Du 08 au 10 juillet dernier, le Président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a conduit une délégation de son parti à la réunion de l'Internationale de l'union des démocrates. Au cours de ce voyage, le Président Henri Konan Bédié a rencontré plusieurs hautes personnalités du parti Conservateur anglais dirigé pour M. David Cameroun, accordé de nombreuses audiences, puis échangé avec la communauté ivoirienne résidant à Londres. Pr. Niamkey Koffi, membre de la délégation du président du Pdci-Rda, raconte dans cette interview le séjour hyper chargé du Président Henri Konan Bédié.
Vous avez accompagné le président Bédié à Londres trois jours. Pouvez-vous nous expliquer le sens de la mission du président du Pdci à Londres ?
Le voyage du président Bédié à Londres s'est fait sur l'invitation du Parti conservateur du Royaume Uni. C'est un parti démocratique, un parti qui appartient à l'Internationale de l'union des démocrates. C'est à l'occasion de la rencontre des leaders regroupés dans cette union que le leader du Pdci-Rda, M. Henri Konan Bédié, a été invité. Et c'est à ce titre que le Président Bédié s'est rendu à Londres. Ce que l'on appelle l'Internationale de la Liberté, c'est l'ensemble des partis membres qui ne se réclament ni de l'idéologie socialiste, ni de l'internationale socialiste. Le Président Bédié devait prendre part à cette rencontre au titre du PDCI-RDA dont les idéaux se rapprochent de ceux de cette Internationale.
La date de cette réunion ayant coïncidé avec celle de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny de l'UNESCO le 7 juillet 2009, le président Bédié avait dû différer son arrivée à Londres en me chargeant de le représenter à ces assises en attendant son arrivée, le 8 juillet pour une séance de travail avec le parti Conservateur. C'est un parti avec lequel le PDCI-RDA développe, de longue date, un partenariat dans le cadre de la promotion de la démocratie et du respect des droits de l'homme et des libertés. C'est dans le cadre du renforcement de nos relations que se situe cette rencontre. D'où ce voyage du président à Londres.
Tout porte à croire que ce partenariat entre le Pdci et le parti Conservateur est nouveau. Est-ce que cette alliance existait auparavant ?
C'est un partenariat ancien qui remonte à l'époque du Père-fondateur dont vous devez vous souvenir de la visite mémorable qu'il a faite à Londres du temps du Premier Ministre Margaret Thatcher. L'Internationale de l'Union des démocrates a des démembrements régionaux dans le monde dont l'Union des Démocrates Africains dont le siège est en Tanzanie. Le PDCI-RDA est depuis toujours membre de cette union et suit régulièrement ses réunions.
Est-ce que vous pouvez nous dire comment il a été accueilli par ses militants et surtout par les Ivoiriens résidant à Londres?
Les Britanniques ont été fortement impressionnés par l'accueil que les Ivoiriens ont réservé au président Bédié. Il est l'un des rares leaders de parti venus à Londres dans le cadre de cette rencontre à avoir reçu un tel accueil. Il est parti de Paris après la remise du prix Félix Houphouët-Boigny. Et il a préféré prendre l'Euro-Star qui est un train plus luxueux qu'un avion. En Côte d'Ivoire, lorsqu'on dit qu'on voyage en train, les gens réagissent à partir de leur expérience ivoirienne qui n'a rien à voir avec le réseau ferroviaire européen dont la qualité et la modernité ne le cèdent en rien à l'avion. L'Euro-Star est un train à grande vitesse et de grand confort. Les Ivoiriens ne devraient pas s'imaginer comme une certaine presse voudrait le faire croire, que ce voyage en train du président s'est passé dans les conditions précaires.
Monsieur le porte-parole, vous avez dit que le président Bédié a été chaleureusement accueilli à Londres par les Ivoiriens et les militants. Mais nous avons lu dans certaines presses, proches du Fpi que la mission de Bédié a été difficile à l'accueil et que les militants du Pdci se bagarraient pour réserver l'accueil au président du parti. Confirmez-vous ces dires ?
Le Pdci est un parti de rassemblement. Un parti de fraternité et un parti organisé. Pour accueillir notre président, les militants n'ont pas besoin de ses bagarrer. C'est la joie qu'ils ont unanimement exprimée. C'est dans le rassemblement et la cohésion que le président a été reçu par ses militants. La délégation dirigée par M. Dalébé était bien là. Et les mouvements de soutien au Pdci, CREA et Grappa-Pdci étaient présents. Ce sont donc ces trois entités réunies dans la cohésion militante qui ont accueilli leur président dans la ferveur militante. Nos adversaires souhaitent toujours voir le Pdci s'entredéchirer. Laissez ces mensonges se déployer. Nous savons que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Le FPI a tant menti et continue de tant mentir que plus personne ne le croit. Il prend ses rêves pour des réalités en trompant ses propres leaders sur la matérialité des faits politiques. Il s'agit-là d'une dangereuse propension qui finira par perdre le FPI à l'heure de la vérité.
Lorsque le président est arrivé à Londres, quels sont ceux qu'il a reçus et où les a-t-il reçus ?
Le président Bédié a eu une rencontre avec les Ivoiriens dans une grande salle de réunion qui s'appelle "Liberty House". C'est une très belle salle, confortable, de bonne capacité. La salle était pleine à la satisfaction du président Bédié. Nous nous félicitons que cette mobilisation ait été possible en pleine semaine à Londres et en période de vacances.
Quelles étaient les préoccupations des Ivoiriens de Londres?
Ils ont exprimé leurs préoccupations au président BEDIE. Ces préoccupations étaient en rapport avec leur relation avec notre ambassadeur à Londres. Ils voulaient voir se développer une attitude de neutralité et d'impartialité de la part du représentant de l'Etat qui est notre ambassade à Londres. Ils ont aussi indiqué que 300 Ivoiriens sont en prison en Grande-Bretagne, et que l'Etat ne fait rien pour les assister afin d'espérer les faire libérer. Les Ivoiriens de Londres ont aussi souhaité que l'Etat développe une politique de solidarité et de protection des citoyens ivoiriens à l'étranger. Le troisième point est que ces Ivoiriens voudraient participer au développement de leur pays et voir comment l'Etat pourrait organiser leur épargne afin que celle-ci serve à l'investissement national. Cette diaspora ivoirienne active a aussi souhaité qu'une politique de réinsertion et d'incitation au retour au pays puisse être pensée par l'Etat. Sur tous ces points dont il a reconnu l'importance, le président Bédié a rassuré ses compatriotes restés attachés à leur pays, qu'il aura une oreille et un regard attentifs. En attendant le retour du Pdci au pouvoir, il allait saisir le ministre des Affaires étrangères afin que des mesures d'urgence puissent être prises en faveur de nos frères ivoiriens du Royaume Uni.
Le président a eu un agenda très chargé. Peut-on savoir les différentes personnalités qu'il a reçues? Ou alors qu'elles ont été ces différentes activités durant son séjour à Londres ?
Le président a rencontré les responsables du Parti conservateur. Il a eu des séances de travail au Parlement anglais, la Chambre des Communes, l'Hôtel des députés anglais, où chaque grand parti à son palier. Et c'est dans les locaux du groupe parlementaire du parti Conservateur que le président a été reçu. Nous avons eu des échanges fructueux avec M. David Livington qui est le responsable à la coopération du parti. Dans le Shadow cabinet, il est le ministre de la Coopération. Nous avons aussi rencontré les responsables directs chargés des relations internationales avec lesquels nous avons eu une séance de travail au siège du parti. Cette rencontre nous a permis de voir combien le parti Conservateur est organisé. Nous avons appris à maîtriser un peu l'image de ce parti et voir quel type de partenariat nous pouvons attendre de lui dans le cadre du renforcement de nos relations.
Comment pouvez-vous qualifier les échanges avec le Parti conservateur ?
Ils ont été chaleureux et constructifs. Vous savez que la Grande-Bretagne est le pays de la courtoisie pour imaginer les prévenances dont le Président BEDIE a fait l'objet à Londres. Les deux séances de travail que nous avons eues en une seule journée ont été denses et témoignent de la considération que le parti Conservateur a pour le Pdci-Rda.
Vous avez été avec le Président Bédié à Londres. Comment vous avez senti votre patron à côté des personnalités que vous avez citées plus haut ?
Au cours de sa longue carrière, ce n'est pas la première fois que le Président BEDIE visite la Grande-Bretagne. Le président était tout à fait détendu et à l'aise. Les Anglais sont très accessibles et ouverts. Ce qui a facilité le travail de tous.
La langue n'a-t-elle pas été un obstacle pour le président ?
Non, la langue n'a pas été un frein. Il s'est exprimé en Anglais et en Français. Vous savez que Bédié a été ambassadeur pendant de longues années aux Etats-Unis, donc l'Anglais n'est pas pour lui un obstacle.
Nous avons lu dans la presse que l'on aurait refusé un visa à Bédié à Accra et qu'il n'a pas été reçu au parlement anglais, que la mission fut difficile. Comment analysez-vous tout cela?
Tout cela fait partie de l'intoxication. Et c'est de bonne guerre. Quand l'on n'est pas ami de la démocratie, de la transparence, l'on crée toujours la confusion. Peut-être que c'est dans ce flou que certains peuvent tirer leur épingle du jeu. Tout cela relève du mensonge et de l'affabulation. Le président a très bien été reçu par ses partenaires du Parti conservateur qui est l'un des grands partis au parlement et en passe de gagner les prochaines élections au Royaume-Uni. Peut-être que certains en sont jaloux. Nous laissons les jaloux maigrir comme le dit le dicton familier des Ivoiriens. Le PDCI-RDA avance avec ses partenaires et il avance sûrement. Nous restons sereins. Nos amis Anglais viendront bientôt en Côte d'Ivoire vers la fin du mois de juillet 2009. Et, c'est vous dire que nous avons de bons rapports. Il va se tenir à Abidjan une université d'été de l'Union des démocrates africains consacrée aux jeunes démocrates africains, Université d'été sponsorisée par le Parti conservateur britannique.
Comment cela va-t-il se passer?
C'est sous l'égide du Pdci-Rda et de son président qu'ils ont décidé d'organiser justement cette union panafricaine de l'Internationale de la liberté et de la démocratie.
Combien de délégations devrons-nous attendre à Abidjan ?
Nous le saurons bientôt puisqu'ils viennent de Londres et d'Afrique.
Professeur, pour revenir au voyage du président Bédié. La Grande-Bretagne est un pays qui a été choisi par la CEI par rapport à l'identification et à l'enrôlement. Pensez-vous que le Pdci a des chances de remporter les élections à Londres ?
La diaspora ivoirienne au Royaume-Uni est très importante en nombre et en qualité. Ce n'est que justice que la CEI ait choisi d'identifier les membres de cette communauté. Il faut rappeler que l'accueil réservé par cette communauté de Londres au président Bédié en pleine semaine, c'est-à-dire au cours d'une journée ouvrable, est un signe important qui augure de son adhésion aux idéaux de notre parti. La confiance que ces Ivoiriens font au Pdci-Rda et à sa capacité de sortir la Côte d'Ivoire de la situation de crise que nous vivons depuis près de 10 ans est un gage de notre succès au prochain scrutin présidentiel à Londres.
Par rapport aux élections du 29 novembre prochain, est-ce que les Ivoiriens qui sont là-bas y croient ? Vous-même, y croyez-vous ?
La diaspora ivoirienne y croit fermement. Il faut aussi que tous les Ivoiriens y croient. Le Pdci-Rda et le président Bédié font confiance à la CEI, et à l'ensemble des partenaires qui nous aident pour que cet évènement puisse enfin se tenir. Comme le président ne cesse de le répéter, les Ivoiriens souffrent dans leur chair de cette situation qui n'a que trop duré. Nous devons en sortir pour envisager le développement de notre pays et faire en sorte que les défis du 3e millénaire puissent être relevés car, les enjeux sont très importants pour l'avenir de notre nation.
