En marge de la rencontre de la Coordination des membres du grand conseil du Pdci-Rda avec les secrétaires de section, nous avons rencontré Boa Thiémélé Amoakon Edjampan, vice-président du Pdci-Rda, président du comité d`organisation de la visite du président Bédié dans l`Indénié. Dans l`entretien qui suit, le président Edjampan parle de la future élection présidentielle, de l`actualité socio politique de son pays et la récente visite du président Bédié dans le Moyen-Comoé et le Zanzan.
Monsieur le vice-président, vous venez de présider une rencontre animée par la Coordination des membres du Grand conseil du Pdci-Rda. Quelles sont vos impressions ?
Je voudrais profiter de l`occasion que vous m`offrez pour remercier le président Emolo Claude et son équipe d`avoir choisi de venir à nous ici à Abengourou pour expliquer les enjeux des élections qui viennent. Je crois que c`est toujours bon que des cadres du parti viennent jusqu`à nous pour donner l`élan qu`il faut à nos militants de base. Nous avons apprécié cette rencontre…Nos secrétaires de section sont venus pour la plupart, ils se sont exprimés et la Coordination a fait passer un message fort que j`apprécie personnellement. Je crois qu’il va être relayé vers ceux qui n`ont pu être là jusqu`à la base pour que nous restions mobilisés pour la victoire du Pdci-Rda.
Au cours de la rencontre, la coordination a donné un message fort. Vous avez pris aussi des engagements forts devant les militants. Qu`est ce que vous voulez dire ?
Je voulais simplement dire, puisque je l`ai écrit, que les élections prochaines sont capitales pour la Côte d`Ivoire. J`ai parlé de sauvegarde nationale. Il faut qu`on se batte pour que le Pdci revienne au pouvoir avec Henri Konan Bédié. Pour que le Pdci-Rda ait une chance de rebondir. C`est cela. Mon engagement est que Henri Konan Bédié revienne à la tête de la Côte d`Ivoire. C`est le sens de mon combat. Et pour ça, je dis l`élection de Bédié, c`est mon élection. Je ferai tout pour qu`ici au moins et dans d`autres régions de la Côte d`Ivoire où j`ai la possibilité d`intervenir, nous puissions gagner les prochaines élections.
La date du 29 novembre 2009 a été retenue pour le premier tour de l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire. Quel est votre commentaire ?
Je pense que pour une fois on n`a pas mis la charrue avant les bœufs. Aujourd`hui, on constate le résultat du processus qui était en cours. Processus d`identification et d`enrôlement, processus de redéploiement de l`Administration, processus de mise en place du Commandement intégré .Tous ces éléments permettent de dire que nous avons atteint une phase qui est assez importante pour nous. Et donc à partir de là, en fixant la date du 29 novembre, tout un chacun doit s`attendre au respect de cette date. Je crois que le dernier ratissage sur l`identification permettra d`atteindre des chiffres convenables pour les élections. Je ne crois pas au chiffre de 8 millions avancé dans les projections. Il est loin de la réalité. Par contre autour de 7 millions je pense que nous avons un chiffre qui permet de faire les élections. Donc notre mission à nous c`est de tout faire pour que cette date soit respectée par les parties concernées. En premier lieu les protagonistes de l`affaire, le secrétaire général des Forces nouvelles, Premier ministre et le président de la République, M. Laurent Gbagbo. Je crois que c`est ce tandem-là qui doit nous conduire aux élections. En tant que responsable du Pdci-Rda, nous nous engageons à tout faire pour que la pression permette la tenue de cette élection à la date prévue.
Le tandem Soro-Gbagbo nous a aussi habitués à des dates qui n`ont pas été respectées. Que faites-vous les responsables de parti pour que la tenue de cette élection soit effective ?
