La commission de supervision du redéploiement des unités mixtes, conduite par le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, était, hier, à Bouaké. Elle a visité successivement les sites de regroupement du 1er bataillon du génie, le 3ème bataillon d’infanterie, le commissariat du 1er arrondissement de Sokoura, la brigade de recherche de la gendarmerie nationale et l’Ecole des forces armées (Efa). Cela, en vue de l’encasernement des 5.000 éléments des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) qui seront répartis entre les villes de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla. La visite s’est effectuée en présence du représentant spécial du facilitateur, Bouréïma Badini, du ministère de l’Economie et des Finances, du général Soumaïla Bakayoko, Cema des Fafn et des forces impartiales. La première étape de cette visite a conduit la délégation du ministre de la Défense au 1er bataillon du génie, qui, il faut le reconnaître, est dans un état de délabrement très avancé. Tout est pratiquement à refaire, notamment les dortoirs, les toilettes. En revanche, au 3ème bataillon d’infanterie, le constat est plus reluisant. Ce camp militaire a été sommairement réhabilité lors de l’opération de pré-regroupement des éléments Fafn. Mais le hic, c’est que les équipements font défaut et que la fourniture d’eau et d’électricité se fait par intermittence. Le commissariat du 1er arrondissement de Sokoura et la brigade de recherche de la gendarmerie nationale qui peut accueillir en temps normal 67 gendarmes sont plus ou moins fonctionnels. Quant à l’Ecole des forces armées, dernière étape de cette tournée, elle est pratiquement hors d’usage. Selon le général Soumaïla Bakayoko qui guidait la visite, sa réhabilitation est estimée à 890 millions de F CFA. Le représentant du ministère de l’Economie et des Finances, pour sa part, avec chiffres à l’appui, évalue l’ensemble des travaux de réhabilitation des sites de regroupement, y compris le camp des sapeurs-pompiers militaires que la mission n’a pu visiter à 2 milliards de F CFA. Au terme de la visite, le ministre de la Défense, Michel Amani N’guessan, a dit son espoir que ces travaux démarrent très rapidement pour que les éléments puissent être encasernés à Bouaké. Même si, « nous pouvons dans l’urgence déployer des forces, à savoir la gendarmerie, la police et les militaires », a-t-il déclaré. Conscient des difficultés qui sont les leurs, il a fait savoir qu’avec le soutien du facilitateur, du ministère de l’Economie et des Finances et de la communauté internationale, ils feront en sorte que la date du 29 novembre, retenue pour le 1er tour de l’élection présidentielle soit respectée. “C’est une pression qui est sur nous, nous en avons conscience, c’est pourquoi, nous courons”, a-t-il conclu.
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional