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Politique Publié le vendredi 17 juillet 2009 | Le Repère

PDCI-RDA face aux élections à venir - Pr BOA Yapo Félix (délégué départemental Adzopé) : “Beaucoup de militants déçus du FPI travaillent activement avec nous pour la victoire du président Bédié !” - "Le PDCI-RDA est debout à Adzopé…"

A l'issue de la séance de travail qu'une délégation de la coordination nationale du Grand conseil du PDCI-RDA, conduite par son président Emolo Claude, a eue avec les militants d'Adzopé, le 20 Juin dernier, nous avons rencontré le professeur BOA Yapo Félix, délégué départemental. Il nous a parlé, entre autres, de la séance de travail, de la vie du parti dans le département d'Adzopé et bien entendu, en tant que médecin, de la grève de sa corporation.


M. le délégué départemental du PDCI-RDA d'Adzopé, vous venez d'avoir une séance de travail avec une délégation de la coordination nationale du Grand conseil, de quoi était-il question ?

-Il a été question de faire le point de l'identification et de l'enrôlement aussi bien au niveau départemental, au niveau de chaque section, qu'au niveau des comités de base. Ce que nous avons compris, c'est que le PDCI veut savoir quel est le pourcentage de ses militants déjà enrôlés et pour ceux qui ne le sont pas encore, les raisons.


Avez-vous un point précis à Adzopé?

Au niveau du département d'Adzopé, nous savons que dans la commune, il y a 77,89% de la population qui a été enrôlée. Au niveau de la sous-préfecture, nous avons un taux de 61%. Les deux circonscriptions où nous avons encore des problèmes sont Assikoi, avec moins de 50% et Bécedi Brignan. L'opération de reconstitution des registres n'a pas connu les résultats escomptés, parce qu'avec les différentes grèves, beaucoup de pétitionnaires ne sont pas encore en possession de leur plumitif. Mon inquiétude au niveau d'Adzopé, c'est qu'il y a une rumeur qui circule, disant qu'il y a une multitude de faux extraits d'actes de naissance qui circulent. Ce n'est pas à Adzopé seulement, puisque nous avons appris qu'ailleurs, c'est la même chose. Il serait bon qu'au niveau de notre haute direction et au niveau des directions des partis de l'opposition, il y ait une réaction énergique pour mettre fin à cette fraude massive qui est en train de se mettre en place.


Concernant le département d'Adzopé, pensez-vous que vos militants ont effectivement participé à l'opération d'identification et d'enrôlement ?

Pour l'opération d'identification et d'enrôlement faite dans les normes, je peux dire que nos militants y ont massivement participé. Nous avons des points focaux dans chaque village. Au niveau de chaque circonscription, nous avons fait ce qu'il fallait pour que nos militants aient leurs extraits d'acte de naissance. Nous avons fait ce qu'il fallait pour que les expéditions soient distribuées et utilisées pour l'identification. Nous avons fait ce qu'il fallait pour que les photocopies soient disponibles dans tous les villages. Je peux dire aujourd'hui que pour ce qui se fait au grand jour, le PDCI-RDA a effectivement été présent Mais, pour ce qui se passe la nuit, malheureusement, nous ne sommes pas des lynx, pour voir cela. C'est notre inquiétude !


Comment va votre parti à quelques mois des élections, dans cette zone dite bastion du FPI ?

-Je l'ai déjà dit et je le répète, l'arrêt du président Bédié ici à Adzopé et à Yakassé Attobrou, lors de son passage pour sa visite à nos frères de l'Indénié et du Zanzan, l'a encore démontré. Le PDCI-RDA est aujourd'hui debout à Adzopé. Il y a la ferveur pour le PDCI dans les villages. Beaucoup de militants du FPI, déçus, viennent au PDCI. Ils travaillent activement, avec la même énergie qu'ils avaient pour implanter le FPI. Ils l'utilisent pour relever le PDCI-RDA aujourd'hui. Le reste, c'est une question de vigilance et je souhaite que tous, nous soyons vigilants !


M. le délégué, des rumeurs de plus en plus persistantes font cas de ce que certains cadres PDCI de la délégation départementale d'Adzopé dont vous êtes le premier responsable, auraient déjà déclaré leur candidature pour les élections locales et seraient en campagne, divisant ainsi vos militants. Alors que le bon sens voudrait que vous soyez unis et partiez en rang serré pour les présidentielles.

