Gnaba Gallé Pascal ne fait pas les choses à moitié. Cet agent en service à la société « Ivoire Consulting », spécialisée dans l’ingénierie en bâtiment, est accusé d’avoir détourné 28.966.050 Fcfa. Le détournement s’est opéré au niveau des bons de commandes délivrés par la Direction générale des impots (Dgi). Courant mars, la Dgi commande du matériel d’imprimante chez «Ivoire Consulting» à hauteur de 5.994.400 Fcfa. Tout le matériel n’est pas arrivé à bon port. Du coup, la facture délivrée par le fournisseur n’a pu être prise en compte. C’est Gnaba Gallé qui était censé livrer le matériel à la Dgi. Selon B. N’Djaboé Roger, le directeur de « Ivoire Consulting », Gnaba a soustrait dix cartouches d’encre dans le lot qu’il était censé livrer. Le 11 mars, un second bon de commande d’un montant de 22.971.650 Fcfa, va être émis par la Dgi malgré le premier bloquage. « Notre cotation étant faussée, Gallé nous a fait croire que la Dgi exigeait l’original du bon de commande pour émettre une nouvelle commande », déclare Bosson à la police économique le 16 juin. Lorsque le deuxième bon de commande lui a été remis, Gallé, dit-il, a disparu dans la nature. « Suite à des recherches effectuées auprès de la Dgi, nous avons appris par les responsables que ce second bon de commande a été établi au nom d’une autre société (Intelafric)», ajoute Bosson. Arrêté, Gnaba Gallé pascal, pense qu’Ivoire Consulting n’à jamais respecté le protocole d’accord signé avec lui. L’entreprise devait lui remettre 40% des parts de marchés qu’il apporterait avec une indemnité de 500.000 Fcfa par mois comme avance sur le marché. « J’ai apporté le marché de 5.994.400 émanant de la Dgi, le 4 mars. Le 11 mars, je lui ai apporté un bon de commande de 22.971.650 Fcfa émanant toujours de la Dgi. Aujourd’hui, je n’ai perçu que 500.000 Fcfa. Je lui réclame mon dû qui s’élève à 4 millions de Fcfa », s’explique Gallé. S’il n’a pas livré la totalité du matériel à la Dgi, c’est parce que Bosson lui devait un million de Fcfa. Quand au bon de 22 millions Fcfa, il note qu’il a été annulé par la Dgi pour non exécution du marché. Aux flagrants délits, vendredi, Gallé n’a pas convaincu le juge. Il a été condamné à 6 mois fermes pour abus de confiance.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh