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Art et Culture Publié le mercredi 15 juillet 2009 | Notre Voie

Livres : “Les tyrannicides” et “Les flêches de l`aube” de Gboé a Kah-Pantoussohou: Les Eburnéens au bal des étoiles

Les rayons des librairies accueillent la poésie de Bernard Montouo, désormais Gboé a Kah-Pantoussohou, professeur de philosophie au Canada. Il s'est brillamment illustré dans son art, en réalisant deux recueils intitulés respectivement “Les tyrannicides” sous titré “Poèmes pour ma Patrie” et “Les flèches de l'aube”.

Dans le premier recueil, Gboé a Kah-Pantoussohou couvre de lauriers, les combattants de la liberté qui hardis, courageux, pleins de détermination et de fougue, récolteront le miel de la bravoure. Ils ont vaincu les tyrans qui régnaient sous les tropiques et dont les dernières confrontations hantent encore la cité. Parce que la lutte pour la liberté n'a pas de fin. “Dehors, d'une main gourde, pétrifiée de douleur,

La nuit tira le rideau sur la dernière heure,
De la journée de feu et de sang du mardi 18 février 1992,
Promets de t'en souvenir à tout instant,
A tout instant, de haïr les tyrans et les méchants,
Les vipéreaux visqueux qui programmèrent la mort de Koudou à Gbagbo,
Sel ardent à toutes les frondaisons promis”.

La patrie, toute l'Eburnie qui, écartelée par les flèches de la querelle imbécile que lui font les fils de Satan, doit se rendre sur le champ de bataille pour entonner le chant de la victoire. Car la lutte pour la liberté est une victoire. La cause étant noble, avec “Les flèches de l'aube”, l'autre recueil, celui qui va au combat s'engage avec abnégation et conviction. Même pris dans les guépiers de l'univers carcéral :

“Tu attends encore,
Les mains sur la poitrine,
Le cœur corrodé et brisé
Sur la terre âpre des harpies,
Les fers à tes pieds,
Des caillots de sang dans tes yeux
Le bâillon plomb dans ta bouche,
Attends pour recréer la beauté et l'aurore
Pour cueillir la primeur du jour qui se dénoue
Affranchi des refrains de l'orgueil,
Des infidélités chamarrées d'or et de sang”.

Ce poème qui a pour titre “A un prisonnier” et dont nous vous proposons un fragment est dédié à Laurent Gbagbo. Le poète montre comment la bataille qu'on mène contre les fossoyeurs de la liberté est rude. Certaines têtes tombent, d'autres résistent et la lutte continue. Gboé a Kah-Pantoussohou remue le souvenir avec le poème intitulé “Sankara”. Lisons ensemble quelques vers :

“Ils l'ont tué
Les vampires de la finance
Qui espionnaient son sang
Dans la nuit close des tropiques
Ils l'ont assassiné...”

Des poèmes comme “Ne pleure pas”, “Renaissance”, “Il nous faut une terre”, “Supplique”, “A un exilé”, résonnent avec la même vigueur que les chants martiaux qui invitent au combat. “Il faut pouvoir tenir la route”, semble dire Gboé a Kah-Pantoussohou à la lecture de ses deux recueils de poèmes. Ecoutons-le, puisqu'il dit lui-même que “le poète sait voir, être fidèle au bien”. Il sème l'engagement à résister et à vaincre. Gboé sait également, comme Victor Hugo, que ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. Dans son poème “Supplique”, il donne à lire :
“J'ai allumé des tisons de songe
Dénombré dans les jachères
Des clairières sublimes...”

L'auteur de “Les tyrannicides” et “Les flèches de l'aube” invite les Eburnéens à aller tout droit au bal des étoiles.

“Les tyrannicides”, “Les flèches de l'aube” : Gboé a Kah-Pantoussohou; recueils de poèmes, Editions PUCI.

Azo Vauguy azohvauguy@yahoo.fr
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