L’Iran est encore sous les feux de la rampe. Presque chaque jour, les Grands de ce monde convoquent la presse pour se prononcer sur ce qui se passe dans ce pays du Moyen-Orient. Quand ce n’est pas Barack Obama qui s’inquiète des violences politiques, suite à la contestation des résultats des dernières élections présidentielles, c’est Nicolas Sarkozy, Angela Merckel ou Gordon Brown. C’est à qui se montrera le plus ferme avec un régime que l’Occident ne porte pas dans son cœur pour des raisons évidentes.
Non seulement Mahmoud Ahmadinejad et ses amis révolutionnaires nient la réalité de l’holocauste, mais, en plus, ils détestent Israël et son peuple élu de Dieu. La haine pour Israël est si forte que le président iranien aurait même déclaré qu’il pourrait rayer ce pays de la carte du monde. Or qui cherche noise à Israël trouve forcément sur son chemin l’Occident en bloc, avec, à sa tête, les Etats-Unis d’Amérique. N’est-ce pas l’Occident qui, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, a décidé de regrouper tous les Juifs victimes de la folie hitlérienne sur un territoire qu’on appelait alors la Palestine sous occupation anglaise?
Les Arabes n’ont pas réussi à réaliser leur rêve d’empêcher la création de l’Etat juif, malgré les différentes guerres qu’ils ont menées. Au contraire, ils sont plutôt parvenus à faire des Palestiniens des apatrides. Dans ces conditions, ne vaut-il pas mieux se rendre à l’évidence que la seule solution qui vaille est la coexistence pacifique de deux Etats ? C’est, en fait, d’une paix des braves dont la région a besoin. Tout le monde le sait. Tout le monde le dit. Mais, pour cela, il faudrait que l’Occident qui joue les Missi dominici quand ça lui prend de rechercher la paix pour la région soit vraiment sincère. Or ce qui se passe ces derniers jours en Iran montre à quel point l’Occident joue à un double jeu. De Washington à Paris, en passant par Londres et Bonn, on a pensé que le scrutin de juin 2009 était l’occasion de placer à Téhéran un homme lige. Un homme qui allait, du jour au lendemain, déclarer que l’Iran arrêtait son programme d’enrichissement de l’uranium. Un homme qui allait se jeter dans les bras de l’Occident, qui allait arroser son pays de dollars en échange de sa collaboration. La déception est totale quand les résultats tombent. Reste alors la rue.
Alors que les mêmes Occidentaux parcourent le monde entier pour prêcher le respect des Institutions, font signer, dans certains pays engagés dans des processus électoraux, des chartes de bonne conduite excluant toute contestation dans la rue des résultats des élections, en Iran, on encourage la contestation dans la rue. Les autorités iraniennes ont eu beau crier à l’ingérence étrangère et au traitement à double vitesse, les champions de la démocratie font la sourde oreille. Finalement, on court le risque de radicaliser davantage le régime iranien. A moins que ce ne soit le vrai dessein de ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre. Les vrais profiteurs des tensions.
Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr
Non seulement Mahmoud Ahmadinejad et ses amis révolutionnaires nient la réalité de l’holocauste, mais, en plus, ils détestent Israël et son peuple élu de Dieu. La haine pour Israël est si forte que le président iranien aurait même déclaré qu’il pourrait rayer ce pays de la carte du monde. Or qui cherche noise à Israël trouve forcément sur son chemin l’Occident en bloc, avec, à sa tête, les Etats-Unis d’Amérique. N’est-ce pas l’Occident qui, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, a décidé de regrouper tous les Juifs victimes de la folie hitlérienne sur un territoire qu’on appelait alors la Palestine sous occupation anglaise?
Les Arabes n’ont pas réussi à réaliser leur rêve d’empêcher la création de l’Etat juif, malgré les différentes guerres qu’ils ont menées. Au contraire, ils sont plutôt parvenus à faire des Palestiniens des apatrides. Dans ces conditions, ne vaut-il pas mieux se rendre à l’évidence que la seule solution qui vaille est la coexistence pacifique de deux Etats ? C’est, en fait, d’une paix des braves dont la région a besoin. Tout le monde le sait. Tout le monde le dit. Mais, pour cela, il faudrait que l’Occident qui joue les Missi dominici quand ça lui prend de rechercher la paix pour la région soit vraiment sincère. Or ce qui se passe ces derniers jours en Iran montre à quel point l’Occident joue à un double jeu. De Washington à Paris, en passant par Londres et Bonn, on a pensé que le scrutin de juin 2009 était l’occasion de placer à Téhéran un homme lige. Un homme qui allait, du jour au lendemain, déclarer que l’Iran arrêtait son programme d’enrichissement de l’uranium. Un homme qui allait se jeter dans les bras de l’Occident, qui allait arroser son pays de dollars en échange de sa collaboration. La déception est totale quand les résultats tombent. Reste alors la rue.
Alors que les mêmes Occidentaux parcourent le monde entier pour prêcher le respect des Institutions, font signer, dans certains pays engagés dans des processus électoraux, des chartes de bonne conduite excluant toute contestation dans la rue des résultats des élections, en Iran, on encourage la contestation dans la rue. Les autorités iraniennes ont eu beau crier à l’ingérence étrangère et au traitement à double vitesse, les champions de la démocratie font la sourde oreille. Finalement, on court le risque de radicaliser davantage le régime iranien. A moins que ce ne soit le vrai dessein de ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre. Les vrais profiteurs des tensions.
Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr