«Mabri a dit qu'il va m'envoyer une convocation. Je vous informe qu'il ne l'a pas encore envoyée. J'attends !», c'est par ces mots lâchés sur un ton teinté de fermeté que Siki Blon Blaise nous a répondu hier. Interrogé sur l'invitation que le président de son parti affirme lui avoir adressée pour qu'il se présente à la rencontre des instances de ce mercredi, le président du conseil général de Man a indiqué qu'il ne peut «pas se prononcer sur une convocation qui ne lui a pas encore été remise». «Je suis désolé», a-t-il signifié. Pourtant, dans l'entourage du président Mabri Toikeusse, l'on jure que Siki Blon a bel et bien été saisi par le patron de son parti. «Il (Ndlr : Blon Blaise) ne peut par dire qu'il n'a rien reçu. Depuis le vendredi le secrétaire général, Alassane Salif N'Diaye, lui a fait transmettre la convocation du président en bonne et due forme. C'est un document écrit et signé, donc ça ne peut pas disparaître. Il doit l'avoir déjà reçu», a indiqué le troisième secrétaire général-adjoint, Blé Guirao. Qui insiste sur le fait que les instances du parti attendent de celui que l'on surnomme à Man «le Bulldozer», qu'il vienne s'expliquer sur les accusations de mauvaise gestion portées à l'encontre de Mabri. Rappelons que ce dernier est rentré dimanche de Chine où il séjournait depuis quelques jours. Il retrouve un parti secoué par une crise déclenchée par la sortie, le 4 juillet à Man, de son conseiller spécial, superviseur des régions des 18 Montagnes et du Bafing, qui affirme qu'il ne soutiendra plus le candidat de l'Udpci. Réponse de Mabri à sa descente d'avion : «Ce qui sera fait au niveau de l'Udpci, ce sont les instances du parti qui vont le décider. C'est-à-dire la direction du bureau politique».
D. S.
D. S.