Le Directeur général de la Société de transport abidjanais (Sotra), Attey Philippe, était l'invité du premier "Press-Club" de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci) sous l'ère Criwa Zeli, son nouveau président, le vendredi 10 juillet dernier au Casino de l'hôtel Ivoire à Cocody. "La Sotra face aux défis du transport urbain". Tel est le thème développé, sans faux-fuyant, par le Dg de la Sotra.
Concessionnaire du transport urbain, la Sotra, à en croire Attey Philippe, est une entreprise qui a une vocation sociale et économique. Voire une vocation politique. Contrairement aux années 2005, 2006 et 2007 pendant lesquelles son entreprise n'a pas connu de perte, le Dg Attey Philippe a affirmé que l'exercice 2008 a été difficile avec un chiffre d'affaires de 35,740 milliards de Fcfa. Cela à cause des nombreuses fluctuations des cours mondiaux du carburant et les hausses récurrentes du prix à la pompe. A ces difficultés s'ajoutent les casses perpétrées sur les véhicules de la Sotra lors des manifestations de mécontentement des populations. Au demeurant, le manager de la Sotra a indiqué que de 1990 à ce jour, environ 450 bus ont été endommagés dont 120 incendiés et irrécupérables. Il a évalué ces pertes à 12 milliards de Fcfa. Selon le premier responsable de la Sotra, aucune assurance ne couvre les actes de vandalisme et les conflits sociaux. Cependant, dira-t-il, en cas de casses, la loi nous autorise à attaquer l'Etat ou la mairie où les casses se sont produites. Dans tous les cas, explique-t-il, l'Etat finit toujours par payer pour ces casses indirectement par une compensation des régimes douaniers. Pour Attey Philippe, compte tenu du nombre insuffisant d'éléments de la police spéciale de la Sotra, c'est à l'Etat qu'il revient, dans le cadre de son service d'ordre, de protéger les autobus. "Nous ne pouvons faire que de la sensibilisation", dira-t-il. La dégradation des routes en divers endroits de l'agglomération cause également un énorme préjudice à la Sotra tant au niveau des recettes due aux déviations que sur le matériel roulant. Selon le Dg de la Sotra, malgré les hausses successives du prix du carburant à la pompe, le prix du ticket n'a jamais subi d'augmentation. Avant de révéler que suivant la convention de concession de 1998, les tarifs pratiqués par son entreprise devraient augmenter de 40%. Pour lui, la Sotra doit apporter la réalité du prix de revient en s'inscrivant dans une démarche qualité. Une urgence, à l'en croire, pour l'entreprise qui s'est fixée en terme de perspective 2009, un chiffre d'affaires prévisionnel de 41,457 milliards de Fcfa. Pour l'invité de l'Unjci, l'ambition de la Sotra est d'atteindre un parc autos de 1000 bus et d'en lancer 700 par jour. Mais, fait-il remarquer, cela est conditionné par une amélioration en longueur (70 km au moins) des sites propres de la Sotra et le respect de ceux-ci par les automobilistes. Malgré cet état de fait, aujourd'hui la Sotra s'est dotée d'instruments modernes de gestion, par les nouvelles technologies, à travers le système qualité au niveau de l'administration avec le référentiel ISO 9001. Ce qui, selon le Dg, corrige tout dysfonctionnement de gestion de l'entreprise. Ainsi, l'introduction de la billettique actuelle a permis à la société d'augmenter de 20% ses recettes. Parce que ce système a permis de minimiser la fraude. Dans son plan de développement sur la période 2008-2013, la Sotra envisage entre autres, la construction et la réhabilitation des centres bus, le développement d'un réseau intégré (lagunaire et terrestre), la poursuite de la modernisation de son système d'information et de gestion, le renforcement de son assistance technique à l'organisation, ainsi qu'à la gestion des réseaux de transport interurbain en Côte d'Ivoire et en Afrique. Aussi, la Sotra Industries, une filiale de la Sotra, est sur le point de fabriquer un bateau à deux niveaux capable de transporter 250 personnes et pouvant passer sous les deux ponts d'Abidjan. Notons à toutes fins utiles que le Dg de la Sotra était accompagné d'une forte délégation de cadres de l'entreprise.
