Le député Allomo Paulin et d'autres personnalités politiques du Rhdp croient dur comme fer que la seule alternative qui se présente aux Houphouétistes face à Laurent Gbagbo, c'est la candidature unique. Dans l'entretien qui suit, en sa qualité de président de la Commission scientifique, Allomo Paulin expose leurs motivations.
wHonorable député, vous et d'autres personnalités politiques militent activement pour une candidature unique du RHDP. Qu'est-ce qui fonde votre conviction que la candidature unique est le meilleur instrument pour les Houphouétistes de gagner la prochaine élection présidentielle ?
Notre confiance part du fait que nous avons affaire à quatre grands hommes d'Etat. Le président Henri Konan Bédié, le président Alassane Ouattara, le président Anaky Kobena et le président Mabri Toikeusse sont tous des grands hommes d'Etat. Et les qualités qui les animent font que j'ai confiance en cette démarche. Quand on est un homme d'Etat, ce qui prime, c'est l'intérêt général. Aujourd'hui, vu la situation dans laquelle se trouve la Côte d'Ivoire, ces grands hommes sont capables de s'entendre pour l'intérêt général. C'est la première motivation. Deuxième chose, nous avons la chance au Rhdp d'avoir des grands notables. Je sais que ces notables ne vont pas laisser les quatre frères se battre. Pour moi, la guerre des quatre n'aura pas lieu. Ce sont des moments qui nous motivent dans notre démarche. Nous avons assez d'intelligence au niveau du Rhdp pour amener nos leaders à parler d'une même voix.
Des observateurs relèvent par contre qu'une candidature unique du Rhdp comme vous le soutenez donnerait une marge de manœuvre à Laurent Gbagbo de vous damer le pion. Qu'en pensez-vous ?
La refondation en l'état actuel des choses croit en sa victoire. Donc il faut finir avec ce régime au premier tour. C'est ce que nous appelons "un coup K.O". Par contre, si nous disons qu'on va aller au premier tour et après nous allons nous organiser pour les attaquer, ils ne sont pas prêts à se mettre le couteau à la gorge. Ce sont des gens qui sont capables de créer d'autres scénarios s'ils vont au 2e tour. Parce qu'ils sont d'accord pour aller au 1er tour, il faut finir avec eux en même temps. Parce qu'au 2e tour, chacun est libre de mener sa négociation. Et puis, que dit la plate-forme de Paris ? Battons-nous et on va s'entendre au second tour. Mais au lieu de faire la guerre pour terminer par le dialogue, il faut commencer par le dialogue pour éviter la guerre. Tous ceux que nous avons croisés sont d'accord pour la candidature unique.
La candidature unique elle-même n'est pas de nature à décourager certains militants Houphouétistes ?
Les militants dans l'ensemble sont pour la candidature unique. Nous sommes allés au Nord, nous avons croisé un vieux Korhogolais qui nous a demandé, le pouvoir est dans les mains de qui? Nous lui avons répondu dans les mains de Laurent Gbagbo. Il a alors dit pourquoi les autres ne peuvent pas s'entendre pour lui arracher le pouvoir et le gérer ensemble par la suite. Ça a été une leçon pour nous. Un autre nous a dit, au football, on joue le ballon mais pas le pied. Il y a un qui détient le ballon, au lieu de vous donner entre vous des croche-pieds, vous ferez mieux d'aller chercher le ballon.
Des actions d'amplification de l'idée de la candidature unique sont-elles en vue ?
Nous travaillons nuit et jour à cela dans la discrétion. Partout, nous rencontrons l'adhésion de tous. Si la droite gouverne aujourd'hui en France, c'est parce qu'il y a l'Ump. Nous visons loin, nous disons qu'après cette affaire de candidature unique, tous les partis de droite en Côte d'Ivoire doivent s'unir pour former un grand parti. Et là, on va pérenniser le pouvoir.
L'élection présidentielle, dit-on c'est le 29 novembre. Estimez-vous que les Houphouétistes disposent d'assez de temps pour mûrir la réflexion de la candidature unique ?
Selon nos études, jusqu'à la fin du mois d'Août, on devrait pouvoir dégager le portrait robot du candidat du Rhdp. Il faut se comporter en fonction de son temps. On ne peut pas aller à des élections sans avoir un programme. Il faut que les Houphouétistes aient un programme commun de gouvernement. Aussi, on ne peut pas aller à une élection sans qu'il n'y ait une esquisse de gouvernement. Quand on aura réfléchi sur le programme commun, on aura une idée du gouvernement commun. Cela va rendre moins lourds les leaders. Le problème qu'il y a, ce ne sont pas les leaders, mais chaque état-major qui bloque son candidat. Chacun dit si mon candidat passe, je serai ceci ou cela. Mais dès l'instant où on les satisfait en faisant une esquisse de gouvernement, tout le monde gagne. Parce que quand on dit, au 2e tour, on va se mettre ensemble, s'il n' y a pas de programme commun, sur quoi allons-nous travailler ? Donc le programme commun s'impose maintenant.
On vous voit très actif au niveau de la commission que vous présidez, mais on a l'impression que c'est seulement une affaire des cadres PDCI. Est-ce le cas ?
Nous avons les gens du RDR avec nous qui travaillent de leur coté. Ce qui nous guide dans la commission, c'est le respect des autres. On évite de frustrer les gens. On n'est pas là pour dire à tel " retire-toi pour l'autre ". Nous sommes pour un mécanisme pour gouverner ensemble. On n'est pas là pour éliminer qui que ce soit. On est pour que tous nous travaillions ensemble. Et nous allons y arriver. Vu le danger qui est en face, l'unité s'impose. Si nous ne faisons pas cette démarche, nos enfants vont nous en vouloir. C'est avec la candidature unique que nous allons libérer la Côte d'Ivoire. Face au danger, le "moi" doit disparaître.
