Les stratèges du Rdr ont le sommeil trouble. Après les fautes politiques commises par leur leader, à travers ses déclarations tant à Bouaké qu'à Béoumi, Ouattara exige d'eux qu'ils recollent les morceaux, (re) policent son image trop écornée depuis sa récente tournée. On comprend dès lors pourquoi, selon un confrère (dans sa publication d'hier), des médiations entreprises par certains proches de Ouattara, notamment une dame très célèbre et un maire proche de lui, se sont rendus auprès du Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale, le général Mangou. Les médiateurs auraient fait comprendre que Ouattara ne s'adressait pas à l'armée en tant qu'entité pour laquelle il a beaucoup de respect. Il voulait, semble-t-il, juste critiquer une décision politique qui a conduit aux bombardements alors que l'on aurait pu,à l'entendre, résoudre la crise sans recourir, de nouveau à la force armée. Que d'acrobaties ! Qui, au juste, font encore sourire les ivoiriens sérieux. Car, elles font partie des farces que le mentor du Rdr a l'habitude de servir à "ses" concitoyens, à la suite de bourdes aux conséquences fâcheuses. Est-ce la première fois que le mentor du Rdr(opposition violente), considère l'armée de "son" pays comme une milice à la solde du chef de l'Etat en exercice ? Non ! Une fois, on aurait dit que c'est pardonnable. Car, c'est humain de trébucher. Difficile cependant d'apprécier les choses ainsi, quand cela devient un délit par habitude. Du coup, l'auteur s'inscrit de lui-même dans le registre des Guinness, au rang peu glorieux de bêtisiers. A Bouaké, pour rappel, il a dit, faisant allusion au coup d'Etat manqué transmué en rébellion, qui a coûté la vie à tant d'ivoiriens (personnalités politiques et militaires, tout comme, des anonymes) que : " On n'acceptera pas que l'élection présidentielle prévue en novembre 2009 soit à nouveau reportée…Vous (ex-rebelles) avez pris les armes contre une personne. C'était pour dire que cette personne n'était pas véritablement élue démocratiquement. Et qu'elle n'appliquait pas les principes démocratiques. Et encore que cette personne devrait s'effacer pour que la démocratie revienne en Côte d'Ivoire. Compte tenu de la situation qui perdurait vous avez accepté de faire en sorte que la personne demeure. Et elle est au pouvoir depuis quatre ans sans élection… "
Alors que toutes ces victimes commençaient, à l'ère de la réconciliation et de la paix recherchée, à pardonner aux pieds nickelés leur folie meurtrière, Ouattara vient fendre leur cœur. En les plongeant à nouveau dans la vallée de larmes, par des propos du genre : " chers frères des Fn, votre combat était indispensable. Je vous félicite."
Pour qui connaît le n°1 du Rdr, c'est sûr que se retrouvant en face du Président de la République, il dira ceci : "Laurent, tu sais très bien que lorsque j'ai dit aux ex-rebelles, à Bouaké, qu'ils ont pris les armes contre une personne, eh bien, je n'ai jamais fait allusion à toi ". Cette explication de texte, Ouattara peut donc la réserver pour les modérés de son parti qu'il gave quelquefois, de propos bêtifiants.
Les observateurs avertis sont convaincus, eux, que Alassane est et demeure dans son registre. Pour lui, "tuer est indispensable ". Or, comme l'indique M. Coulibaly Gervais, président de la Cap-urlg), "on ne peut pas dire que faire la guerre était indispensable et dire que les conséquences de cette guerre étaient stupides ". Ce n'est pas logique. Ce qui l'est par contre, c'est la constance avec laquelle cet homme politique invite à la déstructuration des institutions du pays. Hier, en campagne en zone Cno, il disait : " … On va gnangami c'est-à-dire, mélanger-ce pays ". Après le 24 décembre 1999, lorsque la junte militaire renversa le Président Henri Konan Bédié, démocratiquement élu, Alassane en extase, faisait bombance : " C'est une révolution des œillets ". Quand, l'homme réalisa que le général Guei au pouvoir, ne faisait pas le lit du Rdr,il se mit à dos le Cnsp. Acculé par la rumeur qui annonçait un coup d'Etat en sa faveur, contre Robert Guéi, Alassane s'empressa de désamorcer momentannément la bombe : " Entre Guéi et moi, c'est comme entre l'arbre et l'écorce ". Question de dire que tout baigne. Or, ce n'était qu'un élément de sa stratégie d'endormissement. Car, quelques semaines plus tard, les godillots du " bravetchè ", attenteront à la vie du général Guéi : "Le complot du cheval blanc" en atteste. En 2002, quand Ouattara accepta enfin que des ministres de son parti entre dans le gouvernement du