Grosse frayeur, mercredi au domicile du commissaire et vice-président départemental de la Commission électorale indépendante (Cei) de Yamoussoukro. La famille d'Allah Alphonse Kadio a été séquestrée par 44 agents (Cei) mécontents qui réclamaient leurs salaires. «Ma famille est encore sous le choc», a confié le commissaire qui loue le Seigneur de n'avoir pas été présent pendant la «captivité» de sa maisonnée. «Peut-être m'auraient-ils lynché alors que je n'y suis pour rien dans leur problème», déplore-t-il. Tout commence le 27 mai. Les agents Cei, les chefs de centres (CC) et agents d'identification (AI)) reçoivent leurs salaires des mains de l'agent payeur arrivé d'Abidjan. Mais, au lieu de 125.000 Fcfa pour les CC et 105.000 Fcfa pour les AI, il décide de payer les agents au « prorata du nombre exact de jours de travail ». Ceux-ci ne comprennent pas ce choix, d'autant qu'ils constatent qu'avec le même nombre de jours de travail certains sont mieux rémunérés que d'autres. Ils entrent en colère. «Sur place, ils ont violemment manifesté et nous ont séquestrés au bureau de 18h à 23h 30. Il y avait la superviseur Sangaret, le payeur Coulibaly et moi-même», explique Allah Alphonse. Grâce à une intervention de la police, les «prisonniers» sont libérés. Après cet incident, les promesses faites de donner satisfaction aux revendications des agents tardent à se réaliser. C'est alors que ceux-ci décident de s'en prendre au domicile d'Allah. «C'est encore grâce aux policiers que ma famille a été sauvée. Ils ont demandé aux agents de se référer au préfet de région. Ce dernier s'occupe du dossier actuellement», s'est-il reconforté.
Ousmane Diallo,
correspondant régional
Ousmane Diallo,
correspondant régional