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Région Publié le samedi 4 juillet 2009 | Le Repère

Divo : La Guerre sans merci entre pontes du FPI

Le conseil général de Divo est géré par une équipe dirigée par Yao Paul N`Dré. Lors des élections en 2002, il occupait le fauteuil de Ministre de l`Intérieur et conduisait l`équipe de campagne. Il était la tête de liste du FPI contre le PDCI avec feu Akabla Sahoua Denis. Les populations ont donné leurs suffrages à l`équipe du FPI.

Mais, depuis cette année, les choses ont commencé à se compliquer entre frères d`un même parti, le FPI.


Les dessous d`un conflit

Comme le stipule la Constitution, le Ministre Paul Yao N`Dré ne pouvait pas occuper le poste de président du conseil général. Cette place revenait donc d`office au doyen des conseillers, le député Jacob Akpalé. Mais 6 mois après, en pleine crise, Paul Yao N`Dré est débarqué de son poste. Il devrait donc revenir occuper son fauteuil de président du conseil général. L`opération coince. Il y a des grincements de dents. Vaille que vaille, il prend les rênes du Conseil général. La goutte d`eau qui fera déborder le vase est un document de neuf (09) pages publié le 1er Octobre 2006 par un ensemble de conseillers et adressé au président du conseil général, enregistré le 16 Octobre 2006 sous le n° 408 avec ampliation à l`inspection générale d`Etat, à la préfecture de Divo, au conseil général de Lakota et à celui de Gagnoa.

L`objet de ce document est : “Rapport sur la gestion du conseil général de Divo”. En préambule, les conseillers (pas assez courageux pour signer) écrivent ceci : "Depuis bientôt quatre ans, nous constatons des irrégularités dans la gestion du conseil général de Divo. En effet, le président dudit conseil général gère le patrimoine collectif comme une propriété privée.

Les nombreuses interpellations tant officielles au cours du conseil que privées n`ont nullement tempéré l`ardeur du président. Son attitude méprisante et son air hautain aidant, la situation a scandaleusement pris de l`ampleur. Fort de cela et étant comptables des résultats du conseil, nous, signataires de la présente dénonciation, prenons l`engagement de rompre avec le silence en informant les autorités compétentes (préfecture, direction générale des collectivités territoriales, ministère de l`intérieur, inspection général d`Etat) ".

Mais ce document qui avait été considéré comme un tract a commencé à faire des vagues. Dans le rang des conseillers, c`était la suspicion.

Le document n`étant pas signé, il était difficile d`en connaître l`auteur ou les auteurs. Chacun allait de son commentaire. Les séances des conseils étaient devenues houleuses. Pour régler ses comptes à ses détracteurs, le président Yao N`dré va brandir les textes qui régissent les conseils généraux et réaménager l`équipe dirigeante. Ce qui va entraîner des frustrations et grincements de dents. Le député Akpalé Jacob est rétrogradé du poste de 1er vice-président à celui de 3ème vice-président. D`autres comme Mme Abané Yvonne, N`guessan Camille et Wawa Beugré seront purement remplacés par Attébé Boniface, Yanon Godé, Gnigou Jules et Mani Dago Hélène.


La Guerre ouverte

Ce qui était considéré comme des rumeurs a été étalé au grand jour à la 2ème session du conseil le samedi 25 Août 2007 au siège.

Cette session a dévoilé aux yeux de tout le conflit qui existe entre le président et son 3ème vice-président Gnébo Akpalé Jacob, député (FPI) de Divo sous-préfecture. Et depuis qu`il a été évincé du poste de 1er vice-président, Jacob Akpalé, quoique présent au conseil, refuse d`occupé son fauteuil de 3ème vice -président. Et de s`expliquer en ces termes : "Je ne comprends; pas le président nomme certaines personnes qui n`ont rien donné pendant la campagne comme cela avait été décidé. Il avait été conclu en son temps que ne seront président ou vices-présidents que les conseillers qui auront donné le plus d`argent. C`est ainsi que Paul Yao N`dré a donné 7 millions, moi 3,5 millions, Wawa Laurent 2,5 millions". Le président Yao N`dré rétorque en s`appuyant sur les textes : "Ce n`est pas ce que dit la loi".

L`honorable Akpalé Jacob, certainement frustré, énervé et agacé explose : " Ma vie politique ne se résume pas au dessous de ma ceinture. De toutes les façons, je n`empêche pas le fonctionnement du conseil général. Je ne suis ni un idiot, ni un analphabète. Et comprenez que je ne démissionnerai pas ".

Ayant pris la pleine mesure de cette crise, les chefs traditionnels ont pris sur eux de jouer les médiateurs.

N’guessan Denis
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