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Politique Publié le samedi 27 juin 2009 | Notre Voie

L’intégralité de la réaction de la Coordination des femmes patriotes

Les déclarations faites par Alassane Ouattara en tournée au Centre fâchent les femmes patriotes. Hier, face à la presse, à leur siège aux Deux-Plateaux, leur présidente, Geneviève Bro Grébé, s’est élevée contre l’attitude du président du RDR. Nous vous proposons l’intégralité de sa réaction.

Mesdames et Messieurs les Représentants des organes de presse, Mesdames les membres de la Coordination des Femmes Patriotes, Mesdames et Messieurs,

Nous venons en ce jour, faire une déclaration relative aux propos tenus par l'un des candidats déclarés à l'élection présidentielle, en l'occurrence, Monsieur Alassane Dramane Ouattara, Président du RDR.
Le Mardi 23 juin 2009, une phrase terrible barrait la “une” du quotidien Fraternité Matin ; a savoir : “Votre combat était indispensable”. C'était le sieur Alassane Dramane Ouattara qui s'adressait en ces termes aux responsables des Forces Nouvelles à Bouaké, où il était récemment en tournée.
Après lecture de l'article, nous avons pris soin de vérifier auprès de son auteur, pour savoir s’il a bien entendu cette phrase de la bouche d'Alassane Ouattara ; ce qu’il nous a confirmé, avant que nous ne découvrions cette même phrase dans plusieurs organes de presse. C'est donc vrai que ce monsieur a osé prononcer cette phrase en pleine période de réconciliation nationale.
Nous avons alors cherché la signification de l'adjectif indispensable dans le dictionnaire de la langue française ; indispensable signifie: «ce dont on ne peut se passer». Les synonymes d'indispensable sont : essentiel, inévitable, nécessaire, obligatoire, primordial, principal, vital.
Alors, questions : Quel était le combat ? Et en quoi était-il indispensable ?
Le combat pour que Alassane Dramane Ouattara devienne candidat à l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire ?
Quelle injure au peuple souverain de Côte d'Ivoire ! Quand on sait que ce combat a semé tristesse et désolation. Plusieurs milliers d'Ivoiriens et d'Ivoiriennes ont perdu la vie. Des centaines de femmes et d'enfants ont été violés et ont contracté le virus du SIDA. Des centaines de personnes sont handicapées à vie ; de nombreux déplacés de guerre ont été spoliés de tous leurs biens et ont perdu toute dignité humaine. Les veuves et orphelins de guerre ne se comptent plus ; les zones CNO sont dans un état lamentable ; toutes les infrastructures étant dégradées. L'indice de pauvreté au sein des populations en général a augmenté.
Au vu des conséquences de ce combat, peut-on vraiment dire qu'il était indispensable ? Et pourtant, il prétend vouloir faire campagne sans heurter ses adversaires !
Pendant combien de temps, chers Ivoiriens, chères Ivoiriennes, allons-nous laisser le loisir à Alassane Dramane Ouattara de perturber notre sommeil et la quiétude de notre beau pays? Ce monsieur n'est pas à sa première déclaration gravissime.
Nous voulons nous souvenir qu'en 1995, c'est le même qui a déclaré sur TV 5 : «on ne veut pas de ma candidature parce que je suis musulman et du Nord». Nous savons l'effet que cette instrumentalisation de la région et de la religion à des fins politiques a fait.
Nous voulons nous souvenir qu'en 1999, c'est le même qui a dit : «ce pouvoir moribond, je le frapperai ; il tombera, et je rentrerai à Abidjan avant la fin de l'année». Il a effectivement frappé le pouvoir du PDCI de Henri Konan Bédié, il est tombé ; et Alassane Dramane Ouattara est rentré à Abidjan pour la Saint Sylvestre.
Nous voulons nous souvenir qu'en 2000, après l'élection du président Gbagbo Laurent, c'est le même qui a appelé ses militants à descendre dans la rue pour ramasser le pouvoir qui y était. Cela s'est soldé par de nombreuses pertes en vies humaines et plusieurs blessés.
Nous voulons nous souvenir qu'en 2002, c'est le même qui a promis «qu'on va mélanger ce pays» ; et la Côte d'Ivoire fut mélangée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Pourtant, il n'a jamais eu le courage de revendiquer ces deux actes que tout Ivoirien digne de ce nom, lui attribue.
En dehors de ces déclarations, nous voulons nous souvenir que depuis l'irruption d'Alassane Dramane Ouattara dans la vie politique Ivoirienne, la Côte d'Ivoire est troublée. En effet, c'est lui qui a refusé de respecter l'Article 11 de la Constitution ivoirienne à l'issue du décès du président Houphouet-Boigny. C'est lui qui a eu la «brillante» idée de la carte de séjour qui nous a fait tant de mal ; et c'est encore lui qui a «raccroché» les enseignants.
Jusqu'où ira-t-il ? Si tant de morts ne l'émeuvent guère?
Au moment où la Côte d'Ivoire panse ses plaies, où les filles et fils de ce pays essaient de se trouver pour reconstruire leur pays paralysé pendant sept longues années, Alassane Dramane Ouattara demeure dans une logique de belligérance et de violence en invitant les Forces Nouvelles à mettre fin aux arrangements politiques.
C'est pourquoi, les femmes patriotes de Côte d'Ivoire :
1) font une mise en garde au sieur Alassane Dramane Ouattara afin qu'il se ressaisisse et mette définitivement fin à ses activités déstabilisatrices de leur pays ;
2) interpellent la Communauté Nationale et Internationale sur la nécessité de rappeler le sieur Alassane Dramane Ouattara à l'ordre ;
3) interpellent M. Choï, Représentant du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, pour le respect du code de bonne conduite, signée sous son égide ;
4) demandent au Facilitateur, Son Excellence, le président Blaise Compaoré de mettre tout en œuvre pour freiner les ardeurs du sieur Alassane Dramane Ouattara ;
5) appellent les Ivoiriennes et les Ivoiriens à la vigilance afin de barrer le chemin à toute tentative de déstabilisation de la Côte d'Ivoire.
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