Noms : Koné Lacina et Da Sassan Pascal. Ages : 22 ans pour le premier et 30 ans pour le second. Devise : Mettre ensemble leur force au service du mal. Profession… bandit. Mode opératoire : Utilisation de chevron pour casser les antivols qui cadenassent les portes métalliques des magasins avant de se servir. Ainsi pourrait se présenter la fiche signalétique de ces deux malfrats dont la dernière victime en date se nomme T. Nana. L’atelier de couture de cette dame a été visité par Lacina et Pascal. C’était dans la nuit du 25 au 26 juin, aux environs de 2 heures. Les malfaiteurs, dont l’un se faisait passer pour un menuisier et l’autre un peintre en bâtiment, ont opéré de manière subtile. Après avoir fait sauter les verrous en douce, ils se sont glissés dans l’atelier. A l’intérieur, la bande de vauriens fait main basse sur tout le matériel y compris les habits. «On a pris deux machines à coudre de marque Singer, un fer à repasser neuf, des tissus, des pagnes, des basins et des dentelles», reconnaissent-ils devant les flics. Ils parviennent même à emporter leur butin sans perdre de temps. « Après le partage du butin, Da Sassan Pascal m’a remis une machine à coudre et il a gardé l’autre. Il a pris tous les pagnes qu’il est allé vendre à Adjamé. Mais, auparavant nous sommes allés sur les rails vers Gagnoa-gare où nous avons vendu le fer à repasser à 1.000 Fcfa à deux individus que je peux reconnaître », ajoute Lacina lors de son audition au commissariat de police du 21ème arrondissement, à Abobo. « J’ai vendu la machine à 5.000 Fcfa à un tailleur à Adjamé. Quant aux pagnes, basins et autres dentelles, je les ai tous vendus à des passants au Black Market d’Adjamé », déclare Pascal. Des deux larrons, c’est Lacina qui n’a pas de chance. Car, au moment où il écoulait son butin au marché noir, tout se complique pour lui. « Le mardi 30 juin, je suis allé chercher un preneur au quartier Céleste, sous quartier de la commune d’Abobo. Au moment où je discutais avec le client, qui est en réalité un tailleur, j’ai été appréhendé par la victime et l’un de ses apprentis qui ont reconnu leur machine à coudre », témoigne le bandit. Nana, la victime, indique que le 30 juin, c’est aux environs de 10 heures qu’elle a été alertée par l’un de ses apprentis. « Je suis allée voir celui qui vendait la machine. Puisque j’étais à la recherche des miennes volées. Arrivée sur les lieux, j’ai reconnu ma machine qui se trouvait dans les mains de Koné Lacina. Nous l’avons donc appréhendé », confie-t-elle aux policiers. Le filet lancé par les flics a permis de mettre la main sur les receleurs. Il s’agit de Yirango Kassim, 35 ans, réparateur de ventilateur. C’est lui qui a acheté le fer à repasser à Lacina. « Il m’a même supplié d’acheter ce fer à repasser. Selon lui, il avait besoin d’argent pour payer son transport en vue de se rendre d’urgence à Adjamé », rapporte Kassim. Le second receleur, Touré Hamed, couturier à Adjamé extension, n’a pas fait de difficultés pour reconnaître avoir acheté l’une des machines aux mains de Pascal. Ainsi, les deux voleurs et leurs receleurs ont été déférés au parquet d’Abidjan, le 3 juillet.
Bahi K.
Bahi K.
