Interview / Bassiaka Ouattara (Pdt RK-ADO) - “S’attaquer à ADO n’est pas un programme de gouvernement”

Le Patriote : Pourquoi avez-vous créé le RK-ADO?
Ouattara Bassiaka : Les Kongas se sont retrouvés pour dire que les élections arrivaient à grands pas et qu’il était nécessaire que tous les enfants de Kong se réunissent et fassent un bloc autour de leur frère Alassane Dramane Ouattara. C’est ainsi que nous avons créé le RK-ADO qui veut dire le rassemblement des Kongas pour la victoire d’Alassane Dramane Ouattara, à l’issue d’une assemblée générale au siège du RDR. Au terme de celle-ci, à l’unanimité, j’ai eu l’honneur d’être porté à la tête de la structure. Notre association défend les idéaux du Docteur Alassane Dramane Ouattara aussi, d’aider notre frère afin de le porter à la Magistrature suprême de la Côte d’Ivoire.
LP : Quelles sont alors les actions que vous avez menées dans ce sens ?
OB : Dans un premier temps, nous avons essayé d’investir l’ensemble du pays et expliquer à nos compatriotes partout où se trouve une forte communauté de ressortissants de Kong, le bien fondé de notre structure. Nous avons été accueillis avec joie par nos frères. Nous avons installé nos bases dans les grandes villes tels que Bouaké, Yamoussoukro, San Pedro, Daloa. Les ressortissants sont en train de s’organiser dans toutes ces villes. Après la constitution et la mise en place des structures, nous avons participé à tous les grands rendez-vous du RDR, notamment le congrès, la convention d’investiture à Yamoussoukro. Nous avons soutenu notre frère ADO. Nous étions également présents à Yopougon au grand meeting dédié à la jeunesse ivoirienne. Concernant les tournées du président à l’intérieur du pays. Nous avons mobilisé les ressortissants de Kong dans les différentes villes visitées pour accueillir le président Alassane Dramane Ouattara. Au-delà de l’aspect mobilisation et sensibilisation des ressortissants de Kong, nous avons pris une part active à l’opération de recensement électoral. Ainsi, nous avons suivi de bout en bout à Kong, l’opération de l’identification pendant quatre mois, les fils et les filles se sont relayés sur le terrain pour aider nos parents à obtenir leurs papiers.
LP : A ce niveau, avez-vous rencontré quelques difficultés?
OB : la difficulté majeure que nous avons rencontrée était due au fait que les registres de l’Etat civil était détruit. Fort heureusement, l’opération de reconstitution de l’Etat civil a remédié à cela. Le problème de locomotion était réel, donc des difficultés pour relier les différents villages de la sous-préfecture. Cependant, nous avons été aidés par nos aînés, notamment Ibrahim Ouattara, qui nous ont acheté des motos. Enfin, nous avons été confrontés à un problème particulier. En effet, après les audiences foraines des individus sont partis tromper nos parents au village et ont récupéré leurs expéditions Heureusement, nous avons pu retrouver toutes ces expéditions pour les remettre à leurs propriétaires.
LP : Au jour d’aujourd’hui, peut-on dire que Kong est prêt à aborder l’élection présidentielle ?
OB : Dire que Kong est prêt, c’est faire croire que c’est quelque chose de spontané. Tel n’est pas le cas. Parce que nous avons, depuis, préparé cette échéance. Nonobstant les agissements agressifs, nous n’avons jamais désespéré. Nous avons toujours cru en notre frère. Alassane c’est Kong et Kong c’est Alassane. Vous êtes sans ignorer que la seule circonscription qui n’a pas de député, c’est Kong. Quand en 2000, la candidature d’ADO a été rejetée, Kong s’est senti aussi rejeté. Il n’ y a jamais eu d’élection législative jusque-là. Kong est prêt pour aller aux élections.
LP : Quel regard portez-vous sur les dernières tournées d’ADO à l’intérieur du pays?
OB : Ce que nous voyons et constatons, c’est l’adhésion populaire de nos compatriotes au programme d’ADO. Cette adhésion nous épate mais, ne surprend guère parce qu’il est celui-là même qui incarne « le vrai changement ». Kong a un grand produit en la personne de leur fils Alassane Dramane Ouattara.
LP : Dans son programme, ADO prévoit dix mille milliards dans les cinq ans à venir pour développer la Côte d’Ivoire. Certaines personnes trouvent cela utopique. Qu’en pensez-vous ?
OB : Le frère Alassane a toujours répété à ses compatriotes que son métier, c’est de mobiliser l’argent, les ressources financières. Sur ce problème, il n’y a plus de débat, son passé l’atteste, son présent le confirme. Nous pensons que pour prendre des cours d’histoire, il faut faire appel à un historien. De même, pour redresser un pays au plan économique, il faut un économiste doublé de banquier et de financier. ADO répond à ce portrait robot. Tous les Ivoiriens sont unanimes à le reconnaître. Nous lui faisons totalement confiance. La Côte d’Ivoire peut compter sur son fils. En tout état de cause, Alassane n’est pas un parvenu dans ce pays. C’est lui qui a arrêté l’hémorragie financière de la Côte d’Ivoire en 1990 et redonner espoir à ses compatriotes en leur inculquant le goût du travail, la transparence. Les pluies de milliards dont on avait parlé à l’époque était la résultante de son travail colossal d’assainissement des finances publiques et de bonne gouvernance quand il était à la tête du gouvernement de 90 à 93. Enfin, il ne faut pas avoir de complexe encore moins avoir peur. ADO ne parle pas en l’air. Ce ne sont pas des paroles de campagne.
LP : Ces derniers temps, ADO a été l’objet d’attaque de la part de certains politiciens. Comment avez-vous senti ces attaques ?
OB : Il y a un adage de chez nous qui dit que « on ne jette des pierre qu’à un arbre qui porte des fruits juteux ». C’est parce que notre frère a de la valeur qu’on s’attaque à lui. On ne s’attaque pas à un bon à rien. Quand on attaque ADO, c’est la preuve que ceux qui le font sont incapables de le juger sur son programme. S’attaquer à Alassane Ouattara n’est pas un programme de gouvernement. Ses adversaires doivent le savoir. En tout état de cause, les Ivoiriens ne sont pas naïfs, ils observent bien. Ce qui intéresse le peuple, comment le sortir de la misère et le faire entrer dans une ère nouvelle de prospérité, de paix et de développement. C’est ce qu’Alassane se propose de faire. Il en a la compétence et développe les arguments pour le faire. Les autres doivent en faire autant et laisser le peuple juger. Enfin, nous sommes fiers de notre frère par rapport à ce qu’il fait pour, pour Kong et sa région. En effet, de 2005 à 2009, c’est plus de six cent millions de francs CFA (600 000 000 FCFA) qu’il a injectés dans la réhabilitation de la route, au plan du social, achat d’ambulances, les campagnes sanitaires, l’équipement du Collège Municipal Dominique Ouattara. Le reste, ce sont des petits débats qui n’intéressent pas les Ivoiriens. Ce sont des épiphénomènes.
Réalisé par
Ibrahima B. Kamagaté