Je pense qu`on doit pouvoir être un peu plus optimiste. Je vous ai dit que des éléments majeurs sont réunis pour permettre de fixer une date. Même au niveau du désarmement des miliciens et des Forces nouvelles des progrès sont faits et d`autres sont en cours. Donc je suis convaincu. C`est la raison pour laquelle je voudrais lancer cet appel aux militants : " soyez convaincus que nous auront ces élections le 29 novembre et faites en sorte que nous soyons …Il faut qu`on se prépare encore plus pour que cette date soit respectée. Et si on sent des réticences, il nous appartient, en tant que militant et responsable du parti de prendre nos responsabilités pour que ces réticences n`empêchent pas le déroulement du processus".
Monsieur le vice-president, vous étiez chargé de l`organisation de la visite du président Bédié dans l`Indénié.Quel bilan faites-vous dans votre région ?
Pour nous, c`était une étape essentielle dans ce combat que nous menons pour le retour du Pdci-Rda au pouvoir. Et il fallait que le président vienne pour rencontrer nos militants. Ils le demandaient. Tous voulaient le voir. Et je crois que cette visite a permis au président Bédié de sentir, de toucher le peuple qui l`attendait. Et je voudrais profiter de l`occasion pour le remercier. Remercier Mme Bédié, remercier le Secrétaire général du parti et toute l`équipe du parti qui ont permis que Bédié fasse dans le moyen Comoé cette visite triomphale que tout le monde a pu constater. Bien sûr, vous avez toujours des gens qui disent certaines choses. Mais la réalité est incontournable. De mémoire de citoyen d`Abengourou, on n’a jamais vu une telle mobilisation à Abengourou pour le Pdci-Rda .J`ai appris quelque part que nous n`avons pas eu assez de monde. Il y en a même qui voulaient qu`on ait 100 000 personnes. Je dis que la commune d`Abengourou fait à peine 100 000 habitants. Pourtant nous avons réuni entre 12 000 à 15 000 personnes au stade. Après la tournée triomphale (ndlr veille du meeting d`Abengourou) tous les chefs-lieux de canton ont eu l`occasion de saluer le président, de le recevoir dans l`enthousiasme. Que de monde avons-nous vu à Ebilassokro, Zaranou, Apprompron, Aniassué, Niablé, Yakassé Féyassé, Amélékia, Sankadiokro. Je crois que tout le monde a senti l`enthousiasme de ces populations qui voulaient voir et toucher le président Bédié .Et le président leur a parlé .Je le remercie encore une fois de plus. Je pense que c`est une étape essentielle dans notre marche vers la victoire. Et je suis convaincu que nos adversaires savent que rien ne sera plus comme avant après cette visite.
Comment réagissez-vous face aux commentaires des journaux qui ont suivi cette visite ?
Dans une ville comme Abengourou, nous avons réuni le nombre qu`il fallait. Il y a même quelques-uns qui ont dit qu`il y avait des bâches vides. Mais quand vous avez 50 bâches vous ne pouvez que mettre 5000 personnes. Les autres étaient au soleil. Les populations sont venues de partout. J`ai des chiffres parce ce que c`est moi qui ai décidé de payer des perdiems pour la restauration à tous ceux qui sont venus des villages hors de la commune. Avec eux, on avait près de 5000 personnes. Et quand vous ajoutez la ville d`Abengourou, c`était notre schéma, 1/3 venant des villages et 2/3 de la ville. Donc cet aspect-là, je crois que c`est de la provocation, ce n`était pas la réalité. La mobilisation était totale. Elle a peut-être souffert du fait qu`à la veille, le président était passé dans tous les chefs-lieux de canton. Et les gens qui l`ont vu dans ces localités ne trouvaient pas la nécessité de venir à Abengourou. C`est ce qui explique ce nombre. Donc n`exagérons rien. On peut être gourmand mais on a fait ce qu`il fallait. Les populations sont contentes d`avoir vu le président Bédié.
Monsieur le président, quel est le travail qui est fait aujourd`hui sur le terrain après cette visite du président Bédié ?
Nous y sommes. Voici que nos amis du grand conseil viennent de nous donner un coup de pouce. C`est pour ça que je les ai remerciés, je les ai félicités et j`ai tenu à ce qu`ils viennent rapidement pour nous permettre de lancer nos militants sur le terrain de la bataille pour les élections. Et très bientôt nous allons organiser un séminaire de formation relatif au vote et à tout ce qui est lié aux élections. Dans un mois à peu près, nous aurons cette rencontre. Je crois que tout le monde est prêt après le passage du président Bédié devant la population. Je crois qu`aucun responsable du parti ne peut rester insensible et croiser les bras.
Monsieur le vice-président avec le maire AKON, vous êtes les deux élus PDCI d`Abengourou. Aujourd`hui avec le maire et les autres cadres comment conjuguez-vous les efforts pour reprendre les deux postes de député perdus en 2000 au profit du Fpi ?
Merci beaucoup. Nous sommes plusieurs cadres. Permettez-moi de dire que les élections que nous avons perdues en sous-préfecture ce n`était pas une défaite due à notre faiblesse. C`est une défaite due à l`indiscipline de certains militants. Cette situation nous a fait perdre des voix et deux sièges. Ceux qui en déduisent que le Fpi est dominateur ici se trompent. D`ailleurs, parmi ces deux qui ont fait cette opération qui nous a fait perdre les deux sièges, l`un est mon 1er vice-président (ndlr Ehouman Boko Hubert). Je l`ai approché, il collabore avec nous. Il travaille étroitement avec nous, il est responsable du parti et c`est lui qui a assuré toute la mobilisation pendant la visite du président, Bédié. Le second (Abdoulaye Racine Bengue) malheureusement jusqu`à présent il n`a pas rejoint la famille pour qu`on se mette ensemble. Mais il n`est pas loin, je pense, qu`on doit pouvoir le rattraper. Aujourd`hui, je peux le dire, parce que les gens ne voient qu`un aspect. Nous avons créé ici le fonds d`action de soutien au PDCI financé par les cadres. Nous avons mobilisé plus de 8millions de francs Cfa, nous avons offert 15 vélomoteurs à nos secrétaires de section, auquel viennent de s`ajouter 3 que le parti nous a envoyés. Et nous avons équipé le comité électoral du Pdci avec un équipement informatique. Donc les cadres du parti, bien sûr, chacun participe avec ses moyens, avec sa méthode à lui. De temps en temps, vous avez des gens qui récriminent contre le délégué, contre le parti, contre le président Bédié. Ce sont des choses qui passent. Aujourd`hui, je suis convaincu que toutes ces petites choses vont disparaître face aux enjeux. Et c`est ce qui est plus important.
Nous ne sommes pas en train de nous battre pour avoir un poste. Mais nous sommes en train de tout faire pour élire le président Bédié et faire revenir le Pdci au pouvoir. Quand nous avons perçu cet enjeu, tout le reste est secondaire. Moi personnellement, je suis prêt à oublier certaines choses pour que cet enjeu majeur soit atteint. Nous devons tout faire pour que le Pdci revienne au pouvoir. Sinon, nous autres, à notre âge où nous sommes, on ne sait pas ce qu`on va faire après avoir parcouru le régime militaire, une opposition chaotique ,si vraiment c`est pour continuer à être dans l`opposition. D`abord, je crois que le parti sortira très affaibli. Or heureusement, ce n`est le schéma. Je sais que nous allons gagner ces élections.
L`actualité politique c`est l`affaire d`un garde de corps de Gbagbo accusé de pédophilie. Quel commentaire faites-vous de cette autre affaire sale à la présidence de la République ?
J`ai failli dire chacun a son occupation dans cette maison (rires). Ca devient inquiétant. Mais je crois que pour ne pas parler très longuement, dans la vie quand vous ne tenez pas vos engagements, quand vous ne respectez pas ce que vous-même vous avez déclaré, vous n`êtes plus rien. C`est ce qu`on appelle l`absence de dignité. Cette poche de moralité qui était le parti qui soutient le président de la république est devenu une boite de pandore d`où sortent des choses impossibles. Nous sommes déçus, nous sommes découragés. La Côte d`Ivoire ne mérite pas cela.
Je souhaite que les élections prochaines nous permettent de mettre fin à cette dérive. Il y a des valeurs que nous avons cultivées dans ce pays. Paix à son âme le président Houphouët-Boigny a insisté de son vivant le rejet de la violence, le recours à la paix, le respect de l`autre, l`hospitalité. Ce sont ces valeurs essentielles fondatrices qu`on ne peut pas les ignorer. Et toujours les comportements de basses manœuvres .Ce que j`appelle le sens de la jouissance à tout prix. Toutes ces choses-là doivent être rejetées. Le peuple doit faire en sorte qu`aux prochaines élections ceux-là soient renvoyés à leur servitude.
Avez-vous un appel à lancer au terme de cet entretien ?
Mon message va à l`endroit des militants du Pdci-Rda mais surtout à l`endroit des populations ivoiriennes. On doit pouvoir comparer. Il ne faut pas s`autocensurer. Quand quelque chose n`est pas bien, il faut le dire. Ceux-là ont échoué. Ils n`ont pas échoué pour eux-mêmes. Ils ont échoué pour toute la Côte d`Ivoire. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire est dévalorisée, elle n`est pas respectée. Elle a perdu ses atouts essentiels dans les compétitions internationales. Il faut qu`on revienne avec des gens qui sont capables de la remettre debout, la faire avancer. Elle n`est pas seulement la Côte d`Ivoire, elle est aussi le poumon de la zone Ouest africaine. Vous l`avez entendu de la bouche de Dominique Strauss Khan : si la Côte d`Ivoire n`est pas ce qu`elle est, le reste n`est nulle part. Donc, mobilisons -nous, faisons en sorte que les élections aient lieu et surtout soyons prêts à aller voter pour que la Côte d`Ivoire ait une chance de se tenir debout. Le président Henri Konan Bédié remplit toutes les conditions. Il a l`expérience, la sagesse, la retenue d`un homme d`Etat. Il doit pouvoir nous permettre de mettre la Côte d`Ivoire debout.
Entretien réalisé par Joël Abalo
Monsieur le vice-président, vous venez de présider une rencontre animée par la Coordination des membres du Grand conseil du Pdci-Rda. Quelles sont vos impressions ?
Je voudrais profiter de l`occasion que vous m`offrez pour remercier le président Emolo Claude et son équipe d`avoir choisi de venir à nous ici à Abengourou pour expliquer les enjeux des élections qui viennent. Je crois que c`est toujours bon que des cadres du parti viennent jusqu`à nous pour donner l`élan qu`il faut à nos militants de base. Nous avons apprécié cette rencontre…Nos secrétaires de section sont venus pour la plupart, ils se sont exprimés et la Coordination a fait passer un message fort que j`apprécie personnellement. Je crois qu’il va être relayé vers ceux qui n`ont pu être là jusqu`à la base pour que nous restions mobilisés pour la victoire du Pdci-Rda.
Au cours de la rencontre, la coordination a donné un message fort. Vous avez pris aussi des engagements forts devant les militants. Qu`est ce que vous voulez dire ?
Je voulais simplement dire, puisque je l`ai écrit, que les élections prochaines sont capitales pour la Côte d`Ivoire. J`ai parlé de sauvegarde nationale. Il faut qu`on se batte pour que le Pdci revienne au pouvoir avec Henri Konan Bédié. Pour que le Pdci-Rda ait une chance de rebondir. C`est cela. Mon engagement est que Henri Konan Bédié revienne à la tête de la Côte d`Ivoire. C`est le sens de mon combat. Et pour ça, je dis l`élection de Bédié, c`est mon élection. Je ferai tout pour qu`ici au moins et dans d`autres régions de la Côte d`Ivoire où j`ai la possibilité d`intervenir, nous puissions gagner les prochaines élections.
La date du 29 novembre 2009 a été retenue pour le premier tour de l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire. Quel est votre commentaire ?
Je pense que pour une fois on n`a pas mis la charrue avant les bœufs. Aujourd`hui, on constate le résultat du processus qui était en cours. Processus d`identification et d`enrôlement, processus de redéploiement de l`Administration, processus de mise en place du Commandement intégré .Tous ces éléments permettent de dire que nous avons atteint une phase qui est assez importante pour nous. Et donc à partir de là, en fixant la date du 29 novembre, tout un chacun doit s`attendre au respect de cette date. Je crois que le dernier ratissage sur l`identification permettra d`atteindre des chiffres convenables pour les élections. Je ne crois pas au chiffre de 8 millions avancé dans les projections. Il est loin de la réalité. Par contre autour de 7 millions je pense que nous avons un chiffre qui permet de faire les élections. Donc notre mission à nous c`est de tout faire pour que cette date soit respectée par les parties concernées. En premier lieu les protagonistes de l`affaire, le secrétaire général des Forces nouvelles, Premier ministre et le président de la République, M. Laurent Gbagbo. Je crois que c`est ce tandem-là qui doit nous conduire aux élections. En tant que responsable du Pdci-Rda, nous nous engageons à tout faire pour que la pression permette la tenue de cette élection à la date prévue.
Le tandem Soro-Gbagbo nous a aussi habitués à des dates qui n`ont pas été respectées. Que faites-vous les responsables de parti pour que la tenue de cette élection soit effective ?
Je pense qu`on doit pouvoir être un peu plus optimiste. Je vous ai dit que des éléments majeurs sont réunis pour permettre de fixer une date. Même au niveau du désarmement des miliciens et des Forces nouvelles des progrès sont faits et d`autres sont en cours. Donc je suis convaincu. C`est la raison pour laquelle je voudrais lancer cet appel aux militants : " soyez convaincus que nous auront ces élections le 29 novembre et faites en sorte que nous soyons …Il faut qu`on se prépare encore plus pour que cette date soit respectée. Et si on sent des réticences, il nous appartient, en tant que militant et responsable du parti de prendre nos responsabilités pour que ces réticences n`empêchent pas le déroulement du processus".
Monsieur le vice-president, vous étiez chargé de l`organisation de la visite du président Bédié dans l`Indénié.Quel bilan faites-vous dans votre région ?
Pour nous, c`était une étape essentielle dans ce combat que nous menons pour le retour du Pdci-Rda au pouvoir. Et il fallait que le président vienne pour rencontrer nos militants. Ils le demandaient. Tous voulaient le voir. Et je crois que cette visite a permis au président Bédié de sentir, de toucher le peuple qui l`attendait. Et je voudrais profiter de l`occasion pour le remercier. Remercier Mme Bédié, remercier le Secrétaire général du parti et toute l`équipe du parti qui ont permis que Bédié fasse dans le moyen Comoé cette visite triomphale que tout le monde a pu constater. Bien sûr, vous avez toujours des gens qui disent certaines choses. Mais la réalité est incontournable. De mémoire de citoyen d`Abengourou, on n’a jamais vu une telle mobilisation à Abengourou pour le Pdci-Rda .J`ai appris quelque part que nous n`avons pas eu assez de monde. Il y en a même qui voulaient qu`on ait 100 000 personnes. Je dis que la commune d`Abengourou fait à peine 100 000 habitants. Pourtant nous avons réuni entre 12 000 à 15 000 personnes au stade. Après la tournée triomphale (ndlr veille du meeting d`Abengourou) tous les chefs-lieux de canton ont eu l`occasion de saluer le président, de le recevoir dans l`enthousiasme. Que de monde avons-nous vu à Ebilassokro, Zaranou, Apprompron, Aniassué, Niablé, Yakassé Féyassé, Amélékia, Sankadiokro. Je crois que tout le monde a senti l`enthousiasme de ces populations qui voulaient voir et toucher le président Bédié .Et le président leur a parlé .Je le remercie encore une fois de plus. Je pense que c`est une étape essentielle dans notre marche vers la victoire. Et je suis convaincu que nos adversaires savent que rien ne sera plus comme avant après cette visite.
Comment réagissez-vous face aux commentaires des journaux qui ont suivi cette visite ?
Dans une ville comme Abengourou, nous avons réuni le nombre qu`il fallait. Il y a même quelques-uns qui ont dit qu`il y avait des bâches vides. Mais quand vous avez 50 bâches vous ne pouvez que mettre 5000 personnes. Les autres étaient au soleil. Les populations sont venues de partout. J`ai des chiffres parce ce que c`est moi qui ai décidé de payer des perdiems pour la restauration à tous ceux qui sont venus des villages hors de la commune. Avec eux, on avait près de 5000 personnes. Et quand vous ajoutez la ville d`Abengourou, c`était notre schéma, 1/3 venant des villages et 2/3 de la ville. Donc cet aspect-là, je crois que c`est de la provocation, ce n`était pas la réalité. La mobilisation était totale. Elle a peut-être souffert du fait qu`à la veille, le président était passé dans tous les chefs-lieux de canton. Et les gens qui l`ont vu dans ces localités ne trouvaient pas la nécessité de venir à Abengourou. C`est ce qui explique ce nombre. Donc n`exagérons rien. On peut être gourmand mais on a fait ce qu`il fallait. Les populations sont contentes d`avoir vu le président Bédié.
Monsieur le président, quel est le travail qui est fait aujourd`hui sur le terrain après cette visite du président Bédié ?
Nous y sommes. Voici que nos amis du grand conseil viennent de nous donner un coup de pouce. C`est pour ça que je les ai remerciés, je les ai félicités et j`ai tenu à ce qu`ils viennent rapidement pour nous permettre de lancer nos militants sur le terrain de la bataille pour les élections. Et très bientôt nous allons organiser un séminaire de formation relatif au vote et à tout ce qui est lié aux élections. Dans un mois à peu près, nous aurons cette rencontre. Je crois que tout le monde est prêt après le passage du président Bédié devant la population. Je crois qu`aucun responsable du parti ne peut rester insensible et croiser les bras.
Monsieur le vice-président avec le maire AKON, vous êtes les deux élus PDCI d`Abengourou. Aujourd`hui avec le maire et les autres cadres comment conjuguez-vous les efforts pour reprendre les deux postes de député perdus en 2000 au profit du Fpi ?
Merci beaucoup. Nous sommes plusieurs cadres. Permettez-moi de dire que les élections que nous avons perdues en sous-préfecture ce n`était pas une défaite due à notre faiblesse. C`est une défaite due à l`indiscipline de certains militants. Cette situation nous a fait perdre des voix et deux sièges. Ceux qui en déduisent que le Fpi est dominateur ici se trompent. D`ailleurs, parmi ces deux qui ont fait cette opération qui nous a fait perdre les deux sièges, l`un est mon 1er vice-président (ndlr Ehouman Boko Hubert). Je l`ai approché, il collabore avec nous. Il travaille étroitement avec nous, il est responsable du parti et c`est lui qui a assuré toute la mobilisation pendant la visite du président, Bédié. Le second (Abdoulaye Racine Bengue) malheureusement jusqu`à présent il n`a pas rejoint la famille pour qu`on se mette ensemble. Mais il n`est pas loin, je pense, qu`on doit pouvoir le rattraper. Aujourd`hui, je peux le dire, parce que les gens ne voient qu`un aspect. Nous avons créé ici le fonds d`action de soutien au PDCI financé par les cadres. Nous avons mobilisé plus de 8millions de francs Cfa, nous avons offert 15 vélomoteurs à nos secrétaires de section, auquel viennent de s`ajouter 3 que le parti nous a envoyés. Et nous avons équipé le comité électoral du Pdci avec un équipement informatique. Donc les cadres du parti, bien sûr, chacun participe avec ses moyens, avec sa méthode à lui. De temps en temps, vous avez des gens qui récriminent contre le délégué, contre le parti, contre le président Bédié. Ce sont des choses qui passent. Aujourd`hui, je suis convaincu que toutes ces petites choses vont disparaître face aux enjeux. Et c`est ce qui est plus important.
