Bouake/ occupation abusive des biens de l’état - A quand la rétrocession de l’Infas ?

On se souvient que lors de la cérémonie traditionnelle de présentation de vœux de nouvel an des populations de la vallée du Bandama au Premier ministre, le Secrétaire général des Forces nouvelles avait pris la ferme résolution de procéder dans un bref délai, à la rétrocession de l`Infas aux étudiants.
Il est de notoriété que dès le déclenchement de la crise née dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, les locaux de l`Infas avaient été occupés manu militari par le Mpci d`alors qui en a fait le siège de son Secrétariat général. La mort dans l`âme, les étudiants ont été contraints à aller voi sans autre forme de procès. Cela fait aujourd`hui 8 ans que cette situation pour le moins délicate perdure. Revenus au cours de l`année académique en cours, les infortunés étudiants ont dû retourner à Abidjan seulement deux mois après la promesse du chef du gouvernement. Abandonnés à leur sort, ils ne savent désormais où donner de la tête. Aux dernières nouvelles, ils souhaiteraient rencontrer le Premier ministre afin qu`il les soulage. Joint au téléphone, M. Abel Gbakayoro Djohoré, l`incontournable Dircab du Secrétaire national à l`économie et aux finances des Forces nouvelles exprimait la compassion du Premier ministre aux étudiants. Selon lui, le Secrétaire général des Fn s`est toujours préoccupé de la jeunesse estudiantine qui constitue un noyau composite de jeunes qui viendront dans quelques jours sauver les ivoiriens dès qu`ils prendront fonction. En un mot, il invite les étudiants de l`Infas à prendre leur mal en patience car selon lui, très bientôt, ils seront satisfaits. Pour M. Djohoré, mieux vaut prendre le temps pour résoudre ce problème que de procéder à la hâte. "Rassurez-vous, c`est une préoccupation légitime pour le locataire de la primature", a martelé le collaborateur du Premier ministre. Espérons que ces futurs infirmiers et infirmières retrouvent leur "temple" afin qu`ils puissent étudier dans des conditions optimales. En plus, il faudra songer à la restitution des biens immobiliers de la population. A ce niveau, il faut noter que la commission créée spécialement par le Premier ministre n`a pas de siège et les populations ne connaissent pas leur interlocuteur. alors que nombreuses sont les maisons qui ploient sous le joug des herbes et des…scélérats de tout acabit qui y ont trouvé matière à fumer l`herbe qui tue non sans y commettre des actes délictueux. C`est le lieu ici d`interpeller le Commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, président de la commission de restitution des biens. Le processus a besoin d`être boosté pour que les propriétaires sortent de la mendicité rampante et l`état de dépendance dans lequel ils sont plongés contre leur gré. Ils ont besoin d`être réhabilités.
Yolande de sepenedio