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Politique Publié le mardi 2 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

Oumé : Le FPI aux trousses des allogènes

Les paysans allogènes continuent de faire l'objet de la cour assidue, mais aussi et surtout des intimidations et menaces de la part des émissaires du FPI dans les zones forestières. A Oumé, les paysans baoulé ont eu récemment la visite d'une importante délégation des envoyés du FPI pour leur dire, de vive voix, qu'ils ont intérêt à suivre le FPI, sinon…

Comme pour bien cacher le jeu de l'intimidation, ce sont des cadres baoulé du FPI triés sur le volet qui sont envoyés aux trousses de leurs parents. La délégation est dirigée par Kouadio Konan dit Kalonzo (instituteur à la retraite) qui se réclame être le chef suprême des Baoulé N'Zipli d'Issia et est composée des nommés Kouamé Magloire (porte-parole) ; Koua (instituteur à Zokougbeu) ; Yao Koffi Benjamin (conseiller pédagogique de secteur) ; Koffi Yao Richard ; Kouadio Yao (chauffeur) ; Yao N'goran (chauffeur). Elle est accompagnée de deux hommes armés en tenues civiles qui sont les nommés Abroh et Séry. Cette importante délégation a fait son entrée à Oumé le 19 mai dernier dans le cadre d'une tournée dans les régions du Bas-Sassandra, du Sud-Bandama, du Haut-Sassandra, du Fromager, de la Marahoué et du Moyen-Cavally, selon des indiscrétions. Elle se déplace à bord de deux véhicules de type pick-up 4X4 de couleur rouge et blanche. Le mardi 19 mai, ils ont été reçus au domicile du chef des Baoulé de Diégonéfla, Marcel Konan. Et ils lui ont tenu un discours qui peut se résumer ainsi : " Si les Baoulé de ces zones que vous êtes ne choisissent pas Gbagbo aux prochaines élections de novembre 2009, les autochtones qui vous ont donné leurs terres seront obligés de vous les retirer. Vous allez donc abandonner vos plantations pour retourner chez vous… ". Avant de s'en aller, ces hommes en campagne tribale pour Gbagbo ont remis au Chef Baoulé de Diégonéfla la somme de 50.000 Francs, deux (2) bouteilles de liqueur. Puis, ils ont mis le cap sur Sinfra pour la même cause auprès de leurs frères baoulé.

Eddy PEHE
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