L'actualité du milieu des artistes en Côte d'Ivoire est dominée, depuis quelques jours, par les ressentiments de certains sociétaires du Bureau ivoirien des droits d'auteur (BURIDA), ressentiments dont, à bon droit, se fait l'écho la presse écrite.
La récente déclaration de l'artiste Antoinette Konan, faite au cours d'une conférence de presse organisée dans le cadre de sa campagne au titre de sa candidature à la présidence du Conseil d'administration du BURIDA, reste à ce jour, assurément la plus surprenante, au moins pour deux raisons: d'abord par son caractère diffamatoire au dépens du ministre de la Culture et de la Francophonie; ensuite par la rupture du climat de sérénité qu'elle opère dans le processus électoral devant conduire à la mise en place des nouveaux organes du BURIDA.
Aussi, soucieux de préserver la paix dont il est l'initiateur et le facilitateur dans le milieu des créateurs des œuvres de l'esprit, conformément à la volonté du Président de la République, le ministre Augustin Komoé Kouadio, manquerait-il à sa mission s'il laissait prospérer, en quelque manière, la contre-vérité et les effets d'une lecture tendancieuse de ses propos par l'artiste Antoinette Konan.
De quoi s'agit-il ?
Le mercredi 17 juin 2009, dans le cadre d'une interview accordée au quotidien Soir Info, le ministre de la Culture et de la Francophonie, dénonçant les maux qui minent le milieu des artistes, soutient : “Il n'y a pas que la piraterie qui empêche les artistes de vivre de leur art. Il y a aussi un mal pernicieux que la piraterie (...), c'est l'inorganisation des artistes eux-mêmes”.
Pour Antoinette Konan, affirmer qu“il n'y a pas que la piraterie qui empêche les artistes de vivre de leurs arts ...”, c'est nier que la piraterie soit la source des malheurs des artistes, même en partie, puisqu'à la pensée du ministre, elle donne l'équivalent ci-après : “La piraterie n'est pas la source des malheurs des artistes”.
Il s'agit là, selon Antoinette Konan, de “la théorie la plus grossière, la plus imprévue, la plus ridicule, la plus insensée, la plus nulle et la plus grave”, qui vaut à la fois “injure” aux artistes et “démission” du ministre de la Culture.
Et l'artiste indignée d'opposer à l'outrage dont elle se sent l'objet une réplique acerbe. “A présent, nous connaissons la source de nos malheurs: c'est Ie ministre lui-même, l'autorité de tutelle. Voilà ce que le titre et le contenu de l'interview du ministre veulent dire. Nous comprenons désormais pourquoi nous n'arrivons pas à combattre la piraterie. Monsieur le ministre serait lui-même un gros pirate, c'est pourquoi de son poste de gouvernement, il n'a jamais pu faire de proposition allant dans le sens de la lutte contre la piraterie au gouvernement. Sinon en 48 heures, si le ministre l'avait voulu, les autres pays de la sous-région viendraient s'instruire de nos méthodes de lutte contre la piraterie”. Extrait du Quotidien Notre Heure du mardi 23 juin 2009, page S.
Rien d'étonnant, dans ces conditions d'hypertrophie d'acrimonies injustes et non fondées, que le ministre de la Culture et de la Francophonie soit, pour Antoinette Konan, “la source des malheurs” des artistes, mieux ou pire, leur “malheur” même.
De cette interprétation tendancieuse de la pensée du ministre par Antoinette Konan, on peut déduire soit une insuffisance de compréhension de la langue française, soit une mauvaise foi délibérée. Il appartient aux lecteurs d'en présumer la visée.
Certes, le ministre de la Culture et de la Francophonie est un fervent défenseur du droit à la différence et à la différence d'opinion, dans la mesure où elle participe d'une diversité productrice de valeurs.
A ce titre, Antoinette Konan est libre de ses opinions, y compris celle qui la met, seule, dans une situation négationniste. Elle doit cependant veiller à ne pas faire procès aux autres de leur exigence de vérité, et faire l'économie d'attaques personnelles injustifiées en cette période de synergie collective de construction de concorde et de paix tant dans les microcosmes comme le milieu des créateurs d’œuvres de l'esprit, qu'à l'échelle de la nation tout entière.
Ce n'est assurément pas une bonne stratégie de campagne, ni la voie obligée de l'issue de sa candidature qu'elle souhaite heureuse. Tel est, au demeurant, le vreu que forme le ministère pour l'ensemble des candidats déclarés au poste de président du Conseil d'administration du BURIDA.
