Le FPI broie du noir présentement à Issia. Il va sans dire que le PDCI-RDA ne s`en porte que très bien. Cependant, le délégué départemental du Parti d`Henri Konan Bédié, ne se laisse pas griser par cette déchirure de l`adversaire. Il a sa petite idée de ceux qui sont en face de lui. Dans cette interview. Nahounou Bobouo parle de la marche du PDCI-RDA à Issia. Il se méfie surtout des traquenards que pourrait sortir le FPI.
Aujourd`hui, à Issia, si on doit faire le bilan de santé du Pdci, qu`est-ce qu`on retient ?
Je pense que le Pdci se porte bien. C`est vrai que nos adversaires occupent, disons, les colonnes des journaux pour des palabres. Mais nous, nous travaillons dans la discrétion parce que nous avons fort à faire. Nous allons affronter nos adversaires, mais quelques fois aussi l`administration territoriale qui est actionnée par un des cadres du Fpi.
Quand vous dîtes fort à faire, concrètement, que voulez-vous dire ?
Ça veut dire que nous avons mis en place une équipe qui s`est occupée de toutes les phases de l`identification.
Actuellement, le recensement électoral est terminé, dit-on. Donc, depuis le 30 juin, nous allons faire le bilan pour savoir parmi ceux qui ont été identifiés, ceux qui sont vraiment avec nous et comment conquérir ceux qui ne sont pas avec nous. Quand je dis que le Pdci se porte bien, c`est parce que les militants militent effectivement. Il y a en a beaucoup qui militent. Même, parmi les populations autochtones, parce qu`on croit souvent qu`elles sont acquises au Fpi. C`est une vue de l`esprit. Beaucoup de gens qui se sont rendus compte qu`on leur avait servi des mensonges reviennent au Pdci, et ils le font savoir.
Dans quelques jours, c`est-à-dire la semaine prochaine, probablement le dimanche, nous allons, avec le secrétaire général du parti, qui est fils de la région, nous allons faire une tournée dans au moins une dizaine de localités pour prendre le pouls de la situation, pour qu`on se rende compte que le Pdci vit.
Après cette tournée, si j`ai l`occasion de faire le bilan avec vous, je le ferai. Mais, d`ores et déjà, je peux dire que tout va bien.
Monsieur le délégué, vous avez dit : nous avons fort à faire non seulement face à nos adversaires sur le terrain, aussi mais, aussi face à l`admiration territoriale.
L`administration territoriale, malheureusement, n`agit pas toujours comme il se devait. Elle devait normalement observer la neutralité. Mais ce que nous constatons surtout dans nos régions, dans les départements, c`est que la quasi totalité des sous-préfets, à commencer par le sous-préfet central d`Issia, sont véritablement de mèche avec leur ministre de tutelle.
Nous savons que "Le Nouveau Réveil" et "Le Repère" ont dénoncé cela. Le problème des fausses pièces d`identité ou plutôt des faux états civils, c`est vraiment le centre à Issia. Et je pense que malheureusement l`administration territoriale est visiblement complice. Parce que quand on signe des actes de naissance ou des jugements supplétifs qui sont faux, ça veut dire que l`administration territoriale est impliquée. Nous allons apporter les preuves. De toutes les façons, on n`a même pas besoin de le faire. Mais on va apporter les preuves de façon très claire.
C`est dommage que l`administration territoriale à Issia soit vraiment impliquée dans la fraude à grande échelle qui se prépare à Issia. Nous allons le dénoncer.
Vous parlez de l`implication de l`administration territoriale dans une vaste fraude, et vous êtes en même temps confiant par rapport à la victoire du Pdci. On se demande ce qui fonde cette confiance ? Est-ce que vous avez les moyens de faire face aux fraudes ?
En fait, nous avons déjà réussi à pénétrer l`organisation qui élabore la fraude et la tricherie.
Mais nous nous sommes dit, de toutes les façons, le Fpi ne compte que sur la tricherie pour pouvoir éventuellement gagner. Mais en fait, sur le plan sociologique, si tout le monde vote, s`ils veulent tricher, on gagnera quand même.
Ce que nous devons faire, c`est de faire en sorte que tout le monde vote. C`est-à-dire que la stratégie du Fpi a été toujours l`empêchement de vote. Je crois que cette année, ils ne vont pas empêcher les gens de voter parce que les gens sont prêts. Ils sont vraiment décidés à voter. Ils veulent leur liberté, leur droit de citoyen.
C`est sur donc ça que nous fondons notre espoir. Nous pensons que nous avons des éléments objectifs qui plaident en faveur du Pdci.
Le professeur Djédjé Mady a fait un travail énorme à Saïoua. Un travail est en train d`être fait à Iboguhé dans le Nianboua grâce au jeune Amédi. Le même travail sera fait à Issia. Donc je pense que nous avons des éléments qui nous permettent d`être optimistes.
Monsieur le délégué, la guerre entre les ténors du Fpi de votre région semble arranger le Pdci d`après ceux que nous avons croisés sur le terrain. Est-ce votre avis ?
Nous n`allons pas nous laisser prendre à ce jeu un peu malsain. C`est vrai, ça fait une tempête dans un verre d`eau et puis après à la dernière minute, ils vont se réconcilier.
C`est vrai que les divisions sont profondes et on nous parle de réconciliation. Nous attendons de voir, mais nous pouvons profiter de cela pour bien faire comprendre aux populations que ces gens-là qui nous ont gouverné pendant 9 ans de façon illégale, ne sont que dans le mensonge. De toutes les façons, les palabres viennent de ce que ils ont été rattrapés par les mensonges. Bien sûr, il y a le problème de leadership. Mais, je pense que fondamentalement, ils n`ont plus rien à servir aux populations. Ils préfèrent donc leur servir ce mauvais film là où il y a deux ministres qui se battent. Mais, nous ne nous laisserons prendre à ce jeu-là. Nous ne comptons que sur nos militants. Nos militants qui ont compris la nature réelle du Fpi à Issia.
Vu le terrain d`Issia, est-ce qu`il y a une organisation particulière au niveau du Pdci?
Disons qu`il n`y a pas d`organisation particulière au niveau du Pdci-Rda à Issia. Issia fait partie des zones où en principe le Fpi a toujours décidé de la tactique d`empêchement de vote. C`est également le cas de Soubré. Nous sommes dans une coordination Soubré, Issia, Gagnoa, Vavoua, qui sont présidée par Zady Kessy. Nous avons une pratique pour pouvoir faire barrage à l`empêchement de vote. C`est une pratique que nous allons garder secret pour des raisons tout à fait évidentes. Mais, nous sommes prêts à faire en sorte que pour une fois, la vérité sorte des urnes et que la vérité rayonne en faveur du Pdci-Rda.
Dans peu de temps, la délégation sous la houlette du secrétaire général Alphonse Djédjé Mady, fils d`Issia, organise une tournée. De quoi s`agira-t-il ?
D`abord, le Secrétaire général a réalisé un forum d`équipements spéciaux qu`il va remettre à certains villages. Il va également profiter de l`occasion pour rendre visite à quelques grands campements où sont nos militants. Que ce soit des autochtones ou des allochtones comme on dit. Il s`agit après l`identification, de faire le point avec les populations pour connaître leur état d`esprit et puis apporter les solutions aux problèmes qui se posent.
C`est une tournée qui est limitée, mais elle va quand même prendre en compte Saïoua, Issia, Broguébia et Iroguhé. Cela devrait être une dizaine de localités qu`on va choisir.
Mais, ce n`est qu`un premier pas parce qu`après, le délégué départemental que je suis va entreprendre une grande tournée avec l`aide des cadres du centre.
Ce sera donc la deuxième partie et après nous, allons rentrer véritablement en campagne. La tournée de la semaine prochaine a pour but de faire le point de la situation, de se rendre compte de ce qui a été fait et ce qui reste à faire pour qu`au moment de la campagne, on soit vraiment de plain-pied avec les problèmes que les gens auront posés.
Aujourd`hui, est-ce que les structures du Pdci, de la Jpdci, de l`Ufpdci sont véritablement mise en ordre de bataille?
Justement, le dimanche 03 et le samedi 4 juillet, il y aura deux assemblées générales. Une AG des femmes et une AG des jeunes pour qu`on puisse justement remédier à quelques petits problèmes qu`on a eus. On a eu une défection au niveau de la Jpdci. Les jeunes ont décidé eux-mêmes de procéder à son remplacement. Mais, je pense que les autres sont mobilisés, ils sont prêts à faire le travail. Les femmes également vont faire une AG, ce samedi. On va faire le point de tout ce qui se passe sur le terrain.