Interview réalisée par Patrice Yao
Vous avez accompagné le président Bédié à Londres trois jours. Pouvez-vous nous expliquer le sens de la mission du président du Pdci à Londres ?
Le voyage du président Bédié à Londres s'est fait sur l'invitation du Parti conservateur du Royaume Uni. C'est un parti démocratique, un parti qui appartient à l'Internationale de l'union des démocrates. C'est à l'occasion de la rencontre des leaders regroupés dans cette union que le leader du Pdci-Rda, M. Henri Konan Bédié, a été invité. Et c'est à ce titre que le Président Bédié s'est rendu à Londres. Ce que l'on appelle l'Internationale de la Liberté, c'est l'ensemble des partis membres qui ne se réclament ni de l'idéologie socialiste, ni de l'internationale socialiste. Le Président Bédié devait prendre part à cette rencontre au titre du PDCI-RDA dont les idéaux se rapprochent de ceux de cette Internationale.
La date de cette réunion ayant coïncidé avec celle de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny de l'UNESCO le 7 juillet 2009, le président Bédié avait dû différer son arrivée à Londres en me chargeant de le représenter à ces assises en attendant son arrivée, le 8 juillet pour une séance de travail avec le parti Conservateur. C'est un parti avec lequel le PDCI-RDA développe, de longue date, un partenariat dans le cadre de la promotion de la démocratie et du respect des droits de l'homme et des libertés. C'est dans le cadre du renforcement de nos relations que se situe cette rencontre. D'où ce voyage du président à Londres.
Tout porte à croire que ce partenariat entre le Pdci et le parti Conservateur est nouveau. Est-ce que cette alliance existait auparavant ?
C'est un partenariat ancien qui remonte à l'époque du Père-fondateur dont vous devez vous souvenir de la visite mémorable qu'il a faite à Londres du temps du Premier Ministre Margaret Thatcher. L'Internationale de l'Union des démocrates a des démembrements régionaux dans le monde dont l'Union des Démocrates Africains dont le siège est en Tanzanie. Le PDCI-RDA est depuis toujours membre de cette union et suit régulièrement ses réunions.
Est-ce que vous pouvez nous dire comment il a été accueilli par ses militants et surtout par les Ivoiriens résidant à Londres?
Les Britanniques ont été fortement impressionnés par l'accueil que les Ivoiriens ont réservé au président Bédié. Il est l'un des rares leaders de parti venus à Londres dans le cadre de cette rencontre à avoir reçu un tel accueil. Il est parti de Paris après la remise du prix Félix Houphouët-Boigny. Et il a préféré prendre l'Euro-Star qui est un train plus luxueux qu'un avion. En Côte d'Ivoire, lorsqu'on dit qu'on voyage en train, les gens réagissent à partir de leur expérience ivoirienne qui n'a rien à voir avec le réseau ferroviaire européen dont la qualité et la modernité ne le cèdent en rien à l'avion. L'Euro-Star est un train à grande vitesse et de grand confort. Les Ivoiriens ne devraient pas s'imaginer comme une certaine presse voudrait le faire croire, que ce voyage en train du président s'est passé dans les conditions précaires.
Monsieur le porte-parole, vous avez dit que le président Bédié a été chaleureusement accueilli à Londres par les Ivoiriens et les militants. Mais nous avons lu dans certaines presses, proches du Fpi que la mission de Bédié a été difficile à l'accueil et que les militants du Pdci se bagarraient pour réserver l'accueil au président du parti. Confirmez-vous ces dires ?