Pour le ministère de la Culture et de la Francophonie Le Conseiller technique Bohui Hilaire
Bohui Hilaire
La récente déclaration de l'artiste Antoinette Konan, faite au cours d'une conférence de presse organisée dans le cadre de sa campagne au titre de sa candidature à la présidence du Conseil d'administration du BURIDA, reste à ce jour, assurément la plus surprenante, au moins pour deux raisons: d'abord par son caractère diffamatoire au dépens du ministre de la Culture et de la Francophonie; ensuite par la rupture du climat de sérénité qu'elle opère dans le processus électoral devant conduire à la mise en place des nouveaux organes du BURIDA.
Aussi, soucieux de préserver la paix dont il est l'initiateur et le facilitateur dans le milieu des créateurs des œuvres de l'esprit, conformément à la volonté du Président de la République, le ministre Augustin Komoé Kouadio, manquerait-il à sa mission s'il laissait prospérer, en quelque manière, la contre-vérité et les effets d'une lecture tendancieuse de ses propos par l'artiste Antoinette Konan.
De quoi s'agit-il ?
Le mercredi 17 juin 2009, dans le cadre d'une interview accordée au quotidien Soir Info, le ministre de la Culture et de la Francophonie, dénonçant les maux qui minent le milieu des artistes, soutient : “Il n'y a pas que la piraterie qui empêche les artistes de vivre de leur art. Il y a aussi un mal pernicieux que la piraterie (...), c'est l'inorganisation des artistes eux-mêmes”.
Pour Antoinette Konan, affirmer qu“il n'y a pas que la piraterie qui empêche les artistes de vivre de leurs arts ...”, c'est nier que la piraterie soit la source des malheurs des artistes, même en partie, puisqu'à la pensée du ministre, elle donne l'équivalent ci-après : “La piraterie n'est pas la source des malheurs des artistes”.
Il s'agit là, selon Antoinette Konan, de “la théorie la plus grossière, la plus imprévue, la plus ridicule, la plus insensée, la plus nulle et la plus grave”, qui vaut à la fois “injure” aux artistes et “démission” du ministre de la Culture.
Et l'artiste indignée d'opposer à l'outrage dont elle se sent l'objet une réplique acerbe. “A présent, nous connaissons la source de nos malheurs: c'est Ie ministre lui-même, l'autorité de tutelle. Voilà ce que le titre et le contenu de l'interview du ministre veulent dire. Nous comprenons désormais pourquoi nous n'arrivons pas à combattre la piraterie. Monsieur le ministre serait lui-même un gros pirate, c'est pourquoi de son poste de gouvernement, il n'a jamais pu faire de proposition allant dans le sens de la lutte contre la piraterie au gouvernement. Sinon en 48 heures, si le ministre l'avait voulu, les autres pays de la sous-région viendraient s'instruire de nos méthodes de lutte contre la piraterie”. Extrait du Quotidien Notre Heure du mardi 23 juin 2009, page S.
Rien d'étonnant, dans ces conditions d'hypertrophie d'acrimonies injustes et non fondées, que le ministre de la Culture et de la Francophonie soit, pour Antoinette Konan, “la source des malheurs” des artistes, mieux ou pire, leur “malheur” même.
De cette interprétation tendancieuse de la pensée du ministre par Antoinette Konan, on peut déduire soit une insuffisance de compréhension de la langue française, soit une mauvaise foi délibérée. Il appartient aux lecteurs d'en présumer la visée.
Certes, le ministre de la Culture et de la Francophonie est un fervent défenseur du droit à la différence et à la différence d'opinion, dans la mesure où elle participe d'une diversité productrice de valeurs.
A ce titre, Antoinette Konan est libre de ses opinions, y compris celle qui la met, seule, dans une situation négationniste. Elle doit cependant veiller à ne pas faire procès aux autres de leur exigence de vérité, et faire l'économie d'attaques personnelles injustifiées en cette période de synergie collective de construction de concorde et de paix tant dans les microcosmes comme le milieu des créateurs d’œuvres de l'esprit, qu'à l'échelle de la nation tout entière.
Ce n'est assurément pas une bonne stratégie de campagne, ni la voie obligée de l'issue de sa candidature qu'elle souhaite heureuse. Tel est, au demeurant, le vreu que forme le ministère pour l'ensemble des candidats déclarés au poste de président du Conseil d'administration du BURIDA.
Pour le ministère de la Culture et de la Francophonie Le Conseiller technique Bohui Hilaire
Bohui Hilaire