L’on la croyait définitivement tournée. Que non, la page du meeting tenu par le candidat Alassane Ouattara a Yopougon continue d’être feuilletée. Le FPI vient de démontrer qu’on n’oublie aussi facilement un événement qui aura marqué, par son originalité et sa pertinence, ce premier semestre de l’année en cours. Dans les colonnes de son journal, le parti de Laurent Gbagbo continue de verser de grosses larmes après la gifle que lui ont administrée les jeunes Ivoiriens sortis massivement pour écouter le message du candidat ADO. Anéantissant tous les préjugés qui faisaient de cette commune une cité acquise à la Refondation.
« Il est connu de tous que les périodes électorales sont l’occasion pour certains politiciens de vendre des illusions aux populations. Mais il y a des bornes qu’il ne faut pas franchir », écrit dans sa livraison d’hier, le confrère Notre Voie qui, dans un article puant fortement l’odeur de l’intoxication, tente de démontrer que « Ouattara ne peut pas être l’espoir de la jeunesse ». Evidemment, nous sommes en période de campagne et Notre Voie aurait pu s’attirer les foudres de la maison bleue de la Rue Louis Lumière s’il n’avait pas réagit de la sorte. Mais, on le sait, défendre l’indéfendable expose souvent au ridicule. Le Journal du FPI a relaté des faits manipulés à souhait, qu’il convient de rétablir. Car, les amalgames portés volontairement, ne sauraient effacer l’histoire récente de la Côte d’Ivoire qui ne peut être réécrite.
Premièrement : “ADO s’est autoproclamé espoir de la jeunesse”
Le Président du RDR a été présenté par des jeunes qui ne sont pas militants de son parti, comme “l’espoir de la jeunesse”. Le disant, ils se sont appuyés sur son parcours à la Primature de 1990 à 1993. Alassane Ouattara, en trois ans, a réformé le système éducatif ivoirien en construisant des centaines d’écoles. Il a aussi, en s’en souvient, mis un programme ambitieux de décongestion de la seule Université d’Abidjan Cocody en créant celles d’Abobo Adjamé et de Bouaké. Korhogo et Daloa ont suivi plus tard avec des Unités de Recherches de l’Enseignement Supérieur (URES). C’est également dans cette optique que le Palais de la Culture a été conçu grace à la coopération sino-ivoirienne. De même, l’ISTC, l’AGEPE, l’AGEFOP ont été créés pour favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes sans emploi et assurer la formation continue des travailleurs. ADO a, en outre, mis en place le Programme d’Aide à l’Embauche (PAE), des Programmes spéciaux de création de l’emploi (PSCE), de création de micro entreprise (PCME) qui ont permis à près de quatre mille (4000) jeunes ivoiriens d’obtenir leur premier emploi. Enfin, last but not least, c’est avec ADO à la Primature que la Côte d’Ivoire a été sacrée, en 1992, championne d’Afrique lors de la Coupe des nations au Sénégal. Ce sont des faits. Qui sont têtus parce que vérifiables et infalsifiables. C’est encore lui, ADO, qui dans son programme consacre 600 milliards de francs CFA à la jeunesse. Il ne s’agit pas d’une autoproclamation mais plutôt d’une assurance de la part de celui qui a fait ses preuves en s’entourant lui-même des jeunes autant dans son gouvernement que dans son cabinet en tant que président du RDR.
Deuxièmement : “Ouattara s’était révélé plutôt comme un collecteur de fonds”
Evidemment, il faut avoir des connaissances très aléatoires des notions économiques et macroéconomiques pour porter un tel jugement. Le président du RDR a été appelé à la tête de la Côte d’Ivoire en qualité de président d’un comité Interministériel de Coordination du Programme de Stabilisation et de Relance Economique. Les caisses de l’Etat, en ce mois d’avril 1990, étaient vides. Les banques, en cessation de paiement. Les salaires des fonctionnaires menacés de ponction. Il fallait évidemment permettre à l’Etat de ne pas s’effondrer. C’est-à-dire mettre en place une politique économique qui permette aux finances publiques de souffler. Premières décisions : la poursuite de l’assainissement des finances publiques, la mise en œuvre des réformes nécessaires pour le retour à la croissance et à la prospérité. On l’a vu, c’est avec Alassane Ouattara que des barons du parti unique au pouvoir ont été sommés de régulariser leur situation fiscale. La création de la société nationale de recouvrement (Sonareci) par Ouattara, répond de cette exigence. Le Premier ministre a fait fermer des banques et établissements financiers (BNDA, par exemple), véritables gouffres financiers et privatiser de nombreuses entreprises étatiques dont l’exploitation était au rouge. Aujourd’hui, le résultat est là. Le groupe CIE/SODECI et Côte d’Ivoire Telecom sont les fleurons du paysage entrepreneurial ivoirien. Parce que gérés selon les normes de la performance et non pas par le militantisme politique.
