Le président du Conseil général de Man, Siki Blon Blaise, élu Udpci, a déclaré le week end dernier qu`il retire tout soutien au président Mabri Toikeusse. Dans l`entretien qui suit qu`il a bien voulu nous accorder, Jean Blé Guirao, Secrétaire général adjoint de l`Udpci, sans détour, lui répond. Pour lui, il ne fait pas de doute que Blon Blaise a déposé sa valise au Fpi.
M le Secrétaire général adjoint, l`Udpci, votre parti, fait l`objet de beaucoup de controverses ces derniers temps. Qu`est-ce qui se passe au juste au sein du parti arc-en-ciel ?
Il y a trop de similitudes, trop de signes concordants et convergents qui prouvent que l`Udpci est l`objet d`une grosse cabale, d`un complot.
Quels sont ces signes ?
Vous avez vu quel débat la tournée d`état du président Laurent Gbagbo à l`ouest a suscité. Les gens ont beaucoup jasé et il y a eu beaucoup de reports successifs. Laurent Gbagbo arrive finalement à l`Ouest. Et finalement, c`est Affi N`guessan qui nous apprend qu`il reviendra pour anéantir l`Udpci à l`Ouest. Or donc l`objectif de la tournée du président Laurent Gbagbo à l`ouest était d`anéantir l`Udpci à l`Ouest. N`ayant pas eu ce résultat, on assiste à ce qu`on voit. D`abord, c`est le député Gué Pascal qui a quitté l`Udpci depuis 2003 avec les Bleu Lainé qui est allé créer l`Urd avec Boni Claverie, qui a cessé toute activité au sein de l`Udpci, qu`on présente comme un député qui quitte le parti pour rejoindre le Fpi. Ce mensonge politique n`est pas le fait du hasard. On veut montrer que le passage de Laurent Gbagbo à l`ouest a eu des retombées, qu`il y a une saignée dans nos rangs.
Le président du Conseil général de Man, Siki Blon Blaise, a déclaré qu`il retirait tout soutien au président Mabri. Comment justifiez-vous sa décision ?
Lors du discours de clôture de la tournée du président Gbagbo à Man, Blon Blaise, le président du Conseil général, élu Udpci, a dit qu`il n`a jamais eu de budget pour travailler. Et que tout l`argent qu`il a eu venait du président Laurent Gbagbo. Il a dit que tout ce qu`il a fait comme réalisation à Man au nom du Conseil général, c`est le chef de l`Etat qui lui donnait de l`argent. La réalité, c`est que les gens se sont rendus compte qu`ils ont dépensé énormément d`argent et d`énergie mais que le résultat n`a pas suivi. L`Udpci reste et demeure maîitre dans cette région. Pour le cas Blon, nous ne sommes pas surpris. Depuis des années, nous avons toujours dit que Blon n`a jamais été clair à l`Udpci, son engagement à l`Udpci n`a jamais été clair. Les faits aujourd`hui nous donnent raison.
Vu le poids de Blon Blaise, sa décision ne va-t-elle pas fragiliser le parti ?
Dans la lutte politique, c`est le poste qu`on occupe qui confère l`importance à l`individu. C`est parce que vous occupez un poste qu`on vous considère. Dès lors que vous quittez ce poste, vous n`êtes plus important. Certains avant Blon Blaise ont cru qu`ils étaient incontournables. Mais quand ils ont quitté les postes de responsabilité qu`ils avaient au sein du parti, ils rasent les murs aujourd`hui, ils ne sont plus rien. Depuis l`assassinat du président Robert Guéi en 2002, plein de nos cadres malheureusement nous ont quittés pour aller créer leurs partis. Ils sont tous devenus des présidents. Bizarrement, c`est la même personne qui les débauche et qui leur assigne le même rôle. A savoir sortir de l`Udpci et devenir président de parti. Ils sont tous avides de pouvoir, personne n`ose se mettre à la disposition de l`autre. Mais en fait, ce sont de petits partis qui ne représentent rien. Ils se sont tous déversés au Cnrd pour servir de faire-valoir. Aujourd`hui, Blon s`en va. La politique, c`est comme un train. Quand il avance, chacun descend à sa gare. Blon descend aujourd`hui à la gare du Fpi, mais le train de l`Udpci continue avec beaucoup d`Ivoiriens.
Pour vous, Blon Blaise a quitté l`Udpci ?
C`est lui-même qui l`affirme. Il ne faut pas vouloir quelque chose et son contraire. On ne peut pas être dans un parti politique qui a un candidat et dire qu`on va faire la politique d`un autre candidat. C`est du nomadisme politique. Ce n`est pas normal, ce n`est pas honnête et ce n`est pas sain. On ne peut pas être dans un parti politique et dire qu`on retire son soutien au président de son parti. Il doit avoir le courage de franchir le Rubicon. Pour moi, il est parti de l`Udpci depuis longtemps. On suit l`homme depuis des années, on savait qu`il allait partir un jour. Lorsque le président Robert Guéi est tombé, automatiquement, il y a eu deux groupes à l`Udpci. Le premier comprenait des gens qui voulaient qu`on revienne sur l`alliance avec le Fpi que le président avait rompue le 13 septembre 2002. Pour eux, comme le président avait mis les députés de l`Udpci à la disposition du Fpi, le moment était bon de renouer l`alliance. Et puis, il y a le 2e groupe, le plus important, qui a demandé que la mémoire du président Robert Guéi soit respectée. Mieux, parce qu`on avait pris des engagements avec nos amis Houphouétistes dans le cadre du Rhdp, qu`on devrait les respecter. Voici les deux tendances. Le premier groupe n`ayant pas eu gain de cause, ils ont commencé à quitter le parti un à un pour créer leur parti. Le dernier, c`est Blon.
