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International Publié le mardi 14 juillet 2009 | Nord-Sud

Fonction publique au Burkina : Vers la fin du calvaire des retraités

Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a décidé de soulager les retraités. Il a mené une étude dont les résultats et les modalités d’application ont été approuvés le 12 juillet à Ouahigouya par les services administratifs et financiers concernés par le dossier.

Le département de la Fonction publique veut mettre fin à la souffrance des retraités. A travers une étude qu’il a commanditée, il veut faciliter la constitution de leurs dossiers pour toucher leur pension de retraite. le 12 juillet à Ouahigouya, directeurs des services centraux et régionaux du département de la Fonction publique, directeurs des ressources humaines de tous les départements ministériels, services de la solde et du contrôle général du ministère des Finances étaient réunis pour prendre connaissance des résultats de cette étude en vue de simplifier les procédures de traitement des dossiers de retraite des fonctionnaires. Car, eux-mêmes, étant des fonctionnaires, rien ne les met à l’abri de ces va-et-vient entre la Fonction publique et la solde au soir de leur vie de fonctionnaires. Le document soumis à leur appréciation, propose également la déconcentration de la gestion des dossiers de retraite et une réduction des délais de traitement. D’après le département de la Fonction publique qui gère par excellence la carrière des fonctionnaires et assimilés, il faut au moins 90 jours pour prendre un simple acte de mise à la retraite. Le temps qui s’écoule entre la date de la prise de cet acte et le dépôt du dossier à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (Carfo) est de cinq mois. La Carfo elle-même se dépêche lentement. Elle met 21 jours pour traiter le dossier. Au bout du compte, pour un fonctionnaire dont le dossier de retraite ne comporte aucune erreur, anomalie, ni pièce manquante, au bas mot, huit mois avant d’aller à la Carfo où dans sa banque pour percevoir sa pension. Cette situation est due à plusieurs facteurs. Selon les résultats de l’étude publiée à Ouahigouya, les raisons des lenteurs sont diverses. Il semble que « tout projet » d’acte de mise à la retraite d’un fonctionnaire passe six fois par le circuit du ministère de la Fonction publique pour « enregistrement » et « transmission » au contrôle financier ou à la Direction générale de la Fonction publique, « ce qui rallonge les délais de prise de l’acte » de mise à la retraite, premier document indiquant que le travailleur est en cessation de ses activités de fonctionnaire. L’étape du visa du contrôle financier augmenterait davantage les délais de prise de l’acte de mise à la retraite. En rappel, l’âge de la retraite au Burkina Faso depuis 2004 varie de 55 ans pour les catégories E et D à 63 ans pour les P (magistrats, professeurs d’université, chercheurs...). L’étude souligne également que le délai légal de traitement des dossiers au niveau du contrôle financier qui est de huit jours « n’est jamais respecté » si bien qu’il faut attendre « un délai moyen » de 30 jours avant d’avoir le visa pour un « projet de mise à la retraite ». « L’étape de la reprographie est un véritable goulot d’étranglement dans le processus de production de l’acte de mise à la retraite, du Relevé général des services (Rgs) et du Certificat de paiement (Ccp) », trois pièces essentielles dans la constitution du dossier de la retraite. « La situation est telle que, le retraité est parfois mis à contribution pour la multiplication de l’acte de mise à la retraite, du Rds et du Ccp », souligne le document. En clair, le retraité paie pour avoir des copies dont il a droit gratuitement. On voit là donc une « ferme volonté du gouvernement de permettre aux retraités, après de loyaux services rendus à la Nation, de pouvoir jouir aisément de leur pension de retraite sans attendre plus de six mois dans les couloirs de l’administration publique », a assuré le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Soungalo Ouattara, qui a présidé la cérémonie de restitution de l’étude.

Bakayoko Youssouf avec Sidwaya
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