« Nous avons de grandes ambitions pour la Côte d’Ivoire .Notre ambition légitime est de gérer autrement la Côte d’Ivoire. Et c’est avec vous que nous voulons transformer ce pays. » C’est en ces termes que le président du Parti ivoirien des Travailleurs a entamé son allocution au cours du meeting qui a eu lieu le samedi 27 juin dernier à la place FICGAYO de Yopougon. Au cours de cette manifestation qui a vu la participation massive de ses militants, le président Francis Vangah Wodié a fustigé le comportement de ceux qui dirigent actuellement la Côte d’Ivoire qui selon lui, ne font aucun effort pour la sortie de la situation déplorable dans laquelle elle se trouve. « Le PIT dit dix ans de crise, ça suffit ! », a-t-il martelé à leur intention. Avant d’expliquer que cette situation est advenue à la suite d’une mésentente entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire. Pour lui, pour parvenir donc à recoller les morceaux, il faut que les Ivoiriens réapprennent à se parler. « Et cela passe nécessaire par la concertation nationale », a-t-il plaidé. S’agissant de la date du 29 novembre 2009 pour la prochaine présidentielle, il espère que pour une fois « ceux qui ont pris la décision feront tout pour qu’elle soit tenue ». Aussi a-t-il lancé à l’endroit de « ceux qui ne savent pas respecter leur parole et qui prétendent diriger la Côte d’Ivoire, ceci : « Nous sommes fatigués ! ». Pour le professeur Wodié, il est temps de réagir et de sauver le pays qui va à vau-l’eau. A ce propos, le candidat du PIT à la prochaine élection présidentielle a égrené un pan de son programme de gouvernement au sein duquel figurent en bonne position, les soins gratuits aux urgences, l’équipement des hôpitaux, la lutte contre la pauvreté et contre le chômage des jeunes et des femmes. Mais, aux dires de l’ancien député de Cocody, cela passe absolument par « une gestion rigoureuse qui a pour priorité l’intérêt général et non celui d’une famille ou d’un clan. » C’est pourquoi, il a déploré la « gestion clanique, ethnique et conjugale » du pouvoir par les dirigeants actuels. Le président du PIT est revenu sur la question de la responsabilité. Pour lui, les Ivoiriens sont à bout et il importe à ceux qui tiennent en ce moment les rênes du pouvoir, de respecter leurs engagements. « La confiance a ses limites et nous avons été assez patients. Le temps est venu de respecter ses engagements et sa parole. Ceux qui ne respectent pas leurs engagements ne sont pas dignes de diriger la Côte d’Ivoire », a-t-il asséné. Le président du parti ivoirien des Travailleurs n’a pas oublié le scandale de la filière café-cacao. Sur ce chapitre, il a demandé que les prisonniers de la MACA soient jugés afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Le Pr. Wodié a exprimé son mécontentement par rapport à la Commission électorale indépendante qui, dit-il, prend des décisions sans informer au préalable les partis politiques. Surtout non signataires de l’APO et membres du CPC. Aux partis de l’opposition membres du Cadre permanent de Concertation, il a demandé d’être vraiment les avocats de toute l’opposition en, par exemple, tenant informer les autres partis de l’opposition des décisions prises pendant les réunions du CPC. Avant le président Francis Wodié, sont intervenus, son directeur de campagne, le ministre martin Bléou et Joseph Séka Séka, président du comité d’organisation de ce meeting..
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