Parlons de défections, certains ont parlé de saignée.
Il faut dire qu`un certain ministre qui est issu de notre région, avec les moyens dont il disposait a réussi à prendre trois secrétaires de section baoulé. 1 à Saïoua, qui était quand même une figure emblématique, il s`appelle commandant N`guessan et puis 2 à Issia dont Doh Kanon qui était un peu le chef des baoulé. Ce qui est important, et c`est ça qu`il faut souligner, c`est que ces gens-là ont compris. Ils ont quitté le Pdci qui est leur eau naturelle, ils sont partis au Fpi. Mais ils sont partis avec les mains vides.
Donc, on ne parler peut de saignée. Il y a eu 2 ou 3 personnes qui sont parties, mais la grande majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité de nos militants sont restés. J`ai eu à m`en rendre compte moi-même lors du décès du mari de la présidente de l`Ufpdci. C`est clair, les chefs baoulé dans leur majorité sont avec nous.
Peut-on dire que ce sont les autochtones ou les allogènes qui ont été quelque peu contraints ?
Ils sont avec nous. Ceux qui sont partis ont reçu une voiture 4X4, d`autres ont vu leurs enfants entrer à la police comme cela se fait depuis un temps. Ailleurs, ils ont distribué des motos et ce sont ces motos-là que les gens ont pris pour venir accueillir le président Bédié.
Face à ce qu`on peut appeler les grosses prises, le Pdci a cueilli certains militants
Bien sûr, le Pdci cueilli des militants du camp adverse. Nous allons avec le Secrétaire général partir à Logoguhé. C`est un village emblématique, c`est un village Fpi pur et dur. Je me souviens que lors de la dernière campagne, nous avons injecté des pierres. Mais là-bas, ils sont introduit le tapis rouge et le Secrétaire général Vahi avec le permanent, ils sont été accueilli comme un roi bété. Ça veut dire qu`il y a un revirement de situation. Beaucoup de gens qui étaient chez nos mais du Rdr sont revenus au Pdci.
Pour nous, la guéguerre a du bon parce que ça a permis aux populations de se rendre compte que c`était la poudre aux qu`on leur a servi des mensonges.
Interview réalisée par Eddy Péhé
Aujourd`hui, à Issia, si on doit faire le bilan de santé du Pdci, qu`est-ce qu`on retient ?
Je pense que le Pdci se porte bien. C`est vrai que nos adversaires occupent, disons, les colonnes des journaux pour des palabres. Mais nous, nous travaillons dans la discrétion parce que nous avons fort à faire. Nous allons affronter nos adversaires, mais quelques fois aussi l`administration territoriale qui est actionnée par un des cadres du Fpi.
Quand vous dîtes fort à faire, concrètement, que voulez-vous dire ?
Ça veut dire que nous avons mis en place une équipe qui s`est occupée de toutes les phases de l`identification.
Actuellement, le recensement électoral est terminé, dit-on. Donc, depuis le 30 juin, nous allons faire le bilan pour savoir parmi ceux qui ont été identifiés, ceux qui sont vraiment avec nous et comment conquérir ceux qui ne sont pas avec nous. Quand je dis que le Pdci se porte bien, c`est parce que les militants militent effectivement. Il y a en a beaucoup qui militent. Même, parmi les populations autochtones, parce qu`on croit souvent qu`elles sont acquises au Fpi. C`est une vue de l`esprit. Beaucoup de gens qui se sont rendus compte qu`on leur avait servi des mensonges reviennent au Pdci, et ils le font savoir.
Dans quelques jours, c`est-à-dire la semaine prochaine, probablement le dimanche, nous allons, avec le secrétaire général du parti, qui est fils de la région, nous allons faire une tournée dans au moins une dizaine de localités pour prendre le pouls de la situation, pour qu`on se rende compte que le Pdci vit.
Après cette tournée, si j`ai l`occasion de faire le bilan avec vous, je le ferai. Mais, d`ores et déjà, je peux dire que tout va bien.
Monsieur le délégué, vous avez dit : nous avons fort à faire non seulement face à nos adversaires sur le terrain, aussi mais, aussi face à l`admiration territoriale.
