Kakrédou : Le Fpi et le Rdr à couteaux tirés

Le Rassemblement des républicains (Rdr) accuse le parti de Pascal Affi N'guessan, le Front populaire ivoirien (Fpi), de vouloir user de la violence pour l'éteindre dans la localité de Kakrédou. Ce bourg est situé à 7 km de la capitale du Fromager. «Le Fpi veut prendre le pouvoir dans ce village par la force, rien que pour ses intérêts politiciens», dénoncent les partisans de Alassane Ouattara. Qui se battent pour sauver le fauteuil de l'actuel chef de ce village, N'Guessan Zékré Sahiri Alexis. Ce dernier, secrétaire départemental du Rdr), est menacé d'expulsion du village. Les auteurs de cette menace sont, selon le Rdr, Assoukou Djemené Colbert, président du comité de base Fpi du village et son collaborateur Alloh Boniface. Ceux-ci, avec le soutien du fédéral Fpi de Gagnoa, ont décidé de démettre Zékré, qui, chargent-ils, n'est pas digne d'être le chef du village parce qu'il est politiquement marqué. Sur le terrain, les contestataires ont fait signer des pétitions à cette fin. « Ils sont également allés déterrer les plants d'hévéas du chef dans son champs situé à Dobé. Plus grave, ils font maintenant circuler dans le village, les images des horribles événements de Bouaké durant la guerre, faisant croire que le Rdr est à l'origine de cette guerre», explique Koudou Venance, le président du comité de base Rdr du village. Le comité des sages de ce bourg avait entamé une négociation pour ramener le calme dans le village. Mais, ceux du Rdr n'en démordent pas. « Ici à Gagnoa, nous avons beaucoup de chefs de villages qui sont marqués politiquement. Kadet Bertin est chef coutumier à Mama. Le chef du village de Tchédjelet, chef des chefs de village du département de Gagnoa, Gbizié Lambert, est connu pour son militantisme au Fpi. Mais, comme ils soutiennent le parti au pouvoir, on trouve que cela est normal. Dans le cas de notre chef, le Fpi trouve à redire. Si jamais, ils essayent d'aller au bout de leur logique, il n'y aura plus de chef ici. Car, nous empêcherons leur candidat de s'installer par tous les moyens», a lancé Koudou Venance. Aux dernières nouvelles, une médiation menée par le sous-préfet aurait réussi à ramener la paix. Le fauteuil du chef Zékré a été sauvé. Pour l'instant.

Tapé Jean-Baptiste,
Correspondant régional