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Politique Publié le vendredi 29 mai 2009 | Notre Voie

Bataille électorale : Pourquoi Ouattara ne peut être l’espoir de la jeunesse

Il est connu de tous que les périodes électorales sont l’occasion pour certains politiciens de vendre des illusions aux populations. Mais il y a des bornes qu’il ne faut pas franchir. Et ça, Alassane Ouattara n’en a cure. Dans son obsession à gouverner la Côte d’Ivoire par tous les moyens, il raconte des choses qui dépassent l’entendement humain.

Lors de son récent meeting à la place Ficgayo de Yopougon, le candidat du RDR à la présidentielle s’est autoproclamé «espoir de la jeunesse» et promis de mettre à sa disposition la somme de 600 milliards FCFA. Il a, ensuite, brandi le ministre Hamed Bakayoko comme étant l’exemple de ce qu’il peut transformer la vie d’un jeune. Et pourtant un regard rétrospectif sur les actes posés par Alassane Dramane Ouattara alors qu’il était Premier ministre de feu Houphouet montre qu’il est, au contraire, la source de tous les maux qui minent aujourd’hui la jeunesse.
Hamed Bakayoko, quant à lui, est justement l’exemple- même de ce que le président du RDR est dangereux pour l’avenir de la jeunesse.

Ouattara fut Premier ministre au moment où Houphouet-Boigny était miné par la maladie. Alassane Ouattara jouissait donc de l’effectivité du pouvoir. Il était tout puissant. A preuve, il y a des ministres qu’il a chassés du gouvernement contre la volonté du “vieux”. C’est le cas du ministre Nicolas Kouassi Akon Yao, qui avait en charge le portefeuille des Postes et Télécommuni-cations et que Ouattara avait poussé à la démission parce que celui-ci s’était opposé à la privatisation de l’ex-Citelcom.

Le Premier ministre Ouattara s’était révélé plutôt comme un collecteur de fonds en lieu et place d’un économiste dont on attendait qu’il redresse l’économie. C’est dans sa recherche effrénée de l’argent qu’il prendra un certain nombre de mesures impopulaires qui, hélas, vont compromettre gravement l’avenir de la jeunesse ivoirienne.

En effet, Alassane Ouattara avait décidé d’attribuer à tous les enseignants recrutés dès 1991 la moitié du salaire de leurs collègues qui sont entrés dans le corps d’enseignants avant cette année-là. Du coup, pour un travail du même volume, réalisé dans les mêmes conditions, deux enseignants percevaient des salaires différents.

Cette mesure instituant le salaire à double vitesse a eu la grave conséquence de démotiver les enseignants. Confrontés à des problèmes existentiels, les enseignants étaient préoccupés par la recherche de subsides pour arrondir leurs fins de mois. De sorte qu’ils préfèraient donner parallèlement des cours dans des établissements privés et sacrifier les élèves et étudiants du public. Les enseignants, d’ordinaire attachés au travail bien fait et soucieux de la réussite des apprenants, ont adopté des habitudes dangereuses pour l’éducation à cause de la mesure de Ouattara. Résultat, le niveau de la formation et la crédibilité des diplômes ivoiriens ont pris un coup.

En s’attaquant aux formateurs, Alassane Ouattara a détruit la jeunesse ivoirienne à la base.
Sa mesure impopulaire a, également, installé, dans le milieu des enseignants, des grèves à répétition, perturbant ainsi fortement le cycle scolaire.

Mais ce n’est pas tout ! Comme si cela ne suffisait pas, le Premier ministre Alassane Ouattara s’est attaqué à la jeunesse scolaire elle-même. Succes-sivement, il a supprimé le transport gratuit des étudiants, les restaurants universitaires et même des cités universitaires. Et, pour faire barrage aux revendications des étudiants et élèves, il a mis en place une répression des plus violentes. Qui ne se souvient, en effet, de l’expédition sanglante en 1992 des militaires sur la cité universitaire de Youpougon devenue depuis une cité policière ?

Autre chose, c’est sous Alassane Ouattara que les étudiants ont été le plus emprisonnés.
Enfin, c’est Alassane Dramane Ouattara qui a introduit, dans le milieu de la jeunesse, notamment le milieu scolaire, la «loubardisation». Les loubards sont des jeunes à forte corpulence que des individus indélicats paient pour leur confier de sales besognes. Le ministre Hamed Bakayoko était justement le chef des loubards d’Alassane Ouattara. Et il n’était pas seul. Ils étaient nombreux, dont les plus célèbres étaient Thierry Zébié et Bader. Gracieusement payés et armés jusqu’aux dents, ces loubards avaient pour mission d’empêcher tout mouvement de revendication dans le milieu scolaire. Et de la façon la plus violente. C’est avec ce groupe de loubards qu’il a créé le journal “Le Patriote” que dirigeait Hamed Bakayoko. C’est ainsi qu’Hamed Bakayoko deviendra ministre des NTIC pour le compte du RDR suite à la sale guerre dont son patron est le véritable instigateur.

Si Ouattara peut être fier du parcours d’Hamed Bakayoko, peut-il dire aux ivoiriens ce qu’est devenu Thierry Zébié ? Ce jeune homme qu’il a précipité à la mort en le livrant en pâture à des milliers d’étudiants. Sait-il seulement où se trouve la tombe de cet enfant qu’il a sacrifié sur l’autel de ses ambitions personnelles ? Sait-il comment vivent aujourd’hui les parents de cet enfant qui était vraisemblablement promu à un bel avenir ? Non ! Aujourd’hui, il ne se souvient même plus de lui.

Voilà la vraie nature des rapports que Ouattara a entretenus avec les enfants de Côte d’Ivoire en quelques années d’exercice du pouvoir d’Etat. Un tel homme ne peut manifestement pas être l’avenir de la jeunesse.


Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
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