Le Pdci est un parti de rassemblement. Un parti de fraternité et un parti organisé. Pour accueillir notre président, les militants n'ont pas besoin de ses bagarrer. C'est la joie qu'ils ont unanimement exprimée. C'est dans le rassemblement et la cohésion que le président a été reçu par ses militants. La délégation dirigée par M. Dalébé était bien là. Et les mouvements de soutien au Pdci, CREA et Grappa-Pdci étaient présents. Ce sont donc ces trois entités réunies dans la cohésion militante qui ont accueilli leur président dans la ferveur militante. Nos adversaires souhaitent toujours voir le Pdci s'entredéchirer. Laissez ces mensonges se déployer. Nous savons que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Le FPI a tant menti et continue de tant mentir que plus personne ne le croit. Il prend ses rêves pour des réalités en trompant ses propres leaders sur la matérialité des faits politiques. Il s'agit-là d'une dangereuse propension qui finira par perdre le FPI à l'heure de la vérité.
Lorsque le président est arrivé à Londres, quels sont ceux qu'il a reçus et où les a-t-il reçus ?
Le président Bédié a eu une rencontre avec les Ivoiriens dans une grande salle de réunion qui s'appelle "Liberty House". C'est une très belle salle, confortable, de bonne capacité. La salle était pleine à la satisfaction du président Bédié. Nous nous félicitons que cette mobilisation ait été possible en pleine semaine à Londres et en période de vacances.
Quelles étaient les préoccupations des Ivoiriens de Londres?
Ils ont exprimé leurs préoccupations au président BEDIE. Ces préoccupations étaient en rapport avec leur relation avec notre ambassadeur à Londres. Ils voulaient voir se développer une attitude de neutralité et d'impartialité de la part du représentant de l'Etat qui est notre ambassade à Londres. Ils ont aussi indiqué que 300 Ivoiriens sont en prison en Grande-Bretagne, et que l'Etat ne fait rien pour les assister afin d'espérer les faire libérer. Les Ivoiriens de Londres ont aussi souhaité que l'Etat développe une politique de solidarité et de protection des citoyens ivoiriens à l'étranger. Le troisième point est que ces Ivoiriens voudraient participer au développement de leur pays et voir comment l'Etat pourrait organiser leur épargne afin que celle-ci serve à l'investissement national. Cette diaspora ivoirienne active a aussi souhaité qu'une politique de réinsertion et d'incitation au retour au pays puisse être pensée par l'Etat. Sur tous ces points dont il a reconnu l'importance, le président Bédié a rassuré ses compatriotes restés attachés à leur pays, qu'il aura une oreille et un regard attentifs. En attendant le retour du Pdci au pouvoir, il allait saisir le ministre des Affaires étrangères afin que des mesures d'urgence puissent être prises en faveur de nos frères ivoiriens du Royaume Uni.
Le président a eu un agenda très chargé. Peut-on savoir les différentes personnalités qu'il a reçues? Ou alors qu'elles ont été ces différentes activités durant son séjour à Londres ?
Le président a rencontré les responsables du Parti conservateur. Il a eu des séances de travail au Parlement anglais, la Chambre des Communes, l'Hôtel des députés anglais, où chaque grand parti à son palier. Et c'est dans les locaux du groupe parlementaire du parti Conservateur que le président a été reçu. Nous avons eu des échanges fructueux avec M. David Livington qui est le responsable à la coopération du parti. Dans le Shadow cabinet, il est le ministre de la Coopération. Nous avons aussi rencontré les responsables directs chargés des relations internationales avec lesquels nous avons eu une séance de travail au siège du parti. Cette rencontre nous a permis de voir combien le parti Conservateur est organisé. Nous avons appris à maîtriser un peu l'image de ce parti et voir quel type de partenariat nous pouvons attendre de lui dans le cadre du renforcement de nos relations.
Comment pouvez-vous qualifier les échanges avec le Parti conservateur ?
Ils ont été chaleureux et constructifs. Vous savez que la Grande-Bretagne est le pays de la courtoisie pour imaginer les prévenances dont le Président BEDIE a fait l'objet à Londres. Les deux séances de travail que nous avons eues en une seule journée ont été denses et témoignent de la considération que le parti Conservateur a pour le Pdci-Rda.
