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Société Publié le vendredi 12 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

Organisation des journalistes professionnels (Ojp) - Pascal Brou Aka (initiateur) précise : “Notre organisation n’est pas au sevice du Rhdp”

C'est dans deux (02) semaines exactement que Pascal Brou Aka présentera aux journalistes la nouvelle association. Avant, le présentateur du journal rappelle ici les raisons qui l'ont poussé à créer l'organisation des journalistes professionnels (Ojp). Une structure qui, selon lui, n'est à la solde d'aucun parti politique.


M. Pascal Brou Aka, il se raconte dans le milieu des journalistes que vous voulez créer une autre association de journalistes. Est-ce vrai?

C'est une question de jour. Disons que le 13 juin, nous avons la pré-assemblée et le 27 juin, nous avons le congrès constitutif de l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'ivoire (Ojp). Donc c'est une affaire de jour.


Mais pourquoi mettre en place forcement une autre structure alors que l'Unjci existe déjà. Que s'est-il passé ?

C'est très simple. L'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire ce n'est pas nous qui l'avons créée. Quand nous sommes arrivés dans cette corporation, l'union existait déjà. Elle a été créée par des gens comme Jean Pierre Ayé, Diomandé Metouba par ce que je sais. Mais l'union, pendant longtemps, était dans la léthargie. Elle a été redynamisée par Yao Noël, Jésus Kouassi Yobouet et d'autres journalistes qui nous ont précédé dans cette corporation. Et ensemble, nous sommes venus pour redynamiser cette union. Yao Noël a été le président de cette union nouvelle version. Après lui, il y a eu Diégou Bailly, après Diégou Bailly, il y a eu Honorat De Yédagne puis Amos Behonao, après Amos Béhonao aujourd'hui c'est Criwa Zéli. Ce que nous constatons, c'est que certains journalistes ont décidé de confisquer l'union des journalistes de Côte d'Ivoire. Cette union, de notre point de vue, appartient à nous tous. Mais aujourd'hui, c'est l'affaire d'un groupuscule qui va prendre la direction de cette union de journalistes qui a décidé d'en faire son affaire.


C'est-à-dire, de qui voulez-vous parler ?

Je n'ai pas envie de citer des gens. Mais il suffit de regarder qu'avant de quitter la direction de l'union, ils ont passé la main à des personnes qui leur sont proches. Et tous ceux qui ne leur sont pas proches et qui ont décidé de briguer la présidence de l'union, on a tout fait pour leur barrer le chemin.


Vous faites allusion à David Mobio ?

Oui, il y a David Mobio, mais aujourd'hui, ce que nous faisons, ce n'est pas une affaire de David Mobio.


Mais c'est ce que disent des journalistes

Ils se trompent. Ceux qui pensent que nous faisons le combat de David Mobio se trompent. Parce que ce que nous faisons, je ne suis pas persuadé que c'est lui qui va prendre la direction de cette union. Nous qui avons envie de voir autre chose, nous qui avons envie de mener le combat des journalistes de Côte d'Ivoire, nous avons décidé de nous mettre ensemble. Aujourd'hui, si vous regardez, il n'y a pas que ceux qui étaient dans le staff de David Mobio. Il y a des gens qui ont envie de faire de l'union autre chose que ce qui a été fait jusqu'à présent qui se sont mis ensemble. Dans deux (02) semaines c'est-à-dire le 27 juin, il y a une nouvelle union qui va naître.


Qui comptez-vous choisir pour la diriger ?

Je ne sais pas. Nous avons envie de faire autre chose. Nous avons envie de défendre les intérêts des journalistes de Côte d'Ivoire.


Cette union naissante est dominée par des journalistes de la télévision. Est-ce que ce n'est pas une structure des agents de cette maison ?

Pas du tout. Venez à notre réunion et vous allez vous apercevoir que dans notre union, il y a des journalistes de la presse écrite. Nous ne menons pas un combat des journalistes de l'audio visuel. Nous menons un combat pour faire autre chose que ce qui a été fait jusqu'à présent. L'organisation que nous voulons mettre sur pied, va au-delà de David Mobio, va au-delà de ma personne. Moi, je ne suis pas candidat. David Mobio, je ne suis pas sûr qu'il prenne la direction de cette affaire.


Qu'est-ce que vous, vous voulez faire concrètement pour les journalistes ivoiriens ?

Après Yao Noël, il y a eu Honorat De Yédagne, après Honorat De Yédagne, il y a eu Amos Behonao, après lui, il y a eu Criwa Zéli. Il se murmure qu'aujourd'hui, après Criwa Zéli, celui qui va lui succéder, il est déjà désigné. Moi je ne suis pas d'accord. Tous les journalistes qui veulent impulser une autre dynamique dans cette affaire, je pense qu'il faut leur laisser l'occasion.


Vous voulez dire qu'il n'y a pas de démocratie au sein de l'Unjci?

C'est ce que je pense.


Vous étiez pourtant membre du conseil d'administration de l'Unjci. C'est donc votre propre maison que vous combattez ?

C'est ma propre maison que je combats, je dirais oui. Parce que ce qui s'est passé au sein du conseil d'administration, personnellement, je ne l'approuve pas. Parce que dire aujourd'hui que le conseil d'administration s'est prononcé sur les candidatures, je dis non. Les choses ne se sont pas passées ainsi. Si c'était le cas, nous serions aujourd'hui tranquille.


Pour vous, les dés étaient déjà pipés ?

C'est ce que je pense. On a décidé de rejeter la candidature d'une personne qui gênait. Pourquoi on l'a fait je ne le sais pas.


Dans cette union, quelle place accordez-vous aux photographes, aux cameramen ?

Ce n'est pas à Brou Aka Pascal de décider. Il ne représente rien du tout seul. Nous avons dit que c'est l'organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire que nous voulons créer. Dans cette organisation, tous les journalistes se retrouvent. Au niveau de notre métier, un journaliste ne va pas seul en reportage, tout le monde va se prononcer sur cette question au congrès pour que l'organisation que nous allons mettre sur pied soit la plus large possible. Nous ne sommes pas partis pour écarter des gens.


Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui soutiennent qu'à travers cette union, vous avez l'intention de diviser les journalistes?

S'il y a des gens qui ont décidé de diviser les journalistes ce n'est pas moi. C'est ceux qui ont pris la responsabilité d'écarter de façon superficielle des candidats qui ont pris cette responsabilité historique. Ce n'est pas moi. Si on a décidé d'accorder 48 heures à quelqu'un pour se mettre à jour, et quelques minutes après, certains se sont présentés devant la presse pour rejeter des candidatures, je pense que c'est eux qui ont divisé les journalistes.


Sur qui vous comptez-vous pour agir, qui est derrière vous ?

Ceux qui disent que c'est pour le Rhdp que nous faisons notre combat, j'ai l’envie de dire simplement qu'ils paniquent. Notre organisation n’est pas au service du Rhdp. Moi je ne connais pas de journalistes Rhdp, Fpi. Je connais des journalistes tout court. Ceux qui tiennent ces genres de discours doivent se rendre compte que dans notre rang, il y a des gens qui ont marché, qui ont battu le pavé avec Laurent Gabgbo quand il était dans l'opposition. Je voudrais citer Max Guédé. Il n'y a pas de journaliste plus Fpi que lui. Le combat que nous menons, c'est le combat des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire. D'ici deux semaines, ils sauront que nous ne sommes pas d'accord avec ce qu'ils ont fait de notre union. Il n'y a personne derrière nous. Moi je n'ai jamais rencontré Henri Konan Bédié, je n'ai jamais rencontré Alassane Ouattara, je n'ai jamais rencontré Mabri Toikeusse. L'homme politique de ce pays que j'ai le plus rencontré c'est Laurent Gbagbo que j'ai interviewé à 4 reprises. C'est tout.

Interview réalisée par Djè KM
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