L`administration territoriale, malheureusement, n`agit pas toujours comme il se devait. Elle devait normalement observer la neutralité. Mais ce que nous constatons surtout dans nos régions, dans les départements, c`est que la quasi totalité des sous-préfets, à commencer par le sous-préfet central d`Issia, sont véritablement de mèche avec leur ministre de tutelle.
Nous savons que "Le Nouveau Réveil" et "Le Repère" ont dénoncé cela. Le problème des fausses pièces d`identité ou plutôt des faux états civils, c`est vraiment le centre à Issia. Et je pense que malheureusement l`administration territoriale est visiblement complice. Parce que quand on signe des actes de naissance ou des jugements supplétifs qui sont faux, ça veut dire que l`administration territoriale est impliquée. Nous allons apporter les preuves. De toutes les façons, on n`a même pas besoin de le faire. Mais on va apporter les preuves de façon très claire.
C`est dommage que l`administration territoriale à Issia soit vraiment impliquée dans la fraude à grande échelle qui se prépare à Issia. Nous allons le dénoncer.
Vous parlez de l`implication de l`administration territoriale dans une vaste fraude, et vous êtes en même temps confiant par rapport à la victoire du Pdci. On se demande ce qui fonde cette confiance ? Est-ce que vous avez les moyens de faire face aux fraudes ?
En fait, nous avons déjà réussi à pénétrer l`organisation qui élabore la fraude et la tricherie.
Mais nous nous sommes dit, de toutes les façons, le Fpi ne compte que sur la tricherie pour pouvoir éventuellement gagner. Mais en fait, sur le plan sociologique, si tout le monde vote, s`ils veulent tricher, on gagnera quand même.
Ce que nous devons faire, c`est de faire en sorte que tout le monde vote. C`est-à-dire que la stratégie du Fpi a été toujours l`empêchement de vote. Je crois que cette année, ils ne vont pas empêcher les gens de voter parce que les gens sont prêts. Ils sont vraiment décidés à voter. Ils veulent leur liberté, leur droit de citoyen.
C`est sur donc ça que nous fondons notre espoir. Nous pensons que nous avons des éléments objectifs qui plaident en faveur du Pdci.
Le professeur Djédjé Mady a fait un travail énorme à Saïoua. Un travail est en train d`être fait à Iboguhé dans le Nianboua grâce au jeune Amédi. Le même travail sera fait à Issia. Donc je pense que nous avons des éléments qui nous permettent d`être optimistes.
Monsieur le délégué, la guerre entre les ténors du Fpi de votre région semble arranger le Pdci d`après ceux que nous avons croisés sur le terrain. Est-ce votre avis ?
Nous n`allons pas nous laisser prendre à ce jeu un peu malsain. C`est vrai, ça fait une tempête dans un verre d`eau et puis après à la dernière minute, ils vont se réconcilier.
C`est vrai que les divisions sont profondes et on nous parle de réconciliation. Nous attendons de voir, mais nous pouvons profiter de cela pour bien faire comprendre aux populations que ces gens-là qui nous ont gouverné pendant 9 ans de façon illégale, ne sont que dans le mensonge. De toutes les façons, les palabres viennent de ce que ils ont été rattrapés par les mensonges. Bien sûr, il y a le problème de leadership. Mais, je pense que fondamentalement, ils n`ont plus rien à servir aux populations. Ils préfèrent donc leur servir ce mauvais film là où il y a deux ministres qui se battent. Mais, nous ne nous laisserons prendre à ce jeu-là. Nous ne comptons que sur nos militants. Nos militants qui ont compris la nature réelle du Fpi à Issia.
Vu le terrain d`Issia, est-ce qu`il y a une organisation particulière au niveau du Pdci?
Disons qu`il n`y a pas d`organisation particulière au niveau du Pdci-Rda à Issia. Issia fait partie des zones où en principe le Fpi a toujours décidé de la tactique d`empêchement de vote. C`est également le cas de Soubré. Nous sommes dans une coordination Soubré, Issia, Gagnoa, Vavoua, qui sont présidée par Zady Kessy. Nous avons une pratique pour pouvoir faire barrage à l`empêchement de vote. C`est une pratique que nous allons garder secret pour des raisons tout à fait évidentes. Mais, nous sommes prêts à faire en sorte que pour une fois, la vérité sorte des urnes et que la vérité rayonne en faveur du Pdci-Rda.