Coulibaly N'Golo A. aboubackr@yahoo.fr
Concessionnaire du transport urbain, la Sotra, à en croire Attey Philippe, est une entreprise qui a une vocation sociale et économique. Voire une vocation politique. Contrairement aux années 2005, 2006 et 2007 pendant lesquelles son entreprise n'a pas connu de perte, le Dg Attey Philippe a affirmé que l'exercice 2008 a été difficile avec un chiffre d'affaires de 35,740 milliards de Fcfa. Cela à cause des nombreuses fluctuations des cours mondiaux du carburant et les hausses récurrentes du prix à la pompe. A ces difficultés s'ajoutent les casses perpétrées sur les véhicules de la Sotra lors des manifestations de mécontentement des populations. Au demeurant, le manager de la Sotra a indiqué que de 1990 à ce jour, environ 450 bus ont été endommagés dont 120 incendiés et irrécupérables. Il a évalué ces pertes à 12 milliards de Fcfa. Selon le premier responsable de la Sotra, aucune assurance ne couvre les actes de vandalisme et les conflits sociaux. Cependant, dira-t-il, en cas de casses, la loi nous autorise à attaquer l'Etat ou la mairie où les casses se sont produites. Dans tous les cas, explique-t-il, l'Etat finit toujours par payer pour ces casses indirectement par une compensation des régimes douaniers. Pour Attey Philippe, compte tenu du nombre insuffisant d'éléments de la police spéciale de la Sotra, c'est à l'Etat qu'il revient, dans le cadre de son service d'ordre, de protéger les autobus. "Nous ne pouvons faire que de la sensibilisation", dira-t-il. La dégradation des routes en divers endroits de l'agglomération cause également un énorme préjudice à la Sotra tant au niveau des recettes due aux déviations que sur le matériel roulant. Selon le Dg de la Sotra, malgré les hausses successives du prix du carburant à la pompe, le prix du ticket n'a jamais subi d'augmentation. Avant de révéler que suivant la convention de concession de 1998, les tarifs pratiqués par son entreprise devraient augmenter de 40%. Pour lui, la Sotra doit apporter la réalité du prix de revient en s'inscrivant dans une démarche qualité. Une urgence, à l'en croire, pour l'entreprise qui s'est fixée en terme de perspective 2009, un chiffre d'affaires prévisionnel de 41,457 milliards de Fcfa. Pour l'invité de l'Unjci, l'ambition de la Sotra est d'atteindre un parc autos de 1000 bus et d'en lancer 700 par jour. Mais, fait-il remarquer, cela est conditionné par une amélioration en longueur (70 km au moins) des sites propres de la Sotra et le respect de ceux-ci par les automobilistes. Malgré cet état de fait, aujourd'hui la Sotra s'est dotée d'instruments modernes de gestion, par les nouvelles technologies, à travers le système qualité au niveau de l'administration avec le référentiel ISO 9001. Ce qui, selon le Dg, corrige tout dysfonctionnement de gestion de l'entreprise. Ainsi, l'introduction de la billettique actuelle a permis à la société d'augmenter de 20% ses recettes. Parce que ce système a permis de minimiser la fraude. Dans son plan de développement sur la période 2008-2013, la Sotra envisage entre autres, la construction et la réhabilitation des centres bus, le développement d'un réseau intégré (lagunaire et terrestre), la poursuite de la modernisation de son système d'information et de gestion, le renforcement de son assistance technique à l'organisation, ainsi qu'à la gestion des réseaux de transport interurbain en Côte d'Ivoire et en Afrique. Aussi, la Sotra Industries, une filiale de la Sotra, est sur le point de fabriquer un bateau à deux niveaux capable de transporter 250 personnes et pouvant passer sous les deux ponts d'Abidjan. Notons à toutes fins utiles que le Dg de la Sotra était accompagné d'une forte délégation de cadres de l'entreprise.
Coulibaly N'Golo A. aboubackr@yahoo.fr
