Fpi, Affi N'Guessan, en tournée dans le Nord a été bloqué samedi au corridor de Boundiali par des éléments des Forces nouvelles. Il a fallu l'intervention du ministre Konaté Sidiki, pour démêler l'écheveau. Le lendemain, dimanche au cours d'une conférence de presse qu'il a convoquée à l'hôtel Mont Korhogo, aux alentours de 21h, Affi N'guessan a protesté vigoureusement. Pour lui, cela pose le problème de la libre circulation dans la zone Nord. Et d'ajouter que cet incident vient battre en brèche la thèse de ceux de ses adversaires politiques qui pensent qu'on peut aller aux élections sans désarmer. «Si déjà dans un contexte moins crispé, on peut faire l'objet de telles tracasseries, on imagine ce qui pourrait advenir lorsque nous serons dans la période tendue de la campagne électorale et du scrutin», avait-il chargé. Mardi, les Forces nouvelles ont répondu à l'«attaque» du directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo par la voix de Soro Kanigui, délégué général. Il a révélé que le cortège a été bloqué parce que «ni le secrétariat général des Forces nouvelles, encore moins l'état-major, n'étaient au parfum de la rencontre» d'Affi avec les dozos. Selon lui, le chef des dozos, censé répondre de cette confrérie n'était également pas informé. «C'est au bureau du commandant de compagnie de gendarmerie que quelqu'un l'a appelé pour lui parler de cette réunion», a indiqué le conférencier. Pendant ce temps, les informations dont disposaient les FN, poursuit-il, indiquaient que des dozos ont été convoyés de Boundiali, Tengrela, Ferké etc.
Pourquoi Affi a été bloqué
De telles informations dans un contexte où des rumeurs de coup d'Etat enflaient à Abidjan mettant les Fds en alerte ne pouvaient qu'exiger un contrôle strict des intentions d'Affi et ses convives. Surtout qu'au même moment, le colonel major Alphonse Mangly, DG de la Douane, était également arrivé à Korhogo avec des hommes «puissamment armés avec des gilets par balles» pour sa sécurité, dit-il. «J'ai trouvé intrigante cette ruée vers Korhogo. C'est pourquoi nous avons demandé au directeur de cabinet adjoint de la présidence, Dr Issa Malick de jouer les bons offices auprès d'Affi pour qu'il sursoie à la rencontre en attendant que le secrétariat général y voir clair». Vers minuit, relate le conférencier, le député Abou Coulibaly qui avait été saisi du dossier en même temps que Dr Malick, appelle pour dire que le président du Fpi avait renoncé à la rencontre. N'ayant reçu aucun programme de la tournée, a dit Soro Kanigui, nous ne savions pas que le Fpi avait une autre rencontre à Lafi, sur la route de Boundiali. « Or vous savez aussi que c'est la même voie de Boundiali qui mène à Nénékri. Les éléments du corridor qui ont eu l'information ont donc empêché le cortège de passer » a souligné Soro Kanigui. Et Kanigui d'enfoncer le clou : « Je suis fort surpris que le Directeur général de la Douane, avec les véhicules de l'Etat de Côte d'Ivoire, accompagné de neuf 4x4, remplis de douaniers ivoiriens tous en tenue de la douane ivoirienne, avec des gilets pare-balles, avec de nouvelles armes, sillonnent la Côte d'Ivoire pour faire des investitures de candidats et on ,nous dit que les prochaines élections seront apaisées. Si l'armée ivoirienne se promène pour faire les investitures des directeurs de campagne, où allons-nous ? (…). Donc, c'est peut-être pour cela qu'on demande tant le désarmement pour qu'on s'assure que toute l'armée va battre campagne pour un candidat ?» Répondant à Affi Nguessan concernant l'insécurité de la zone, Soro Kanigui s'est interrogé si le fait d'avoir tué un sous-préfet à Yopougon est un indicateur d'insécurité à Abidjan.
Mazola, correspondant régional
Pourquoi Affi a été bloqué
De telles informations dans un contexte où des rumeurs de coup d'Etat enflaient à Abidjan mettant les Fds en alerte ne pouvaient qu'exiger un contrôle strict des intentions d'Affi et ses convives. Surtout qu'au même moment, le colonel major Alphonse Mangly, DG de la Douane, était également arrivé à Korhogo avec des hommes «puissamment armés avec des gilets par balles» pour sa sécurité, dit-il. «J'ai trouvé intrigante cette ruée vers Korhogo. C'est pourquoi nous avons demandé au directeur de cabinet adjoint de la présidence, Dr Issa Malick de jouer les bons offices auprès d'Affi pour qu'il sursoie à la rencontre en attendant que le secrétariat général y voir clair». Vers minuit, relate le conférencier, le député Abou Coulibaly qui avait été saisi du dossier en même temps que Dr Malick, appelle pour dire que le président du Fpi avait renoncé à la rencontre. N'ayant reçu aucun programme de la tournée, a dit Soro Kanigui, nous ne savions pas que le Fpi avait une autre rencontre à Lafi, sur la route de Boundiali. « Or vous savez aussi que c'est la même voie de Boundiali qui mène à Nénékri. Les éléments du corridor qui ont eu l'information ont donc empêché le cortège de passer » a souligné Soro Kanigui. Et Kanigui d'enfoncer le clou : « Je suis fort surpris que le Directeur général de la Douane, avec les véhicules de l'Etat de Côte d'Ivoire, accompagné de neuf 4x4, remplis de douaniers ivoiriens tous en tenue de la douane ivoirienne, avec des gilets pare-balles, avec de nouvelles armes, sillonnent la Côte d'Ivoire pour faire des investitures de candidats et on ,nous dit que les prochaines élections seront apaisées. Si l'armée ivoirienne se promène pour faire les investitures des directeurs de campagne, où allons-nous ? (…). Donc, c'est peut-être pour cela qu'on demande tant le désarmement pour qu'on s'assure que toute l'armée va battre campagne pour un candidat ?» Répondant à Affi Nguessan concernant l'insécurité de la zone, Soro Kanigui s'est interrogé si le fait d'avoir tué un sous-préfet à Yopougon est un indicateur d'insécurité à Abidjan.
Mazola, correspondant régional