Le superviseur de l’UDPCI pour les régions des Montagnes et du Bafing, Siki Blon Blaise dénonce la mauvaise gestion du parti par Mabri Toikeusse et promet de nettoyer les écuries d’Augias.
C’est un véritable coup de foudre qui vient de frapper de plein fouet, Albert Mabri Toikesse. Le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a perdu le soutien du député Siki Blon blaise, conseiller spécial chargé de la région de l’Ouest. Ce dernier ulcéré et exaspéré par “la mauvaise gestion du parti”, a annoncé, samedi à Man, qu’il retirait son soutien à celui qu’il a, selon des sources dignes de foi, tenu par la main depuis la mort du général Guéi, fondateur de l’UDPCI. “J’ai décidé de retirer mon soutien à Mabri jusqu’à nouvel ordre. Je ne ferai plus ce que je faisais pour lui. Je lui donnais mon appui politique, mon soutien moral et financier. Mais j’ai constaté qu’il n’en faisait pas bon usage et c’est pour cela que le parti se porte mal”, a martelé le président du Conseil général de Man, face aux responsables locaux de son parti (coordonnateurs, secrétaires de section et présidents de comité de base), qui ont fait le plein du bâtiment qui avait servi de quartier général au général Guéi. Le “Bulldozer” comme l’appellent affectueusement ses admirateurs, n’est pas passé par quatre chemins pour exposer devant la base, les moindres détails de cette mauvaise gestion contre laquelle il s’élève vigoureusement.
Au chapitre des griefs, figure en haut de page, la gestion financière avec en toile de fond, l’enveloppe allouée régulièrement à l’UDPCI par l’Etat, dans le cadre du financement des partis politiques. “Tous les trois mois, l’UDPCI reçoit 70 millions FCFA. J’ai demandé qu’on prenne sur cet argent, cent mille francs chaque trimestre pour les remettre aux coordonnateurs et aux secrétaires de section afin que ceux-ci fassent le travail du parti sur le terrain. Mabri a refusé”.
Dans la foulée, le dignitaire de l’UDPCI a fait des révélations importantes liées à la vie du parti. C’est ainsi que les militants ont été instruits sur l’origine des fonds qui ont permis de financer le congrès tenu à l’Académie des sciences et techniques de la mer de Yopougon (Abidjan) et qui a porté Mabri Toikeusse à la tête du parti.Ce congrès a été entièrement financé, au dire de M. Blon, par le président Laurent Gbagbo à hauteur de 50 millions de francs CFA: “Nous sommes allés voir le président Gbagbo pour lui dire que nous n’avons pas d’argent pour organiser le congrès laissé par son frère Robert Guéi. Il nous a remis 50 millions. Nous étions trois à faire la démarche, Mabri, Woi Mésse et moi-même”. L’utilisation faite de l’enveloppe du président Gbagbo a aussi fait grincer les dents. Le député Blon explique, en effet, qu’une bonne partie de l’argent a été détournée par le président de l’UDPCI à des fins personnelles. “Sur les 50 millions, 27 millions ont servi effectivement à financer le congrès. Mabri nous a dit qu’il allait prendre le reste, les 23 millions pour électrifier son village qu’on appelle Bouèneu. Mais nous nous sommes rendus compte que c’était un bon prétexte pour empocher cet argent”.
Blon Blaise qui a été rejoint, plus tard, dans la salle par le député Dié Mamadou, inspecteur du parti, s’est également attardé sur la gestion des hommes par son poulain d’hier. Il a notamment regretté la saignée qu’a connue l’UDPCI du fait, selon lui, de l’irrévérence et de la violence cultivées au sommet par Mabri. “Sur les 14 députés dont disposait l’UDPCI à sa création, il n’en reste que 4. Les 10 autres ont démissionné parce que le parti est mal géré. Certains ont été agressés physiquement au siège du parti par des jeunes à la solde de Mabri. C’est le cas du président Noutoua Youdé. C’est grâce au PDCI qui nous a prêté 4 députés que nous avons aujourd’hui un groupe parlementaire”. Il a égrené de nombreux cas de dénigrement et autres attaques par voie de presse dirigés contre sa personne et commandités par le premier responsable de son parti. Le superviseur des régions des montagnes et du Bafing à l’UDPCI, n’a plus de doute sur l’ingratitude de Mabri Toikeusse. “Ce jeune homme, je veille pour lui et le matin il me demande pourquoi mes yeux sont rouges”, lance-t-il avant de révéler avec un brin de regret, les démarches qu’il a effectuées en son temps auprès du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pour obtenir la nomination de Mabri au gouvernement : “J’ai dit au président et en présence de Voho Sahi de nommer Mabri et qu’en le faisant, il ouvrira la voix au règlement des problèmes qu’il y a entre lui et ses parents de l’Ouest”.
Mais malgré son amertume, “Bulldozer”, qui est perçu comme le “fétiche” de l’UDPCI après la mort du général Guéi, a tenu à rassurer les militants sur son attachement au parti. “Pour rien au monde, je ne quitterai l’UDPCI”, martèle-t-il à la grande joie des militants. Mieux, Blon Blaise a promis de prendre des dispositions appropriées pour rendre la maison arc-en-ciel vivable. “La maison a été trop salie, on fera tout pour la laver de ses souillures”, a promis “Bulldozer” à qui la base a affirmé tout son soutien.
Junior Dekassan Envoyé spécial à Man
C’est un véritable coup de foudre qui vient de frapper de plein fouet, Albert Mabri Toikesse. Le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a perdu le soutien du député Siki Blon blaise, conseiller spécial chargé de la région de l’Ouest. Ce dernier ulcéré et exaspéré par “la mauvaise gestion du parti”, a annoncé, samedi à Man, qu’il retirait son soutien à celui qu’il a, selon des sources dignes de foi, tenu par la main depuis la mort du général Guéi, fondateur de l’UDPCI. “J’ai décidé de retirer mon soutien à Mabri jusqu’à nouvel ordre. Je ne ferai plus ce que je faisais pour lui. Je lui donnais mon appui politique, mon soutien moral et financier. Mais j’ai constaté qu’il n’en faisait pas bon usage et c’est pour cela que le parti se porte mal”, a martelé le président du Conseil général de Man, face aux responsables locaux de son parti (coordonnateurs, secrétaires de section et présidents de comité de base), qui ont fait le plein du bâtiment qui avait servi de quartier général au général Guéi. Le “Bulldozer” comme l’appellent affectueusement ses admirateurs, n’est pas passé par quatre chemins pour exposer devant la base, les moindres détails de cette mauvaise gestion contre laquelle il s’élève vigoureusement.
Au chapitre des griefs, figure en haut de page, la gestion financière avec en toile de fond, l’enveloppe allouée régulièrement à l’UDPCI par l’Etat, dans le cadre du financement des partis politiques. “Tous les trois mois, l’UDPCI reçoit 70 millions FCFA. J’ai demandé qu’on prenne sur cet argent, cent mille francs chaque trimestre pour les remettre aux coordonnateurs et aux secrétaires de section afin que ceux-ci fassent le travail du parti sur le terrain. Mabri a refusé”.
Dans la foulée, le dignitaire de l’UDPCI a fait des révélations importantes liées à la vie du parti. C’est ainsi que les militants ont été instruits sur l’origine des fonds qui ont permis de financer le congrès tenu à l’Académie des sciences et techniques de la mer de Yopougon (Abidjan) et qui a porté Mabri Toikeusse à la tête du parti.Ce congrès a été entièrement financé, au dire de M. Blon, par le président Laurent Gbagbo à hauteur de 50 millions de francs CFA: “Nous sommes allés voir le président Gbagbo pour lui dire que nous n’avons pas d’argent pour organiser le congrès laissé par son frère Robert Guéi. Il nous a remis 50 millions. Nous étions trois à faire la démarche, Mabri, Woi Mésse et moi-même”. L’utilisation faite de l’enveloppe du président Gbagbo a aussi fait grincer les dents. Le député Blon explique, en effet, qu’une bonne partie de l’argent a été détournée par le président de l’UDPCI à des fins personnelles. “Sur les 50 millions, 27 millions ont servi effectivement à financer le congrès. Mabri nous a dit qu’il allait prendre le reste, les 23 millions pour électrifier son village qu’on appelle Bouèneu. Mais nous nous sommes rendus compte que c’était un bon prétexte pour empocher cet argent”.
Blon Blaise qui a été rejoint, plus tard, dans la salle par le député Dié Mamadou, inspecteur du parti, s’est également attardé sur la gestion des hommes par son poulain d’hier. Il a notamment regretté la saignée qu’a connue l’UDPCI du fait, selon lui, de l’irrévérence et de la violence cultivées au sommet par Mabri. “Sur les 14 députés dont disposait l’UDPCI à sa création, il n’en reste que 4. Les 10 autres ont démissionné parce que le parti est mal géré. Certains ont été agressés physiquement au siège du parti par des jeunes à la solde de Mabri. C’est le cas du président Noutoua Youdé. C’est grâce au PDCI qui nous a prêté 4 députés que nous avons aujourd’hui un groupe parlementaire”. Il a égrené de nombreux cas de dénigrement et autres attaques par voie de presse dirigés contre sa personne et commandités par le premier responsable de son parti. Le superviseur des régions des montagnes et du Bafing à l’UDPCI, n’a plus de doute sur l’ingratitude de Mabri Toikeusse. “Ce jeune homme, je veille pour lui et le matin il me demande pourquoi mes yeux sont rouges”, lance-t-il avant de révéler avec un brin de regret, les démarches qu’il a effectuées en son temps auprès du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pour obtenir la nomination de Mabri au gouvernement : “J’ai dit au président et en présence de Voho Sahi de nommer Mabri et qu’en le faisant, il ouvrira la voix au règlement des problèmes qu’il y a entre lui et ses parents de l’Ouest”.
Mais malgré son amertume, “Bulldozer”, qui est perçu comme le “fétiche” de l’UDPCI après la mort du général Guéi, a tenu à rassurer les militants sur son attachement au parti. “Pour rien au monde, je ne quitterai l’UDPCI”, martèle-t-il à la grande joie des militants. Mieux, Blon Blaise a promis de prendre des dispositions appropriées pour rendre la maison arc-en-ciel vivable. “La maison a été trop salie, on fera tout pour la laver de ses souillures”, a promis “Bulldozer” à qui la base a affirmé tout son soutien.
Junior Dekassan Envoyé spécial à Man