Troisièmement : “La mesure instituant le salaire à double vitesse a démotivé les enseignants”
Il faut véritablement mettre chaque décision dans un contexte précis. En 1990, l’Etat ivoirien n’était pas en mesure de recruter de nouveaux enseignants ou de les payer selon les échelles en vigueur. Le pays, alors au bord de l’implosion devait voir des jeunes ivoiriens diplômés, laisser pour compte. Au lieu de les jeter à la rue, le gouvernement Ouattara a décidé de les recruter dans la fonction publique avec un abattement salarial, inscrit dans le temps. Il n’est pas honnête de dire que la mesure en tant que telle a déplu à ces enseignants. Car, plusieurs milliers d’entre eux ont pu intégrer la fonction publique. L’avantage de cette décision a été que ces jeunes ont eu au moins un salaire, pas très négligeable du reste, au lieu d’aller agrandir le rang des chômeurs. Le climat social a pu être préservé des manifestations de rue.
Quatrièmement : “C’est sous Ado que les étudiants ont été le plus emprisonnés»
Dans cette Côte d’Ivoire qui embrassait le multipartisme, il y a eu, sans aucun doute, des dérapages. Autant du côté gouvernemental que de celui des forces autoproclamées « démocratiques ». La jeunesse estudiantine, souventes fois manipulée par les partis politiques dont la plupart était dirigés par les enseignants, a œuvré, se positionnant comme un contre-pouvoir. Il y a eu des événements malheureux de la cité universitaire de Yopougon, dans la nuit du 17 au 18 mai 1991. Le Premier ministre a accepté la mise en place d’une Commission nationale d’enquête. Elle a produit un rapport mettant directement en cause le commandement militaire de l’Etat major des armées. En Côte d’Ivoire, le chef suprême des armées n’est pas le Premier ministre. Le Président de la République d’alors, a assumé, en disant ne pas vouloir « retourner son couteau » contre lui-même. Le sort en était jeté.
Toutefois, il convient d’indiquer qu’avec ADO, la vérité a été sue même si des sanctions n’ont pas été prises par la seule volonté du Président Houphouet. Or, sous la Refondation, que constatons-nous ? Que devient le meurtre le jeune Abib Dodo, assassiné par des éléments de la FESCI qui règnent en maîtres absolus dans le milieu universitaire ? Les viols ? Les séquestrations des étudiants ?
Cinquièmement : “Hamed Bakayoko, est l’exemple de ce que le président du RDR est dangereux”
Le ministre des Nouvelles technologies de la Communication, de par sa trajectoire, ne laisse personne indifférent. Surtout pas ses adversaires politiques. Hamed Bakayoko fait la fierté d’Alassane Ouattara qui, après l’avoir découvert, militant actif de la jeunesse du PDCI-RDA, l’a adopté. « Je suis le modèle de la capacité d’Ado à prendre un jeune à l’état brut et d’en faire ce que vous voyez. Alassane Ouattara peut faire de chacun de vous des golden boys», aime à répéter Bakayoko aux jeunes. Alassane Ouattara et Hamed Bakayoko ont été pour beaucoup dans le réarmement moral du « Vieux » abandonné par l’ensemble de ses lieutenants, parce que secoué par le vent du multipartisme. Cette collaboration continue de nos jours. Hamed Bakayoko, un échec ? Il faut être amnésique pour le croire. Le ministre des NTIC n’a-t-il pas été le premier jeune en Côte d’Ivoire à s’investir dans la communication en mettant sur un marché, autrefois conquis par les journaux bleus, la première version du journal que vous tenez entre les mains ? Hamed Bakayoko est aussi le promoteur de la radio Nostalgie qui s’est imposée aux Ivoiriens comme l’une des plus écoutées de l’espace médiatique. Hamed Bakayoko, un échec ? Le ministre des NTIC a été distingué récemment par le Portail internet de grande audience, abidjanshow.com, comme une personnalité exceptionnelle. Et plus tard, par un journal panafricain comme étant parmi les dix « personnalités qui feront l’avenir de l’Afrique ». Ce n’est pas seulement en politique et dans les affaires qu’il excelle. A la tête du département des NTIC, le ministre a fini de convaincre sur ses capacités et sa conception de l’administration. Pour preuve, le secteur des Télécoms, malgré la crise, est le plus bouillant et le plus rentable pour l’Etat ivoirien et l’un des plus compétitifs de toute l’Afrique.
