Djédjé Mady a interpellé le samedi dernier, depuis Digbam (village du directeur de cabinet du ministère de l'Intérieur), les deux ministres belligérants et leurs partisans sur la guéguerre qui les divise. "…Gbagbo a confié le seul ministère d'Etat et l'un des ministères de souveraineté de la Côte d'Ivoire à Saïoua. Et vous avez le temps de vous battre comme des chiffonniers. Vous êtes malheureux. J'ai honte à votre place" ainsi s'adressait Mady aux partisans de Bohoun Bouabré et de Désiré Tagro. Le faisant, c'est en fait, aux principaux protagonistes qu'il s'adressait implicitement et qui ne semblent pas avoir perçu le contenu de son message. Sinon comment comprendre que ces deux ministres du canton Yocolo puissent continuer de se donner en spectacle ? Surtout après avoir montré aux yeux de tous qu'ils ont enterré la hache de guerre. Or, en se tenant les bras dans les rues de Saïoua pour montrer qu'il y a désormais la parfaite harmonie entre eux, c'était un véritable bluff. Car le signe le plus élémentaire pour montrer qu'il n'y a plus le feu en la demeure, c'est de rendre les civilités quand on se rencontre. En s'adonnant à ce genre de comportement, ces deux ministres du Fpi donnent raison d'une part à Djédjé Mady qui s'en offusque et d'autre part, à ceux qui disent qu'ils ont fait un semblant de réconciliation parce qu'ils seraient menacés d'être vidés du gouvernement par Gbagbo, si rien n'est fait.
François Bécanthy
François Bécanthy