Dans peu de temps, la délégation sous la houlette du secrétaire général Alphonse Djédjé Mady, fils d`Issia, organise une tournée. De quoi s`agira-t-il ?
D`abord, le Secrétaire général a réalisé un forum d`équipements spéciaux qu`il va remettre à certains villages. Il va également profiter de l`occasion pour rendre visite à quelques grands campements où sont nos militants. Que ce soit des autochtones ou des allochtones comme on dit. Il s`agit après l`identification, de faire le point avec les populations pour connaître leur état d`esprit et puis apporter les solutions aux problèmes qui se posent.
C`est une tournée qui est limitée, mais elle va quand même prendre en compte Saïoua, Issia, Broguébia et Iroguhé. Cela devrait être une dizaine de localités qu`on va choisir.
Mais, ce n`est qu`un premier pas parce qu`après, le délégué départemental que je suis va entreprendre une grande tournée avec l`aide des cadres du centre.
Ce sera donc la deuxième partie et après nous, allons rentrer véritablement en campagne. La tournée de la semaine prochaine a pour but de faire le point de la situation, de se rendre compte de ce qui a été fait et ce qui reste à faire pour qu`au moment de la campagne, on soit vraiment de plain-pied avec les problèmes que les gens auront posés.
Aujourd`hui, est-ce que les structures du Pdci, de la Jpdci, de l`Ufpdci sont véritablement mise en ordre de bataille?
Justement, le dimanche 03 et le samedi 4 juillet, il y aura deux assemblées générales. Une AG des femmes et une AG des jeunes pour qu`on puisse justement remédier à quelques petits problèmes qu`on a eus. On a eu une défection au niveau de la Jpdci. Les jeunes ont décidé eux-mêmes de procéder à son remplacement. Mais, je pense que les autres sont mobilisés, ils sont prêts à faire le travail. Les femmes également vont faire une AG, ce samedi. On va faire le point de tout ce qui se passe sur le terrain.
Parlons de défections, certains ont parlé de saignée.
Il faut dire qu`un certain ministre qui est issu de notre région, avec les moyens dont il disposait a réussi à prendre trois secrétaires de section baoulé. 1 à Saïoua, qui était quand même une figure emblématique, il s`appelle commandant N`guessan et puis 2 à Issia dont Doh Kanon qui était un peu le chef des baoulé. Ce qui est important, et c`est ça qu`il faut souligner, c`est que ces gens-là ont compris. Ils ont quitté le Pdci qui est leur eau naturelle, ils sont partis au Fpi. Mais ils sont partis avec les mains vides.
Donc, on ne parler peut de saignée. Il y a eu 2 ou 3 personnes qui sont parties, mais la grande majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité de nos militants sont restés. J`ai eu à m`en rendre compte moi-même lors du décès du mari de la présidente de l`Ufpdci. C`est clair, les chefs baoulé dans leur majorité sont avec nous.
Peut-on dire que ce sont les autochtones ou les allogènes qui ont été quelque peu contraints ?
Ils sont avec nous. Ceux qui sont partis ont reçu une voiture 4X4, d`autres ont vu leurs enfants entrer à la police comme cela se fait depuis un temps. Ailleurs, ils ont distribué des motos et ce sont ces motos-là que les gens ont pris pour venir accueillir le président Bédié.
Face à ce qu`on peut appeler les grosses prises, le Pdci a cueilli certains militants
Bien sûr, le Pdci cueilli des militants du camp adverse. Nous allons avec le Secrétaire général partir à Logoguhé. C`est un village emblématique, c`est un village Fpi pur et dur. Je me souviens que lors de la dernière campagne, nous avons injecté des pierres. Mais là-bas, ils sont introduit le tapis rouge et le Secrétaire général Vahi avec le permanent, ils sont été accueilli comme un roi bété. Ça veut dire qu`il y a un revirement de situation. Beaucoup de gens qui étaient chez nos mais du Rdr sont revenus au Pdci.
Pour nous, la guéguerre a du bon parce que ça a permis aux populations de se rendre compte que c`était la poudre aux qu`on leur a servi des mensonges.
Interview réalisée par Eddy Péhé