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Politique Publié le vendredi 17 juillet 2009 | Notre Voie

Diabaté Bêh (DDC de Gbagbo à Boundiali et Kouto): “Nos parents ont compris qu’il faut suivre Gbagbo”

Près de 7 ans après le déclenchement de la crise que connaît la Côte d'Ivoire, Diabaté Bêh, membre du secrétariat général du FPI et Directeur départemental de campagne de Gbagbo (DDC) à Boundiali et Kouto explique comment l'ex-rébellion a apporté la souffrance aux populations du nord. Il fait le point de la situation de son parti dans sa zone.


Notre Voie : Près de 7 ans après le déclenchement de la crise en Côte d'Ivoire, quelle est la situation du FPI dans votre région où la crise a particulièrement fait rage?

Diabaté Bêh : Je viens de terminer une tournée pour faire le bilan de l'enrôlement dans la région. L'opération s'est bien passée surtout pour le camp présidentiel qui a mis des moyens pour aider nos parents à se faire enrôler. Les structures du FPI se portent très bien. Parce que partout où nous sommes passés, il y a eu la mobilisation et les chiffres de l'enrôlement communiqués par la CEI sont favorables au FPI et aux autres partisans de Gbagbo dans la région.



N.V.: Et pourtant, ceux qui ont pris les armes ont dit l'avoir fait pour donner aux gens du nord, leur honneur et leur dignité bafoués?

D.B. : Tout le monde s'est rendu compte ici que les raisons qu'ils avaient avancées étaient fausses. Au contraire, leur action a divisé les gens du Nord et aujourd'hui, ils n’ont plus de considération pour eux. Les gens, dans leur majorité se rendent compte au fur et à mesure que le temps passe, que les ex-rebelles ont les armes dans leurs propres intérêts. La tournée du président Gbagbo et celle du président Pascal Affi N'Guessan, sans compter le travail quotidien effectué sur le terrain par Laurent Akoun ont permis aux populations du Nord, dans leur ensemble que la raison est du côté du Front populaire ivoirien. Cette crise a plutôt fait du bien au FPI qui enregistre tous les jours, de nouvelles adhésions. Les gens ont compris qu'il faut suivre celui qui a un programme réaliste de développement global. Et non celui qui promet de l'argent. Et notre secret dans le cadre de la mobilisation des populations autour de Gbagbo est que nous véhiculons un message de vérité. Quand nous disons par exemple que Gbagbo n'est pas tribaliste et qu'il veut aider au développement de la Côte d'Ivoire grâce à la décentralisation, c'est une réalité puisque partout en Côte d'Ivoire, les conseils généraux sont installés et travaillent. Et les populations qui ne sont pas dupes, observent et c'est cela qui explique les nombreuses défections constatées dans les rangs de l'opposition, surtout du RDR.



N.V. : Kouto a été érigé en département. Vous, en tant que fils de la région, quel sentiment cela vous procure-t-il?

D.B. : Je suis l'homme le plus heureux. Parce que Kouto pourra avoir désormais son propre conseil général. Nous pourrons sortir de la sclérose grâce aux projets de développement dans les villages. Aujourd'hui, la crise est venue aggraver la situation. Nombreuses infrastructures socio-économiques ont été détruites. Aujourd'hui, on ne cultive plus de coton et l'anacarde ne rapporte plus rien. Mais il faudra s'accepter les uns les autres pour que la main dans la main, nous puissions construire la région. En tout cas, je voudrais dire mille fois merci au chef de l'Etat, le président Laurent Gbagbo. Les populations de chez nous, reconnaissent la grandeur de l'acte posé par le Président Laurent Gbagbo. Il nous appartient donc, à nous les cadres, de faire preuve de cohésion, de solidarité et d'humilité dans l'intérêt supérieur de Kouto. Parce qu'une seule personne ne peut prétendre à la réalisation du développement de Kouto.


N.V. : A l'instar de toutes les régions, les palabres de positionnement ne manquent pas au FPI à Kouto. Cela ne peut-il pas constituer un obstacle?

D.B. : Je me suis toujours demandé pourquoi dans les fédérations du FPI, les cadres et autres militants se battent. Ici à Kouto, je ne suis pas dans ce genre de considération. Je trouve même que cela est absurde. Parce que pour aider au développement de sa région, l'on n'a forcement pas besoin d'être ministre, un élu ou encore un président de la République. Quand ce genre de conflits ou de clans surgissent, les acteurs se croient obligés de mentir ou faire la délation pour faire passer leur message. Or la politique, la vraie, n'est pas fondée sur le mensonge. Le mensonge rattrape toujours son auteur et c'est pourquoi, aujourd’hui, le mensonge a rattrapé certains de nos leaders politiques qui promettent tous les jours des milliards aux populations et qui, chez nous, ne réalisent pas que les gens vivent dans la pauvreté et la misère. Moi, je ne suis opposé à personne à Kouto. Les conflits de clans ne m'intéressent pas. Ce qui m'importe, c'est la victoire de Gbagbo, dans l'union et la solidarité.

Interview réalisée à Kouto par Ibo Cheick Oumar
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