Entretien réalisé par Paul Koffi
wHonorable député, vous et d'autres personnalités politiques militent activement pour une candidature unique du RHDP. Qu'est-ce qui fonde votre conviction que la candidature unique est le meilleur instrument pour les Houphouétistes de gagner la prochaine élection présidentielle ?
Notre confiance part du fait que nous avons affaire à quatre grands hommes d'Etat. Le président Henri Konan Bédié, le président Alassane Ouattara, le président Anaky Kobena et le président Mabri Toikeusse sont tous des grands hommes d'Etat. Et les qualités qui les animent font que j'ai confiance en cette démarche. Quand on est un homme d'Etat, ce qui prime, c'est l'intérêt général. Aujourd'hui, vu la situation dans laquelle se trouve la Côte d'Ivoire, ces grands hommes sont capables de s'entendre pour l'intérêt général. C'est la première motivation. Deuxième chose, nous avons la chance au Rhdp d'avoir des grands notables. Je sais que ces notables ne vont pas laisser les quatre frères se battre. Pour moi, la guerre des quatre n'aura pas lieu. Ce sont des moments qui nous motivent dans notre démarche. Nous avons assez d'intelligence au niveau du Rhdp pour amener nos leaders à parler d'une même voix.
Des observateurs relèvent par contre qu'une candidature unique du Rhdp comme vous le soutenez donnerait une marge de manœuvre à Laurent Gbagbo de vous damer le pion. Qu'en pensez-vous ?
La refondation en l'état actuel des choses croit en sa victoire. Donc il faut finir avec ce régime au premier tour. C'est ce que nous appelons "un coup K.O". Par contre, si nous disons qu'on va aller au premier tour et après nous allons nous organiser pour les attaquer, ils ne sont pas prêts à se mettre le couteau à la gorge. Ce sont des gens qui sont capables de créer d'autres scénarios s'ils vont au 2e tour. Parce qu'ils sont d'accord pour aller au 1er tour, il faut finir avec eux en même temps. Parce qu'au 2e tour, chacun est libre de mener sa négociation. Et puis, que dit la plate-forme de Paris ? Battons-nous et on va s'entendre au second tour. Mais au lieu de faire la guerre pour terminer par le dialogue, il faut commencer par le dialogue pour éviter la guerre. Tous ceux que nous avons croisés sont d'accord pour la candidature unique.
La candidature unique elle-même n'est pas de nature à décourager certains militants Houphouétistes ?
Les militants dans l'ensemble sont pour la candidature unique. Nous sommes allés au Nord, nous avons croisé un vieux Korhogolais qui nous a demandé, le pouvoir est dans les mains de qui? Nous lui avons répondu dans les mains de Laurent Gbagbo. Il a alors dit pourquoi les autres ne peuvent pas s'entendre pour lui arracher le pouvoir et le gérer ensemble par la suite. Ça a été une leçon pour nous. Un autre nous a dit, au football, on joue le ballon mais pas le pied. Il y a un qui détient le ballon, au lieu de vous donner entre vous des croche-pieds, vous ferez mieux d'aller chercher le ballon.
Des actions d'amplification de l'idée de la candidature unique sont-elles en vue ?
Nous travaillons nuit et jour à cela dans la discrétion. Partout, nous rencontrons l'adhésion de tous. Si la droite gouverne aujourd'hui en France, c'est parce qu'il y a l'Ump. Nous visons loin, nous disons qu'après cette affaire de candidature unique, tous les partis de droite en Côte d'Ivoire doivent s'unir pour former un grand parti. Et là, on va pérenniser le pouvoir.
L'élection présidentielle, dit-on c'est le 29 novembre. Estimez-vous que les Houphouétistes disposent d'assez de temps pour mûrir la réflexion de la candidature unique ?
Selon nos études, jusqu'à la fin du mois d'Août, on devrait pouvoir dégager le portrait robot du candidat du Rhdp. Il faut se comporter en fonction de son temps. On ne peut pas aller à des élections sans avoir un programme. Il faut que les Houphouétistes aient un programme commun de gouvernement. Aussi, on ne peut pas aller à une élection sans qu'il n'y ait une esquisse de gouvernement. Quand on aura réfléchi sur le programme commun, on aura une idée du gouvernement commun. Cela va rendre moins lourds les leaders. Le problème qu'il y a, ce ne sont pas les leaders, mais chaque état-major qui bloque son candidat. Chacun dit si mon candidat passe, je serai ceci ou cela. Mais dès l'instant où on les satisfait en faisant une esquisse de gouvernement, tout le monde gagne. Parce que quand on dit, au 2e tour, on va se mettre ensemble, s'il n' y a pas de programme commun, sur quoi allons-nous travailler ? Donc le programme commun s'impose maintenant.
On vous voit très actif au niveau de la commission que vous présidez, mais on a l'impression que c'est seulement une affaire des cadres PDCI. Est-ce le cas ?
Nous avons les gens du RDR avec nous qui travaillent de leur coté. Ce qui nous guide dans la commission, c'est le respect des autres. On évite de frustrer les gens. On n'est pas là pour dire à tel " retire-toi pour l'autre ". Nous sommes pour un mécanisme pour gouverner ensemble. On n'est pas là pour éliminer qui que ce soit. On est pour que tous nous travaillions ensemble. Et nous allons y arriver. Vu le danger qui est en face, l'unité s'impose. Si nous ne faisons pas cette démarche, nos enfants vont nous en vouloir. C'est avec la candidature unique que nous allons libérer la Côte d'Ivoire. Face au danger, le "moi" doit disparaître.
Entretien réalisé par Paul Koffi