Après Toumodi, Yamoussoukro constituera la deuxième étape de la tournée du Dr Alassane Dramane Ouattara dans la région des Lacs. Un meeting géant y est annoncé. Sous la houlette du Directeur départemental de compagne (Ddc), Thiam Augustin et la supervision de Mme Jeanne Peuhmond, la Directrice régionale de campagne (Drc), les responsables locaux de la campagne travaillent de jour comme de nuit pour réserver un accueil à la dimension de celui qu'ils espèrent porter à la tête du pays au soir du 29 novembre. Les militants, eux, espèrent que le futur président se penchera sur les difficultés de la capitale politique. A ce sujet, Konan Kouakou Joachin, un transfuge du Pdci qui milite désormais dans la case verte, souhaite que l’ancien premier ministre accorde une attention aux réalisations du père de la nation qui se dégradent chaque jour un peu plus. «Il doit poursuivre l'œuvre d'Houphouët», lance-t-il. Il cite pêle-mêle la Maison du parti, les différentes cités bâties pour les professeurs, le lycée scientifique et l'Institut national Félix Houphouët-Boigny (Inp-hb). «C'est triste de voir l'état de ces bâtiments qui ont englouti autant d'argent autrefois et dont personne ne se soucie aujourd'hui», se désole-t-il. Yacou, chauffeur de taxi, souhaite qu'une solution soit trouvée au problème de voirie à Yamoussoukro : «Il n'y a plus de rue praticable. Nous payons nos taxes mais personne ne songe à réparer les rues défoncées que l'on voit partout», se plaint-il. Il se dit convaincu que la solution viendra du «brave tchè», une fois ce dernier élu. « S'il pouvait trouver une solution à l'ensablement des lacs et la prolifération des nénuphars qui les recouvrent, notre ville serait plus accueillante », affirme Amoa qui vend des chaussures sur les bords du lac. Sa voisine, elle, voudrait attirer l'attention sur le ramassage des ordures ménagères qui n'est plus d'actualité dans cette cité. Koné Younous, étudiant à l'Inp-Hb, souhaite, quant à lui, que le candidat ADO dise ce qu'il va faire pour la réhabilitation des Grandes écoles de Yamoussoukro et l'emploi des jeunes. «Il doit faire quelque chose pour que l'Inp-Hb redevienne l'établissement de référence qu'il était», suggère-t-il. D'autres personnes soulèvent des problèmes liés à l'insécurité. Pour elles, au sortir d'une crise aussi profonde, les électeurs n'accorderont leurs voix qu'aux candidats qui seront capables de les rassurer sur l'avenir.
Ousmane Diallo,
Correspondant régional
Ousmane Diallo,
Correspondant régional