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Politique Publié le samedi 27 juin 2009 | Notre Voie

Après avoir avoué être le père de la rébellion: Dramane Ouattara insulte la République

La pré-campagne dévoile, chaque jour qui passe, les ennemis de la Côte d’Ivoire. Alassane Dramane Ouattara, le père de la rébellion ivoirienne, a choisi de se moquer éperdument des douleurs des Ivoiriens occasionnées par la guerre qu’il a faite à la Côte d’Ivoire par des propos provocateurs et irrévérencieux.

Alassane Dramane Ouattara himself n’est pas content de l’armée régulière de Côte d’Ivoire. Et il n’est pas passé par quatre chemins pour le dire lors de son séjour à Béoumi, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Lui qui, par la guerre qu’il a faite à la Côte d’Ivoire, a favorisé des affrontements armés entre des groupes d’Ivoiriens. «Je déplore que des Ivoiriens, des frères, se soient affrontés avec des armes», a-t-il dit. Avant de prononcer la sentence contre les institutions de la République en ces termes : «Le bac qui vous permettait de traverser le fleuve Bandama a été bombardé pendant la crise. C’était des moments honteux pour la République. C’est un acte stupide et barbare. Vous vivez des problèmes au quotidien à cause d’un acte aussi stupide. Bombarder nos populations et nos propres outils de développement est un acte non seulement barbare mais stupide. J’ai souffert de voir que les bombardements ont fait des dégâts énormes à Béoumi».
Le candidat retenu par repêchage grâce à l’application de l’article 48 de la Constitution ivoirienne a le droit de souffrir avec les Ivoiriens qui ont souffert dans leur chair et dans leur âme d’une guerre stupide et sans fondement qu’il leur a imposée. Sauf à permettre à Alassane Dramane Ouattara d’être accepté comme candidat à la présidentielle. Une personne sensée ne peut dénier le droit à une autre de dénoncer les atrocités commises au cours de cette crise. Malheureusement, Alassane Dramane Ouattara n’est pas bien placé pour pleurer. A moins qu’il ait décidé de se moquer des Ivoiriens en versant des larmes de crocodiles.
D’abord, il faut rappeler à Alassane Dramane Ouattara que le pont de Béoumi, selon des fils de la région, a été dynamité sous le règne d’Houphouet-Boigny du temps de la construction du barrage de Kossou pour éviter aux populations des risques que pourraient provoquer des retenues d’eau. Ouattara ne peut pas savoir ça parce qu’il ne connaît pas la Côte d’Ivoire et son histoire. Alors, il raconte des choses sans tête ni queue. A supposer même que c’ait été détruit par la guerre. Sa remise en état de marche fait partie de la reconstruction du pays. Car si ce pont avait été détruit pendant la guerre de Ouattara, ce n’est pas pour faire du mal aux populations de Béoumi qui souffraient de la présence des hommes de Ouattara. Mais ce serait bien pour empêcher les rebelles d’atteindre leur cible : les populations. Maintenant que Alassane Dramane Ouattara soutienne que c’est barbare et stupide que l’armée régulière de Côte d’Ivoire ait empêché les rebelles d’occuper des villes pour faire souffrir les populations, il est dans sa logique. Puisque l’opération «Dignité», si elle était arrivée à son terme, aurait mis définitivement fin à la crise et n’aurait pas permis à Ouattara d’être candidat exceptionnel à la présidentielle prochaine. Cependant, il pousse des urticaires parce que son objectif, celui d’annexer tout le pays, faire abdiquer le pouvoir en place à Abidjan et se faire installer dans les fonctions de chef d’Etat par les bandes armées, n’a pu être atteint. Cela grâce, aux Forces de défense et de sécurité (FDS) du général Philippe Mangou.
Toutes les opérations militaires menées par les FDS de Côte d’Ivoire n’avaient pour seul objectif que de libérer les populations prises en otage au Centre, au nord et à l’ouest du pays. Des zones où des civils et des éléments des FDS ont subi des barbaries sans nom. Des zones où des innocentes personnes étaient régulièrement massacrées, violées, tuées par des hommes armées sans foi ni loi, dont le seul objectif était de faire couler ou boire le sang des victimes. Ils sont des millions d’Ivoiriens qui portent et qui porteront pendant toute leur vie les marques d’une guerre stupide suscitée par Alassane Dramane Ouattara, qui voulait à tout prix présider aux destinées de la Côte d’Ivoire sans passer par les élections. Et il ne le sait que trop. Des gens plongés paisiblement dans leur sommeil, qui n’avaient rien à voir avec la politique, encore moins avec Laurent Gbagbo, ont été tués. Sans remords. Sans pitié. Les tueries ont duré de la nuit du 18 septembre 2002 au 4 mars 2007, date à laquelle un accord politique a été signé à Ouagadougou entre l’Etat de Côte d’Ivoire, représenté par son président, et Guillaume Soro Kigbafori, secrétaire général des Forces nouvelles. Pendant cette période, Alassane Dramane Ouattara, qui espérait tirer des dividendes de la situation trouble créée par lui, n’a pas eu un seul traître mot pour soutenir les millions d’Ivoiriens victimes de la guerre. Parce que, pour lui, un mort n’est pas égal à un mort, et parce que les peines endurées par une partie de la population ne sont pas à la hauteur de ce qu’il voulait. Il se tort les méninges pour pleurer sur un bac qui a été détruit. Et traiter l’armée ivoirienne et les institutions, mais surtout le président de la République, qui est le chef suprême des armées, de «stupides et de barbares».
Mais Ouattara, qui a certainement une suite dans les idées, est dans sa logique. C’est lui qui disait, après la destruction de la flotte aérienne ivoirienne et les tueries des Ivoiriens à l’intérieur du pays et à l’hôtel Ivoire par l’armée française, parlant de la France : «J’espère que, cette fois-ci, vous irez jusqu’au bout». Et, pourtant il rêve de diriger la Côte d’Ivoire, le pays qu’il aime appeler le sien. Malheureusement, dans sa démarche, il estime qu’il y a des morts qui sont plus importants que d’autres. Les Ivoiriens n’ont jamais entendu Ouattara exprimer la moindre compassion à l’endroit d’un seul Ivoirien. Comme il a un cœur fait de pierre, à Béoumi, au lieu de déplorer les morts de sa guerre, il s’apitoie plutôt sur la destruction d’un bac, en attaquant en règle et en insultant l’armée de Côte d’Ivoire. Quelle indignité !
Les Ivoiriens dont il veut solliciter les suffrages s’en souviendront le moment venu. D’ailleurs, le jour vient et il est déjà venu où les Ivoiriens et Alassane Dramane Ouattara feront le bilan de cette guerre. Ce jour-là, il saura qu’il y a eu des villages entiers détruits, un gendarme égorgé comme une bête le jour de la Tabaski à Korhogo et de nombreux Ivoiriens tués, violés, décapités.
Finalement, c’est Bro- Grébé, les femmes patriotes et tous les Ivoiriens qui pensent comme elles qui ont raison de dire qu’“Alassane Dramane Ouattara n’est pas Ivoirien, c’est pourquoi il tue les Ivoiriens et s’en réjouit”.
La campagne ne fait que commencer.






Délon’s Zadé: delonszade@yahoo.fr
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