Entretien réalisé par Paul Koffi
M le Secrétaire général adjoint, l`Udpci, votre parti, fait l`objet de beaucoup de controverses ces derniers temps. Qu`est-ce qui se passe au juste au sein du parti arc-en-ciel ?
Il y a trop de similitudes, trop de signes concordants et convergents qui prouvent que l`Udpci est l`objet d`une grosse cabale, d`un complot.
Quels sont ces signes ?
Vous avez vu quel débat la tournée d`état du président Laurent Gbagbo à l`ouest a suscité. Les gens ont beaucoup jasé et il y a eu beaucoup de reports successifs. Laurent Gbagbo arrive finalement à l`Ouest. Et finalement, c`est Affi N`guessan qui nous apprend qu`il reviendra pour anéantir l`Udpci à l`Ouest. Or donc l`objectif de la tournée du président Laurent Gbagbo à l`ouest était d`anéantir l`Udpci à l`Ouest. N`ayant pas eu ce résultat, on assiste à ce qu`on voit. D`abord, c`est le député Gué Pascal qui a quitté l`Udpci depuis 2003 avec les Bleu Lainé qui est allé créer l`Urd avec Boni Claverie, qui a cessé toute activité au sein de l`Udpci, qu`on présente comme un député qui quitte le parti pour rejoindre le Fpi. Ce mensonge politique n`est pas le fait du hasard. On veut montrer que le passage de Laurent Gbagbo à l`ouest a eu des retombées, qu`il y a une saignée dans nos rangs.
Le président du Conseil général de Man, Siki Blon Blaise, a déclaré qu`il retirait tout soutien au président Mabri. Comment justifiez-vous sa décision ?
Lors du discours de clôture de la tournée du président Gbagbo à Man, Blon Blaise, le président du Conseil général, élu Udpci, a dit qu`il n`a jamais eu de budget pour travailler. Et que tout l`argent qu`il a eu venait du président Laurent Gbagbo. Il a dit que tout ce qu`il a fait comme réalisation à Man au nom du Conseil général, c`est le chef de l`Etat qui lui donnait de l`argent. La réalité, c`est que les gens se sont rendus compte qu`ils ont dépensé énormément d`argent et d`énergie mais que le résultat n`a pas suivi. L`Udpci reste et demeure maîitre dans cette région. Pour le cas Blon, nous ne sommes pas surpris. Depuis des années, nous avons toujours dit que Blon n`a jamais été clair à l`Udpci, son engagement à l`Udpci n`a jamais été clair. Les faits aujourd`hui nous donnent raison.
Vu le poids de Blon Blaise, sa décision ne va-t-elle pas fragiliser le parti ?
Dans la lutte politique, c`est le poste qu`on occupe qui confère l`importance à l`individu. C`est parce que vous occupez un poste qu`on vous considère. Dès lors que vous quittez ce poste, vous n`êtes plus important. Certains avant Blon Blaise ont cru qu`ils étaient incontournables. Mais quand ils ont quitté les postes de responsabilité qu`ils avaient au sein du parti, ils rasent les murs aujourd`hui, ils ne sont plus rien. Depuis l`assassinat du président Robert Guéi en 2002, plein de nos cadres malheureusement nous ont quittés pour aller créer leurs partis. Ils sont tous devenus des présidents. Bizarrement, c`est la même personne qui les débauche et qui leur assigne le même rôle. A savoir sortir de l`Udpci et devenir président de parti. Ils sont tous avides de pouvoir, personne n`ose se mettre à la disposition de l`autre. Mais en fait, ce sont de petits partis qui ne représentent rien. Ils se sont tous déversés au Cnrd pour servir de faire-valoir. Aujourd`hui, Blon s`en va. La politique, c`est comme un train. Quand il avance, chacun descend à sa gare. Blon descend aujourd`hui à la gare du Fpi, mais le train de l`Udpci continue avec beaucoup d`Ivoiriens.
Pour vous, Blon Blaise a quitté l`Udpci ?
C`est lui-même qui l`affirme. Il ne faut pas vouloir quelque chose et son contraire. On ne peut pas être dans un parti politique qui a un candidat et dire qu`on va faire la politique d`un autre candidat. C`est du nomadisme politique. Ce n`est pas normal, ce n`est pas honnête et ce n`est pas sain. On ne peut pas être dans un parti politique et dire qu`on retire son soutien au président de son parti. Il doit avoir le courage de franchir le Rubicon. Pour moi, il est parti de l`Udpci depuis longtemps. On suit l`homme depuis des années, on savait qu`il allait partir un jour. Lorsque le président Robert Guéi est tombé, automatiquement, il y a eu deux groupes à l`Udpci. Le premier comprenait des gens qui voulaient qu`on revienne sur l`alliance avec le Fpi que le président avait rompue le 13 septembre 2002. Pour eux, comme le président avait mis les députés de l`Udpci à la disposition du Fpi, le moment était bon de renouer l`alliance. Et puis, il y a le 2e groupe, le plus important, qui a demandé que la mémoire du président Robert Guéi soit respectée. Mieux, parce qu`on avait pris des engagements avec nos amis Houphouétistes dans le cadre du Rhdp, qu`on devrait les respecter. Voici les deux tendances. Le premier groupe n`ayant pas eu gain de cause, ils ont commencé à quitter le parti un à un pour créer leur parti. Le dernier, c`est Blon.
Entretien réalisé par Paul Koffi
