Blé Guirao, secrétaire général adjoint chargé de l'organisation et de la mobilisation de l'Udpci, a tenu samedi dernier, un de point de presse articulé autour de 3 thèmes. A savoir : la précampagne du Dr. Mabri Toikeusse, candidat dudit parti à l'élection présidentielle du 29 novembre prochain, le réaménagement du secrétariat général 3 et les échanges proprement dits avec les journalistes l'actualité politique. Avant d'entrer dans le vif du sujet, Blé Guirao a fait un flash back sur les évènements tragiques qui ont marqué l'histoire de l'Udpci depuis sa création à nos jours. "Une véritable cabale est orchestrée en ce moment contre l'Udpci. Le scénario est le même qu'en 2002, ponctué de l'assassinat du général Guéi. Il y a une levée de boucliers des organes proches du pouvoir qui vise à livrer à la vindicte, les leaders de l'Udpci. En 2002, le Général Guéi, après avoir opéré la rupture de son parti avec le Fpi, avait été présenté comme une menace pour la stabilité de la République. Dès le 19 septembre 2002, il a été assassiné avec sa famille. Assassinat que Affi N'guessan, Lida Kouassi et Alain Toussaint ont tenté de justifier en accusant le général Guéi de vouloir prendre le pouvoir à la Rti". Concernant les tournées programmées du Dr. Mabri Toikeusse, Blé Guirao a donné les détails sur celle qui aura lieu dans le Zanzan du 17 au 20 juillet. "Le président de l'Udpci part à la rencontre des militants du parti pour leur faire partager sa vision et son programme. Contre vents et marées, le Dr. Mabri est bel et bien candidat à la prochaine élection présidentielle", martèle-t-il. Autre tournée importante : "l'Udpci sera dans l'Ouest montagneux du 24 au 30 juillet 2009. Il s'agira, selon Blé Guirao, de "faire un recadrage des données en vue d'effacer les traces du Fpi après le passage du chef de l'Etat Laurent Gbagbo". Lors des échanges avec les journalistes, le secrétaraire général adjoint 3 dudit parti s'est appesanti sur les accusations d'un confrère de la place, sur le départ de Blon Blaise, sur les menaces contre sa personne et celle du Dr. Mabri "On dit qu'on a volé 40 milliards Fcfa à la Sonatt. Un journal crédible ne peut pas publier de telles informations. L'opération du nouveau permis rapporte, en tout, près de 34 milliards. Comment peut-on alors prendre plus que ce montant dans les caisses ? Vu que c'est de la diffamation, j'ai porté plainte au tribunal", explique-t-il. Revenant de nouveau sur la mort de Guéi, Blé Guirao se dit surpris que le colonel Dogbo qu'il a cité nommément, ne démente pas son propos. Mais que c'est plutôt les journaux proches du pouvoir qui s'en émeuvent. "Je ne comprends pas que le concerné se taise pendant que leurs journaux s'agitent. Cette fois-ci, on ne se laissera pas surprendre comme en 2002", prévient-il. Faisant la transition, il s'attaque au cas Siki Blon Blaise, baron de l'Udpci annoncé comme partant. " Blon Blaise peut partir conformément aux normes de la liberté. Il ne constitue pas un problème parce que ce n'est pas la première fois que l'Udpci connaît des convulsions. Après la rupture avec le Fpi proclamée par le général Guéi, suivie de son assassinat, notre parti a connu deux têtes. L'une favorable au renoncement de la rupture d'avec le parti au pouvoir, l'autre fidèle au choix du fondateur défunt. C'est une manipulation de l'opinion pour faire croire que l'Udpci est affaiblie à cause des choix et options politiques du Dr. Mabri. Notre parti est la plus grosse victime de la transhumance politique. En atteste, sur l'échiquier politique, la présence de 7 partis politiques sortis de ses entrailles", dénonce Blé Guirao. Convaincu qu'il détient la vérité, il prend, en terme de preuves, la différence inexplicable dans le financement légal des partis politiques par l'Etat. "D'un point de vue représentatif, l'Udpci se classe avant le Pit. Mais ce parti frère bénéficie de 75 millions de francs Cfa au titre de la subvention de l'Etat. Tandis qu'on en donne 70 c'est-à-dire moins", rappelle-t-il. Toutefois, l'Udpci, selon lui, fait bon cœur contre mauvaise fortune. Laquelle ne fera pas retirer la candidature du Dr. Mabri Toikeusse par un désistement volontaire. "C'est Dieu qui donne les moyens. En 1990, quand Gbagbo se présentait contre Houphouët, il n'avait pas de moyens", insiste-t-il. Pour finir, le secrétaire général adjoint chargé de l'Organisation et de la mobilisation a levé le voile sur le réaménagement à son niveau. "La bataille qui commence maintenant requiert de la disponibilité et de l'engagement. Désormais, je fonctionnerai avec 5 assistants et 52 membres selon des consignes fermes et strictement applicables sur le terrain", conclut-il son propos. C'est sur une note de convivialité que le point de presse a pris fin au terme de 2 heures de speech.
Marc Koffi