Dimanche, jour de grande affluence dans les espaces d’échanges de la capitale du Centre, des cercles d’amis réunis autour du thé (les ‘‘grins’’), commentent la sortie musclée sur les antennes de la télévision nationale du chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (Fds), le général de division Philippe Mangou.
«La déclaration de Mangou fait peur ». Cette observation revient sur toutes les lèvres.
Pour B.M, Mangou se pose en défenseur Fpi. « C’est ce qui nous fait peur. La position du général s’apparente à celle de Bro Grébé et de Gervais Coulibaly, deux proches de Laurent Gbagbo », confie-t-il. Avant de poursuivre : «Mangou montre qu’il est sans état d’âme, lui qui a lâché des bombes sur ses compatriotes à Bouaké sans le moindre regret. Cela est dangereux pour la cohésion nationale. Simone Gbagbo a tenu à l’endroit du commandant Touré Hervé dit Vetcho des propos vexants. Affi N’Guessan, durant sa tournée au Nord, a fait pareille. Qu’a fait le général Mangou? Il est resté muet. Il pouvait leur dire d’arrêter de remuer le couteau dans la plaie», s’insurge-t-il.
Sur la nature des propos du président du Rdr Alassane Ouattara qui a fait monter l’adrénaline chez le général, les animateurs de l’espace d’échange «Fromager» estiment qu’en démocratie, les citoyens sont libres de donner leurs opinions. « Le président du Rdr, indique-t-il, a simplement rappelé que ‘‘l’opération Dignité’’ était stupide et barbare. » A Soukoura, un quartier populaire de Bouaké, les débats dans le ‘‘grin’’ animé par Ben Mariko, portent également sur les menaces du Cema à l’endroit du leader des républicains.
Pour le principal animateur, le souci d’aller à une paix définitive ne saurait occulter les dérives qui ont endeuillé et traumatisé les populations de Bouaké. « L’opération dignité, soutient Ben Mariko, est effectivement une réaction stupide et barbare, tout comme la guerre livrée par les deux armées (Fds et Fafn). On pouvait faire l’économie de nombreuses pertes dans les deux camps. » En tant que chef d’état major de la future armée, renchérit le président de la Plate forme de la société civile pour la paix, Doumbia Soumaila, le général Mangou doit se garder des propos belliqueux. « Le pays rappelle-t-il, traverse une période sensible. La retenue doit être le leitmotiv de la grande muette. » Kouadio Blé Norbert ne partage pas les prises de position dans les ‘‘grins’’ de Bouaké. Le fédéral Fpi de N’Dênou pense que le langage de fermeté du Cma obéit au souci de calmer les ardeurs des hommes politiques en cette période de pré-campagne. « Avant 2002, l’armée a laissé faire. Les hommes politiques ont dit haut et fort, tout ce qu’ils pensaient. Cela nous a entrainés dans la guerre. La posture de Mangou est une méthode préventive pour dissuader d’éventuelles indélicatesses. Mieux vaut prévenir que guérir», a lâché le fédéral Fpi.
Marcel Konan Correspondant régional
«La déclaration de Mangou fait peur ». Cette observation revient sur toutes les lèvres.
Pour B.M, Mangou se pose en défenseur Fpi. « C’est ce qui nous fait peur. La position du général s’apparente à celle de Bro Grébé et de Gervais Coulibaly, deux proches de Laurent Gbagbo », confie-t-il. Avant de poursuivre : «Mangou montre qu’il est sans état d’âme, lui qui a lâché des bombes sur ses compatriotes à Bouaké sans le moindre regret. Cela est dangereux pour la cohésion nationale. Simone Gbagbo a tenu à l’endroit du commandant Touré Hervé dit Vetcho des propos vexants. Affi N’Guessan, durant sa tournée au Nord, a fait pareille. Qu’a fait le général Mangou? Il est resté muet. Il pouvait leur dire d’arrêter de remuer le couteau dans la plaie», s’insurge-t-il.
Sur la nature des propos du président du Rdr Alassane Ouattara qui a fait monter l’adrénaline chez le général, les animateurs de l’espace d’échange «Fromager» estiment qu’en démocratie, les citoyens sont libres de donner leurs opinions. « Le président du Rdr, indique-t-il, a simplement rappelé que ‘‘l’opération Dignité’’ était stupide et barbare. » A Soukoura, un quartier populaire de Bouaké, les débats dans le ‘‘grin’’ animé par Ben Mariko, portent également sur les menaces du Cema à l’endroit du leader des républicains.
Pour le principal animateur, le souci d’aller à une paix définitive ne saurait occulter les dérives qui ont endeuillé et traumatisé les populations de Bouaké. « L’opération dignité, soutient Ben Mariko, est effectivement une réaction stupide et barbare, tout comme la guerre livrée par les deux armées (Fds et Fafn). On pouvait faire l’économie de nombreuses pertes dans les deux camps. » En tant que chef d’état major de la future armée, renchérit le président de la Plate forme de la société civile pour la paix, Doumbia Soumaila, le général Mangou doit se garder des propos belliqueux. « Le pays rappelle-t-il, traverse une période sensible. La retenue doit être le leitmotiv de la grande muette. » Kouadio Blé Norbert ne partage pas les prises de position dans les ‘‘grins’’ de Bouaké. Le fédéral Fpi de N’Dênou pense que le langage de fermeté du Cma obéit au souci de calmer les ardeurs des hommes politiques en cette période de pré-campagne. « Avant 2002, l’armée a laissé faire. Les hommes politiques ont dit haut et fort, tout ce qu’ils pensaient. Cela nous a entrainés dans la guerre. La posture de Mangou est une méthode préventive pour dissuader d’éventuelles indélicatesses. Mieux vaut prévenir que guérir», a lâché le fédéral Fpi.
Marcel Konan Correspondant régional