Président de la République, de nombreux analystes crièrent victoire. Pensant que les ivoiriens connaîtraient désormais une paix durable. C'était mal connaître "le père de la rébellion" : Le 22 septembre 2002, la branche armée de son parti (selon un dirigeant du Rdr, la rébellion est " sortie de notre pipi ") exterminera plus de 80 gendarmes à Bouaké, tuera de pauvres danseuses d'Adjanou, transformera le pays en enfer sur terre… Aujourd'hui, face à la détermination des militaires Fds, à rendre coup par coup, toute agression, Alassane actionne des médiateurs pour jouer la pédale douce et s'adonner piteusement à une lecture expliquée de ses récents propos. Nul n'est cependant naïf. Alassane est le même va-t-en guerre qui déclara : " Quand le planteur sénoufo attend la pluie et que celle-ci ne vient pas, il peut la provoquer ". Provoquer l'armée, pour préparer un coup d'Etat parce qu'on ne croit pas à l'alternance par les urnes, sera fatale aux semeurs de désordre. Tel est le message que le Cema Mangou a fait passer… Qui déroute Alassane pourtant connu pour ne jamais être sincère dans tout ce qu'il fait.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
Alors que toutes ces victimes commençaient, à l'ère de la réconciliation et de la paix recherchée, à pardonner aux pieds nickelés leur folie meurtrière, Ouattara vient fendre leur cœur. En les plongeant à nouveau dans la vallée de larmes, par des propos du genre : " chers frères des Fn, votre combat était indispensable. Je vous félicite."
Pour qui connaît le n°1 du Rdr, c'est sûr que se retrouvant en face du Président de la République, il dira ceci : "Laurent, tu sais très bien que lorsque j'ai dit aux ex-rebelles, à Bouaké, qu'ils ont pris les armes contre une personne, eh bien, je n'ai jamais fait allusion à toi ". Cette explication de texte, Ouattara peut donc la réserver pour les modérés de son parti qu'il gave quelquefois, de propos bêtifiants.
Les observateurs avertis sont convaincus, eux, que Alassane est et demeure dans son registre. Pour lui, "tuer est indispensable ". Or, comme l'indique M. Coulibaly Gervais, président de la Cap-urlg), "on ne peut pas dire que faire la guerre était indispensable et dire que les conséquences de cette guerre étaient stupides ". Ce n'est pas logique. Ce qui l'est par contre, c'est la constance avec laquelle cet homme politique invite à la déstructuration des institutions du pays. Hier, en campagne en zone Cno, il disait : " … On va gnangami c'est-à-dire, mélanger-ce pays ". Après le 24 décembre 1999, lorsque la junte militaire renversa le Président Henri Konan Bédié, démocratiquement élu, Alassane en extase, faisait bombance : " C'est une révolution des œillets ". Quand, l'homme réalisa que le général Guei au pouvoir, ne faisait pas le lit du Rdr,il se mit à dos le Cnsp. Acculé par la rumeur qui annonçait un coup d'Etat en sa faveur, contre Robert Guéi, Alassane s'empressa de désamorcer momentannément la bombe : " Entre Guéi et moi, c'est comme entre l'arbre et l'écorce ". Question de dire que tout baigne. Or, ce n'était qu'un élément de sa stratégie d'endormissement. Car, quelques semaines plus tard, les godillots du " bravetchè ", attenteront à la vie du général Guéi : "Le complot du cheval blanc" en atteste. En 2002, quand Ouattara accepta enfin que des ministres de son parti entre dans le gouvernement du Président de la République, de nombreux analystes crièrent victoire. Pensant que les ivoiriens connaîtraient désormais une paix durable. C'était mal connaître "le père de la rébellion" : Le 22 septembre 2002, la branche armée de son parti (selon un dirigeant du Rdr, la rébellion est " sortie de notre pipi ") exterminera plus de 80 gendarmes à Bouaké, tuera de pauvres danseuses d'Adjanou, transformera le pays en enfer sur terre… Aujourd'hui, face à la détermination des militaires Fds, à rendre coup par coup, toute agression, Alassane actionne des médiateurs pour jouer la pédale douce et s'adonner piteusement à une lecture expliquée de ses récents propos. Nul n'est cependant naïf. Alassane est le même va-t-en guerre qui déclara : " Quand le planteur sénoufo attend la pluie et que celle-ci ne vient pas, il peut la provoquer ". Provoquer l'armée, pour préparer un coup d'Etat parce qu'on ne croit pas à l'alternance par les urnes, sera fatale aux semeurs de désordre. Tel est le message que le Cema Mangou a fait passer… Qui déroute Alassane pourtant connu pour ne jamais être sincère dans tout ce qu'il fait.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr