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Politique Publié le mardi 7 juillet 2009 | Nord-Sud

Promesses électorales : Bédié joue la réserve

Signe de sagesse, real politique teintée de prudence ou manque d'arguments pour trouver un successeur aux «Douze chantiers de l'éléphant d'Afrique» ? Sans doute les trois à la fois. Ce qui est sûr, c'est que le sphinx de Daoukro ne veut pas jouer dans le même registre que le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, ou le candidat du Rdr, Alassane Ouattara. Premier parmi les potentiels prétendants au fauteuil présidentiel à investir le terrain, allant successivement à la rencontre de ses militants de la région des Lagunes (Dabou, Koumassi, Williamsville…) et des régions du Sud-Comoé, du Moyen-Comoé et du Zanzan, Henri Konan Bédié s'est jusque-là gardé de dire ce qu'il fera précisément pour les populations. Pour l'essentiel, dans ses adresses, il s'est évertué à dénoncer ce qui apparaît à ses yeux comme une mal gouvernance du pays par le régime du Fpi au pouvoir. « Les services de santé du pays sont défaillants. Tout, aujourd'hui, est devenu payant. Il faut, pour se soigner dans la Côte d'Ivoire de la refondation, aller à l'extérieur du pays à ses frais, aller dans une clinique privée ou alors se rabattre sur les guérisseurs. Or, la pauvreté a atteint des niveaux jamais égalés en Côte d'Ivoire. Alors qu'une minorité s'empiffre, la grande partie des Ivoiriens éprouve des difficultés à se trouver un repas adéquat par jour. L'éducation est devenue une affaire de sous. L'école ivoirienne a perdu son lustre d'antan avec l'avènement des refondateurs et leurs bras séculiers représentés par la fameuse Fédération estudiantine et scolaire, la Fesci, de triste mémoire. Les discours démagogiques, la violence, les assassinats, la roublardise et le mensonge ne peuvent perdurer», a-t-il notamment dénoncé le 3 mai lors d'un meeting à Bondoukou. Sans en dire davantage sur ce qu'il compte faire une fois revenu aux affaires, il se contente généralement de déclarer, comme ce fut le cas le 7 juin à Williamsville, sous quartier d'Adjamé : « Je me consacrerai un peu plus à mon pays et travaillerai sans relâche pour mon pays ». Là où ses adversaires les plus coriaces promettent des « pluies de milliards » ou des infrastructures routières pour les différentes régions avec en prime de nouveaux départements, Henri Konan Bédié a choisi de ne rien faire miroiter. Ses détracteurs parlent d'essoufflement. C'est sans doute aussi l'expérience de celui qui a été aux affaires de 1993 à 1999.

Marc Dossa
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