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Politique Publié le mardi 2 juin 2009 | Notre Voie

Après avoir empêché le président du FPI de rencontrer les Dozos : Le délégué général des FN tente de se justifier

Après avoir empêché le président du FPI de rencontrer les Dozos lors de son dernier séjour à Korhogo, les ex-rebelles tentent péniblement de se justifier. Le délégué général des Forces nouvelles s’est exprimé devant la presse.

La lumière est désormais faite sur les tracasseries dont a été l’objet le président du FPI qui a séjourné dans la région de Korhogo, du vendredi 22 au lundi 25 mai 2009. Invité à rencontrer les Dozos dans le village de Nénékré, Affi N’Guessan en a été empêché par les éléments des Forces nouvelles (ex-rébellion armée) qui avaient pris possession du corridor Est. C’est Soro Kanigui, délégué général des Forces nouvelles, qui endosse la responsabilité de ce déni de liberté de circuler dans le pays. “Je signale que les Dozos ont combattu à nos côtés pendant la guerre”, a-t-il déclaré à la presse, le mercredi 27 mai dernier, pour expliquer pourquoi il s’est opposé à la rencontre.

Le délégué général des Forces nouvelles reconnait que les services du président du FPI avaient pris attache avec lui pour organiser une rencontre entre Affi N’Guessan, lui-même et le Com-zone, Fofié Kouakou. Mais le président du FPI a attendu, durant tout son séjour, les “maîtres” de Korhogo. Ils n’ont jamais répondu à ses appels, ni même envoyé un émissaire vers lui. C’est donc tout naturellement que le président du FPI a poursuivi le programme de son séjour et décidé d’honorer l’invitation des Dozos.

Selon le délégué général, le séjour du président du FPI est intervenu à un moment où des rumeurs faisaient état d’un coup d’Etat imminent, pour remettre en cause le processus de paix. “Une des rumeurs faisait état de ce que le colonel Sékou, originaire de Nénékré et aujourd’hui décédé, avait rencontré à plusieurs reprises les Dozos. C’est une rumeur, je n’ai pas de preuves, mais il aurait promis des armes. Je ne sais pas si ce sont des armes de chasse ou d’un autre type, nous n’avons pas encore les éléments. En tant que forces militaires qui défendont les frontières nord depuis l’accord de Ouaga au même titre que les FDS, il est tout à fait normal que l’effort consenti par le chef de l’Etat et le Premier ministre ne soit pas remis en cause par un mouvement que personne n’aurait pu voir venir”, dit-il. En outre, le délégué ne voit pas d’un œil le fait que dans le même temps, le colonel Mangly, Directeur général de la Douane, soit dans la région pour l’investiture du DLC de M’Bengué. “Il était accompagné de neuf véhicules 4X4, tous remplis de soldats en tenue de combat et avec des armes lourdes”, précise Kanigui.

“Nous avons dépêché quelqu’un à Nénékré, qui est allé constater que les Dozos arrivaient de toutes les contrées. Boundiali, Ferké, Ouagolo, Tengrela et Korhogo. Il n’était plus question de Nénékré. Nous avons donc considéré qu’il y a problème”, a encore déclaré Soro Kagnigui. Qui avoue qu’il ignorait que le cortège du président du FPI, stoppé par ses éléments, ne se rendait plus à Nénékré, mais à Lafi. Kanigui a ensuite soutenu que les propos tenus par le président du FPI lors de ses rencontres avec les populations étaient subversifs. “Le FPI rattache les FN au RDR. Cela remet en cause la crédibilité de la nouvelle armée. On incite les populations à faire face aux rebelles et au RDR, et le lendemain, on veut rencontrer les chefs Dozos. Nous ne sommes pas idiots”, a-t-il encore dit. Avant d’accuser, sans preuves, le FPI d’avoir créé un charnier en 2000.

Voici donc les raisons avancées par Soro Kagnigui pour demander aux ex-rebelles d’empêcher la rencontre entre le président du FPI et les Dozos qui voulaient s’entretenir avec lui.


Paul D. Tayoro (Info : K.A. à Korhogo)
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