Nous ne sommes pas en train de nous battre pour avoir un poste. Mais nous sommes en train de tout faire pour élire le président Bédié et faire revenir le Pdci au pouvoir. Quand nous avons perçu cet enjeu, tout le reste est secondaire. Moi personnellement, je suis prêt à oublier certaines choses pour que cet enjeu majeur soit atteint. Nous devons tout faire pour que le Pdci revienne au pouvoir. Sinon, nous autres, à notre âge où nous sommes, on ne sait pas ce qu`on va faire après avoir parcouru le régime militaire, une opposition chaotique ,si vraiment c`est pour continuer à être dans l`opposition. D`abord, je crois que le parti sortira très affaibli. Or heureusement, ce n`est le schéma. Je sais que nous allons gagner ces élections.
L`actualité politique c`est l`affaire d`un garde de corps de Gbagbo accusé de pédophilie. Quel commentaire faites-vous de cette autre affaire sale à la présidence de la République ?
J`ai failli dire chacun a son occupation dans cette maison (rires). Ca devient inquiétant. Mais je crois que pour ne pas parler très longuement, dans la vie quand vous ne tenez pas vos engagements, quand vous ne respectez pas ce que vous-même vous avez déclaré, vous n`êtes plus rien. C`est ce qu`on appelle l`absence de dignité. Cette poche de moralité qui était le parti qui soutient le président de la république est devenu une boite de pandore d`où sortent des choses impossibles. Nous sommes déçus, nous sommes découragés. La Côte d`Ivoire ne mérite pas cela.
Je souhaite que les élections prochaines nous permettent de mettre fin à cette dérive. Il y a des valeurs que nous avons cultivées dans ce pays. Paix à son âme le président Houphouët-Boigny a insisté de son vivant le rejet de la violence, le recours à la paix, le respect de l`autre, l`hospitalité. Ce sont ces valeurs essentielles fondatrices qu`on ne peut pas les ignorer. Et toujours les comportements de basses manœuvres .Ce que j`appelle le sens de la jouissance à tout prix. Toutes ces choses-là doivent être rejetées. Le peuple doit faire en sorte qu`aux prochaines élections ceux-là soient renvoyés à leur servitude.
Avez-vous un appel à lancer au terme de cet entretien ?
Mon message va à l`endroit des militants du Pdci-Rda mais surtout à l`endroit des populations ivoiriennes. On doit pouvoir comparer. Il ne faut pas s`autocensurer. Quand quelque chose n`est pas bien, il faut le dire. Ceux-là ont échoué. Ils n`ont pas échoué pour eux-mêmes. Ils ont échoué pour toute la Côte d`Ivoire. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire est dévalorisée, elle n`est pas respectée. Elle a perdu ses atouts essentiels dans les compétitions internationales. Il faut qu`on revienne avec des gens qui sont capables de la remettre debout, la faire avancer. Elle n`est pas seulement la Côte d`Ivoire, elle est aussi le poumon de la zone Ouest africaine. Vous l`avez entendu de la bouche de Dominique Strauss Khan : si la Côte d`Ivoire n`est pas ce qu`elle est, le reste n`est nulle part. Donc, mobilisons -nous, faisons en sorte que les élections aient lieu et surtout soyons prêts à aller voter pour que la Côte d`Ivoire ait une chance de se tenir debout. Le président Henri Konan Bédié remplit toutes les conditions. Il a l`expérience, la sagesse, la retenue d`un homme d`Etat. Il doit pouvoir nous permettre de mettre la Côte d`Ivoire debout.
Entretien réalisé par Joël Abalo