-Oui, effectivement j'apprends cela ! Et à une de nos réunions à la délégation départementale, j'ai mis le holà ! J'ai dit aux uns et aux autres que si j'entends encore cela, je prendrai des sanctions ! Les élections locales, ici en Côe d'Ivoire, sont toujours conditionnées par les élections présidentielles. Si vous gagnez les présidentielles, vous avez au moins 70% de chance de gagner les élections locales. La direction du parti nous demande de mettre l'accent sur les élections présidentielles. Au moment venu, ceux qui se seront battus pour qu'Adzopé fasse un bon score aux élections présidentielles, seront nos candidats pour les élections locales. Aujourd'hui, il est vraiment malsain et mal indiqué que chacun se mette à faire sa petite campagne, alors qu'on ne sait pas qui sera le président !


M. le délégué, le président Bédié, à votre demande, effectuera une tournée dans votre région. Avez-vous une idée de la date ou de la période ?

-Ce que je sais, c'est que le président Bédié a répondu par l'affirmative à notre doléance. Ce que je sais aussi, c'est qu'Adzopé fera partie des toutes prochaines localités que le président Bédié visitera. Dés son retour de son voyage en France pour la remise du prix Félix Houphouët-Boigny et en Angleterre. Il faut que tout le monde commence donc à se préparer !


Concrètement, comment préparez-vous cette grande tournée dans le pays akyé ?

Nous en avons l'habitude ! C'était un essai grandeur nature, avec le secrétaire général du parti, le professeur Alphonse Djédjé Mady. Quand il est venu, il a visité les grands chefs-lieux. Ce sera ces mêmes localités que le président du parti visitera. Je suis convaincu que la mobilisation sera au beau fixe. Ce que je crains un peu, c'est l'état de nos routes actuellement. Il faut souhaiter que cette tournée commence à un moment où la pluie se sera un peu calmée, pour qu'on puisse véritablement circuler sur nos pistes, notamment dans les cantons Attobrou et Annépé, qui sont des pistes difficiles.


Nous sommes tenté de vous demander, M. le délégué, comment vont les structures de votre parti, que sont l'UFPDCI, la JPDCI, la coordination des enseignants du PDCI… au plan local ?

Pour ce qui concerne l'UFPDCI, je n'ai pas d'inquiétude. Au niveau de la JPDCI, j'ai appris des informations, je dirai malheureuses, que je vais vérifier. Si cela est confirmé, nous allons prendre des dispositions pour que rapidement les choses soient rétablies. Pour ce qui concerne la coordination des enseignants, je crois qu'elle fait son travail, sans problème. Il y a aussi les clubs de soutien ! Clubs de soutien au président Bédié, clubs de soutien au ministre Patrick ACHI, clubs de soutien au professeur BOA Yapo … Comme le président Bédié lui-même le dit, " Laissez fleurir les fleurs ! ". Comme on sait aussi que toutes les rivières vont à la mer, nous sommes convaincus qu'au moment venu, tout ceci mis ensemble, doit pouvoir apporter beaucoup de fruits !


Vous parliez tout à l'heure de l'état de vos routes. On sait que le président Laurent GBAGBO a effectué une visite dans la région akyé et de nombreuses promesses ont été faites, en l'occurrence le bitumage du tronçon Adzopé- Yakassé Attobrou. Les travaux qui devraient démarrer depuis tardent. A votre avis qu'est qui explique cette situation ?

-Je ne suis pas dans le secret des dieux ! Ce que je constate, puisque moi-même je suis de Biasso et j'emprunte cette route, c'est que la voie n'est pas encore faite ! J'ai appris que l'entrepreneur a été désigné, mais qu'il y aurait un problème de trésorerie pour démarrer les travaux…


Vous êtes professeur en médecine, donc médecin. Votre avis sur la grève actuelle des médecins.

C'est une question importante et pertinente ! Je pense qu'il faut qu'en Côte d'Ivoire, on comprenne une fois pour toutes qu'on doit être payé en fonction de son niveau d'étude ! Dans tous les pays, on dit bac + 5, bac + 6 … et c'est en fonction de ça qu'on fixe votre salaire. Il se trouve qu'en Côte d'Ivoire, la grille salariale ne tient pas compte du nombre d'années d'étude. C'est ce qui explique le mécontentement des médecins ! La médecine est la seule étude où on fait bac + 8. Il n'y a donc pas de raison que les médecins soient sous payés par rapport à d'autres corps ! C'est un combat que nous menons tous en tant que médecins. Certes, nous avons cette difficulté, mais nous sommes là pour sauver des vies humaines. C'est pourquoi, toutes les fois qu'il y a la grève, nous faisons tout pour obtenir de nos collègues que le service minimum soit assuré, afin que la population ne paye pas le lourd tribut de notre mécontentement.


Votre mot de fin ?

Je souhaiterais que très rapidement les élections se fassent dans de bonnes conditions, avec une tricherie moins répandue, une tricherie contrôlée, une tricherie ramenée à son plus bas niveau. Que le PDCI-RDA gagne en Cote d'Ivoire et surtout à Adzopé !

Entretien réalisé par Aboueu Tio
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