Sixièmement : “Des mesures prises pour le monde universitaire ont compromis l’avenir de la jeunesse”
Le bon sens recommande l’honnêteté. En 1990, l’Etat ivoirien n’était pas en mesure de subvenir aux charges du milieu estudiantin en ce qui concerne le logement et le transport. Ceci a nécessité des mesures difficiles mais courageuses et pertinentes. La preuve, Laurent Gbagbo, depuis sept ans, n’a pas rétabli cette « injustice ». Question : Gbagbo peut-il donner aux étudiants d’aujourd’hui les mêmes avantages qu’il avait en 1969, quand il terminait sa licence d’histoire ? Par ailleurs, aujourd’hui, les cités universitaires n’en sont plus. Elles sont occupées par des jeunes patriotes, en complicité avec certains responsables politiques et sous-louées à des civils. Un leader de la jeunesse patriotique bien connu n’a-t-il pas bâti dans son village, un palace de plus d’une centaine de millions de francs Cfa alors qu’il a porté le titre d’étudiant jusqu’au cours des derniers mois ? Il régente à lui seul, plus d’une centaine de chambres sur le campus universitaire.
On le voit, détruire le projet politique du candidat Alassane Ouattara n’est pas une mince affaire. C’est un projet conçu par des experts. Un projet ambitieux qui fait dire à une bonne partie de l’opinion nationale qu’il est « la Solution ». Dans tous les cas, les dernières publications des journaux du FPI écrites par des journalistes ou éditorialistes, laissent le citoyen sur sa faim. Cela donne, du reste, une idée de ce que sera la campagne pour ceux que ADO aura en face de lui. Sans projet, ils vont fouiller dans le passé et les archives, pour y trouver des accusations qui ne tiennent pas la route. Pourtant, le peuple attend qu’ils répondent à la question : « Qu’avez-vous à nous proposer pour sortir la Côte d’Ivoire du trou ? » L’interrogation est simple. Mais demander à Laurent Gbagbo d’y répondre, c’est comme lui proposer de faire le tour du monde en voile en une journée.
Charles Sanga
« Il est connu de tous que les périodes électorales sont l’occasion pour certains politiciens de vendre des illusions aux populations. Mais il y a des bornes qu’il ne faut pas franchir », écrit dans sa livraison d’hier, le confrère Notre Voie qui, dans un article puant fortement l’odeur de l’intoxication, tente de démontrer que « Ouattara ne peut pas être l’espoir de la jeunesse ». Evidemment, nous sommes en période de campagne et Notre Voie aurait pu s’attirer les foudres de la maison bleue de la Rue Louis Lumière s’il n’avait pas réagit de la sorte. Mais, on le sait, défendre l’indéfendable expose souvent au ridicule. Le Journal du FPI a relaté des faits manipulés à souhait, qu’il convient de rétablir. Car, les amalgames portés volontairement, ne sauraient effacer l’histoire récente de la Côte d’Ivoire qui ne peut être réécrite.
Premièrement : “ADO s’est autoproclamé espoir de la jeunesse”
Le Président du RDR a été présenté par des jeunes qui ne sont pas militants de son parti, comme “l’espoir de la jeunesse”. Le disant, ils se sont appuyés sur son parcours à la Primature de 1990 à 1993. Alassane Ouattara, en trois ans, a réformé le système éducatif ivoirien en construisant des centaines d’écoles. Il a aussi, en s’en souvient, mis un programme ambitieux de décongestion de la seule Université d’Abidjan Cocody en créant celles d’Abobo Adjamé et de Bouaké. Korhogo et Daloa ont suivi plus tard avec des Unités de Recherches de l’Enseignement Supérieur (URES). C’est également dans cette optique que le Palais de la Culture a été conçu grace à la coopération sino-ivoirienne. De même, l’ISTC, l’AGEPE, l’AGEFOP ont été créés pour favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes sans emploi et assurer la formation continue des travailleurs. ADO a, en outre, mis en place le Programme d’Aide à l’Embauche (PAE), des Programmes spéciaux de création de l’emploi (PSCE), de création de micro entreprise (PCME) qui ont permis à près de quatre mille (4000) jeunes ivoiriens d’obtenir leur premier emploi. Enfin, last but not least, c’est avec ADO à la Primature que la Côte d’Ivoire a été sacrée, en 1992, championne d’Afrique lors de la Coupe des nations au Sénégal. Ce sont des faits. Qui sont têtus parce que vérifiables et infalsifiables. C’est encore lui, ADO, qui dans son programme consacre 600 milliards de francs CFA à la jeunesse. Il ne s’agit pas d’une autoproclamation mais plutôt d’une assurance de la part de celui qui a fait ses preuves en s’entourant lui-même des jeunes autant dans son gouvernement que dans son cabinet en tant que président du RDR.
