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Politique Publié le mercredi 24 juin 2009 | Nord-Sud

Bamba Yacouba, (Cei), à propos des bureaux de vote disparus : “Ce que dit l`Onuci n`engage qu`elle”

Réponse du berger à la bergère ? La Commission électorale indépendante (Cei) ne se reconnait pas dans les affirmations de l'Onuci. Cette mission onusienne qui affirmait récemment que des bureaux de vote ont disparu de la carte électorale invitait la Cei à «s'assurer (s'ils) existent réellement». Depuis la France où il séjourne dans le cadre de l'enrôlement des Ivoiriens résidant dans ce pays, Yacouba Bamba, le secrétaire permanent de la Cei a apporté la réplique. Marquant sa surprise face à l'information dont il paraissait ne pas être informé, il a refusé de s'engager dans une quelconque polémique avec l'institution onusienne. Sa réponse : « Ce que dit l'Onuci n'engage qu'elle. Tout comme l'Onuci, nous faisons des points hebdomadaires de l'opération d'identification et de recensement électorale. S'il y avait le moindre problème de cette nature, nous l'aurions souligné. Pour l'instant, tout se passe bien et nous nous en tenons à cela. Nous n'avons pas connaissance de bureaux de vote disparus », a-t-il soutenu au téléphone. A en croire Hamadoun Touré qui avait lancé l'appel, le souci était « d'éviter plus tard que leur inexistence crée des problèmes et qu'on parle de l'existence de bureaux fictifs». D'autant plus, avait-il précisé, que certains bureaux de vote avaient disparu après l'enrôlement. Profitant de l'occasion, nous avons interrogé le porte-parole-adjoint de l'Onuci sur les incidents qui se sont produits le dimanche 21 juin dans un centre d'enrôlement de la capitale française. Il a accepté d'apporter ces éclaircissements. Pour lui, ce qui est survenu le dimanche à Paris dans le centre de collecte est simplement dû à une affluence. «Ce qui se passe, c'est que tout le monde veut venir se faire enrôler à Paris alors qu'il y a des centres d'enrôlement qui sont ouverts en province. Dans la capitale française, nous avons en moyenne 500 pétitionnaires par jour, là où nous enrôlons quotidiennement 86 personnes à Nancy ou 211 personnes à Marseille. Et ce qui s'est passé dimanche, c'est que, contre mon avis défavorable, un groupe d'Ivoiriens en provenance de Rouen par cars ont voulu se faire enrôler. La file d'attente étant longue, ils se sont heurtés au refus des pétitionnaires de Paris déjà en rang et dont ils ont voulu prendre les place», a expliqué Yacouba Bamba, promettant que dans les jours qui suivent, trois valises supplémentaires devraient être rapatriées des villes de l'intérieur vers Paris.

Marc Dossa
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