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Région Publié le mercredi 17 juin 2009 | Le Temps

Bondoukou - Kamagate Souleymane (charge de la strategie electorale de Gbagbo) : “Ici, les musulmans voyaient en Gbagbo, un ennemi”

Kamagaté Souleymane, chargé de la stratégie électorale du Président Gbagbo à l’Est, explique l’image du Fpi dans la région de Bondoukou.


Comment se porte le Fpi au sein de votre communauté ?

Le Fpi se porte de mieux en mieux au sein de cette communauté musulmane de Bondoukou, parce qu'il y a quelques années, nous qui militons au Fpi, c'est à peine si on ne nous traite, pas de fous. Aujourd'hui, il y a bien de portes qui se sont ouvertes à notre passage et de plus en plus, nous faisons une percée. Je crois que d'ici quelques temps, le Fpi promet beaucoup de surprises à ses adversaires au sein de cette communauté-là.


Qu'est-ce qui a favorisé ce changement ?

Je crois que c'est tout simplement la vérité qui a commencé à triompher du mensonge. Depuis les années 1996-1997, il y a une campagne d'intoxication qui a commencé. Et qui faisait en sorte que cette communauté musulmane voyait le Fpi comme un ennemi. Parce que, il y a une campagne de presse qui a été savamment orchestrée, montée de toutes pièces pour montrer à la communauté musulmane que le Fpi était contre elle. Il y a donc eu un soutien un peu voilé de cette communauté aux rebelles. Mais peu à peu, la vérité a commencé à se rétablir. Et cette vérité, c'est que le Fpi n'est pas ce qu'on dit de lui. C'est un parti de rassemblement. C'est le seul parti en Côte d'Ivoire, qui est d'ailleurs, un peu plus national. Le président vient de Bongouanou. Le candidat national qui est de la région du Fromager. Il a réussi à installer des institutions pour lesquelles, nul n'a à redire. Le n°2 aujourd'hui, en Côte d'Ivoire est un fils du Nord. La gestion du Fpi a contribué à leur clouer le bec. Les gens savent aussi que le Fpi est un parti de combat. Dieu merci, je crois que les populations ont commencé à comprendre au sein de cette communauté en 1990. Il y avait un vieux qui portait les couleurs du Fpi à qui je rends hommage, paix à son âme. Le vieux Diomandé. Il est venu dans mon quartier, pour animer un meeting. Les gens l'ont refoulé aujourd'hui, moi qui suis du quartier, je me tape la poitrine lorsque je dis que je suis du Fpi, des gens viennent me voir et je parle sans crainte. Je crois qu'il y a un grand pas qui a été franchi. Le reste, c'est dans les urnes.


Qu'est-ce qui vous amène à être si optimiste ?

Moi, depuis 1990, je suis Fpi. Mais je pense qu'au niveau de la communauté musulmane, les gens ont commencé à comprendre que ce qu'on disait du Président Laurent Gbagbo et de son parti, n'était pas la vérité. La vérité, c'est que le Président Laurent Gbagbo aime autant la communauté musulmane que les autres communautés. Il ne se cache même pas pour le faire savoir aux gens.


Vous avez quand même des appréhensions ?

Nous avons abattu un travail colossal aujourd'hui, pour l'implantation du Fpi et aussi pour la divulgation des idéaux du président Laurent Gbagbo. Certes en matière électorale, rien n'est gagné d'avance. L'électorat étant comme une femme qui doit être courtisée. Nous devons encore bander nos muscles pour continuer cette mobilisation, qui va sur une courbe ascendante. Nous pensons que nous n'avons pas encore atteint le sommet et que nous devons faire plus pour que notre communauté comprenne que ce qu'on disait de nous, n'est pas vrai. Et que nous voulons véritablement opérer un vrai changement.


Qu'est-ce qui est concrètement fait sur le terrain ?

Nous avons sensibilisé les jeunes et les femmes, ainsi que les vieilles personnes. Nous avons une vingtaine de sections prêtes à être installée au niveau de la ville de Bondoukou. On n’avait que quatre sections au départ. On attend juste l'avis du Fédéral pour pouvoir installer ces sections. On nous a donné des assurances que cela va se faire bientôt. Je pense que c'est un travail que nous avons effectué et que nous devons poursuivre. Il faut responsabiliser ces jeunes dans tous les quartiers pour qu'ils se rendent là où le bureau fédéral ne peut pas rentrer pour sensibiliser et mobiliser. Si on n'a pas de relais sur le terrain. C'est en vain que nous travaillons. Même dans les villages environnants, le Fpi est sur la courbe ascendante.


On peut donc être rassuré ?

On ne peut pas cerner à 100% l'électorat. Mais du point de vue du travail que nous avons fait, nous sommes sûrs que le Président Gbagbo passera dans le Zanzan. Mais ce n'est pas pour autant que nous allons dormir sur nos lauriers. Il y a encore du travail à faire.


Au plan local, des ambitions ?

Tout le monde a des ambitions. Mais aujourd'hui, l'ambition que moi je nourris, c'est d'implanter le Fpi, de faire gagner le Fpi à toutes les élections qui se passeront dans le département de Bondoukou.

Pascal Assibondry
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