Vous avez été avec le Président Bédié à Londres. Comment vous avez senti votre patron à côté des personnalités que vous avez citées plus haut ?
Au cours de sa longue carrière, ce n'est pas la première fois que le Président BEDIE visite la Grande-Bretagne. Le président était tout à fait détendu et à l'aise. Les Anglais sont très accessibles et ouverts. Ce qui a facilité le travail de tous.
La langue n'a-t-elle pas été un obstacle pour le président ?
Non, la langue n'a pas été un frein. Il s'est exprimé en Anglais et en Français. Vous savez que Bédié a été ambassadeur pendant de longues années aux Etats-Unis, donc l'Anglais n'est pas pour lui un obstacle.
Nous avons lu dans la presse que l'on aurait refusé un visa à Bédié à Accra et qu'il n'a pas été reçu au parlement anglais, que la mission fut difficile. Comment analysez-vous tout cela?
Tout cela fait partie de l'intoxication. Et c'est de bonne guerre. Quand l'on n'est pas ami de la démocratie, de la transparence, l'on crée toujours la confusion. Peut-être que c'est dans ce flou que certains peuvent tirer leur épingle du jeu. Tout cela relève du mensonge et de l'affabulation. Le président a très bien été reçu par ses partenaires du Parti conservateur qui est l'un des grands partis au parlement et en passe de gagner les prochaines élections au Royaume-Uni. Peut-être que certains en sont jaloux. Nous laissons les jaloux maigrir comme le dit le dicton familier des Ivoiriens. Le PDCI-RDA avance avec ses partenaires et il avance sûrement. Nous restons sereins. Nos amis Anglais viendront bientôt en Côte d'Ivoire vers la fin du mois de juillet 2009. Et, c'est vous dire que nous avons de bons rapports. Il va se tenir à Abidjan une université d'été de l'Union des démocrates africains consacrée aux jeunes démocrates africains, Université d'été sponsorisée par le Parti conservateur britannique.
Comment cela va-t-il se passer?
C'est sous l'égide du Pdci-Rda et de son président qu'ils ont décidé d'organiser justement cette union panafricaine de l'Internationale de la liberté et de la démocratie.
Combien de délégations devrons-nous attendre à Abidjan ?
Nous le saurons bientôt puisqu'ils viennent de Londres et d'Afrique.
Professeur, pour revenir au voyage du président Bédié. La Grande-Bretagne est un pays qui a été choisi par la CEI par rapport à l'identification et à l'enrôlement. Pensez-vous que le Pdci a des chances de remporter les élections à Londres ?
La diaspora ivoirienne au Royaume-Uni est très importante en nombre et en qualité. Ce n'est que justice que la CEI ait choisi d'identifier les membres de cette communauté. Il faut rappeler que l'accueil réservé par cette communauté de Londres au président Bédié en pleine semaine, c'est-à-dire au cours d'une journée ouvrable, est un signe important qui augure de son adhésion aux idéaux de notre parti. La confiance que ces Ivoiriens font au Pdci-Rda et à sa capacité de sortir la Côte d'Ivoire de la situation de crise que nous vivons depuis près de 10 ans est un gage de notre succès au prochain scrutin présidentiel à Londres.
Par rapport aux élections du 29 novembre prochain, est-ce que les Ivoiriens qui sont là-bas y croient ? Vous-même, y croyez-vous ?
La diaspora ivoirienne y croit fermement. Il faut aussi que tous les Ivoiriens y croient. Le Pdci-Rda et le président Bédié font confiance à la CEI, et à l'ensemble des partenaires qui nous aident pour que cet évènement puisse enfin se tenir. Comme le président ne cesse de le répéter, les Ivoiriens souffrent dans leur chair de cette situation qui n'a que trop duré. Nous devons en sortir pour envisager le développement de notre pays et faire en sorte que les défis du 3e millénaire puissent être relevés car, les enjeux sont très importants pour l'avenir de notre nation.
Interview réalisée par Patrice Yao