Deuxièmement : “Ouattara s’était révélé plutôt comme un collecteur de fonds”
Evidemment, il faut avoir des connaissances très aléatoires des notions économiques et macroéconomiques pour porter un tel jugement. Le président du RDR a été appelé à la tête de la Côte d’Ivoire en qualité de président d’un comité Interministériel de Coordination du Programme de Stabilisation et de Relance Economique. Les caisses de l’Etat, en ce mois d’avril 1990, étaient vides. Les banques, en cessation de paiement. Les salaires des fonctionnaires menacés de ponction. Il fallait évidemment permettre à l’Etat de ne pas s’effondrer. C’est-à-dire mettre en place une politique économique qui permette aux finances publiques de souffler. Premières décisions : la poursuite de l’assainissement des finances publiques, la mise en œuvre des réformes nécessaires pour le retour à la croissance et à la prospérité. On l’a vu, c’est avec Alassane Ouattara que des barons du parti unique au pouvoir ont été sommés de régulariser leur situation fiscale. La création de la société nationale de recouvrement (Sonareci) par Ouattara, répond de cette exigence. Le Premier ministre a fait fermer des banques et établissements financiers (BNDA, par exemple), véritables gouffres financiers et privatiser de nombreuses entreprises étatiques dont l’exploitation était au rouge. Aujourd’hui, le résultat est là. Le groupe CIE/SODECI et Côte d’Ivoire Telecom sont les fleurons du paysage entrepreneurial ivoirien. Parce que gérés selon les normes de la performance et non pas par le militantisme politique.
Troisièmement : “La mesure instituant le salaire à double vitesse a démotivé les enseignants”
Il faut véritablement mettre chaque décision dans un contexte précis. En 1990, l’Etat ivoirien n’était pas en mesure de recruter de nouveaux enseignants ou de les payer selon les échelles en vigueur. Le pays, alors au bord de l’implosion devait voir des jeunes ivoiriens diplômés, laisser pour compte. Au lieu de les jeter à la rue, le gouvernement Ouattara a décidé de les recruter dans la fonction publique avec un abattement salarial, inscrit dans le temps. Il n’est pas honnête de dire que la mesure en tant que telle a déplu à ces enseignants. Car, plusieurs milliers d’entre eux ont pu intégrer la fonction publique. L’avantage de cette décision a été que ces jeunes ont eu au moins un salaire, pas très négligeable du reste, au lieu d’aller agrandir le rang des chômeurs. Le climat social a pu être préservé des manifestations de rue.
Quatrièmement : “C’est sous Ado que les étudiants ont été le plus emprisonnés»
Dans cette Côte d’Ivoire qui embrassait le multipartisme, il y a eu, sans aucun doute, des dérapages. Autant du côté gouvernemental que de celui des forces autoproclamées « démocratiques ». La jeunesse estudiantine, souventes fois manipulée par les partis politiques dont la plupart était dirigés par les enseignants, a œuvré, se positionnant comme un contre-pouvoir. Il y a eu des événements malheureux de la cité universitaire de Yopougon, dans la nuit du 17 au 18 mai 1991. Le Premier ministre a accepté la mise en place d’une Commission nationale d’enquête. Elle a produit un rapport mettant directement en cause le commandement militaire de l’Etat major des armées. En Côte d’Ivoire, le chef suprême des armées n’est pas le Premier ministre. Le Président de la République d’alors, a assumé, en disant ne pas vouloir « retourner son couteau » contre lui-même. Le sort en était jeté.
Toutefois, il convient d’indiquer qu’avec ADO, la vérité a été sue même si des sanctions n’ont pas été prises par la seule volonté du Président Houphouet. Or, sous la Refondation, que constatons-nous ? Que devient le meurtre le jeune Abib Dodo, assassiné par des éléments de la FESCI qui règnent en maîtres absolus dans le milieu universitaire ? Les viols ? Les séquestrations des étudiants ?
Cinquièmement : “Hamed Bakayoko, est l’exemple de ce que le président du RDR est dangereux”
Le ministre des Nouvelles technologies de la Communication, de par sa trajectoire, ne laisse personne indifférent. Surtout pas ses adversaires politiques. Hamed Bakayoko fait la fierté d’Alassane Ouattara qui, après l’avoir découvert, militant actif de la jeunesse du PDCI-RDA, l’a adopté. « Je suis le modèle de la capacité d’Ado à prendre un jeune à l’état brut et d’en faire ce que vous voyez. Alassane Ouattara peut faire de chacun de vous des golden boys», aime à répéter Bakayoko aux jeunes. Alassane Ouattara et Hamed Bakayoko ont été pour beaucoup dans le réarmement moral du « Vieux » abandonné par l’ensemble de ses lieutenants, parce que secoué par le vent du multipartisme. Cette collaboration continue de nos jours. Hamed Bakayoko, un échec ? Il faut être amnésique pour le croire. Le ministre des NTIC n’a-t-il pas été le premier jeune en Côte d’Ivoire à s’investir dans la communication en mettant sur un marché, autrefois conquis par les journaux bleus, la première version du journal que vous tenez entre les mains ? Hamed Bakayoko est aussi le promoteur de la radio Nostalgie qui s’est imposée aux Ivoiriens comme l’une des plus écoutées de l’espace médiatique. Hamed Bakayoko, un échec ? Le ministre des NTIC a été distingué récemment par le Portail internet de grande audience, abidjanshow.com, comme une personnalité exceptionnelle. Et plus tard, par un journal panafricain comme étant parmi les dix « personnalités qui feront l’avenir de l’Afrique ». Ce n’est pas seulement en politique et dans les affaires qu’il excelle. A la tête du département des NTIC, le ministre a fini de convaincre sur ses capacités et sa conception de l’administration. Pour preuve, le secteur des Télécoms, malgré la crise, est le plus bouillant et le plus rentable pour l’Etat ivoirien et l’un des plus compétitifs de toute l’Afrique.
Sixièmement : “Des mesures prises pour le monde universitaire ont compromis l’avenir de la jeunesse”
Le bon sens recommande l’honnêteté. En 1990, l’Etat ivoirien n’était pas en mesure de subvenir aux charges du milieu estudiantin en ce qui concerne le logement et le transport. Ceci a nécessité des mesures difficiles mais courageuses et pertinentes. La preuve, Laurent Gbagbo, depuis sept ans, n’a pas rétabli cette « injustice ». Question : Gbagbo peut-il donner aux étudiants d’aujourd’hui les mêmes avantages qu’il avait en 1969, quand il terminait sa licence d’histoire ? Par ailleurs, aujourd’hui, les cités universitaires n’en sont plus. Elles sont occupées par des jeunes patriotes, en complicité avec certains responsables politiques et sous-louées à des civils. Un leader de la jeunesse patriotique bien connu n’a-t-il pas bâti dans son village, un palace de plus d’une centaine de millions de francs Cfa alors qu’il a porté le titre d’étudiant jusqu’au cours des derniers mois ? Il régente à lui seul, plus d’une centaine de chambres sur le campus universitaire.
On le voit, détruire le projet politique du candidat Alassane Ouattara n’est pas une mince affaire. C’est un projet conçu par des experts. Un projet ambitieux qui fait dire à une bonne partie de l’opinion nationale qu’il est « la Solution ». Dans tous les cas, les dernières publications des journaux du FPI écrites par des journalistes ou éditorialistes, laissent le citoyen sur sa faim. Cela donne, du reste, une idée de ce que sera la campagne pour ceux que ADO aura en face de lui. Sans projet, ils vont fouiller dans le passé et les archives, pour y trouver des accusations qui ne tiennent pas la route. Pourtant, le peuple attend qu’ils répondent à la question : « Qu’avez-vous à nous proposer pour sortir la Côte d’Ivoire du trou ? » L’interrogation est simple. Mais demander à Laurent Gbagbo d’y répondre, c’est comme lui proposer de faire le tour du monde en voile en une journée.
Charles Sanga